Travailler ensemble autrement / Culture numérique professionnelle commune
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Gérer les temporalités pour la formation en ligne
La formation en ligne nous oblige à nous questionner sur le temps à différents niveaux : le temps de l’apprenant, le temps de la formation (synchrone et asynchrone) et le temps de la conception.
Partons de l’exemple des personnels encadrants de l’Education nationale. Ce public se caractérise par un temps contraint lié à une charge de travail importante. L’ingénieur de formation prend en compte cette contrainte dans la conception de la formation en ligne en :
- proposant des rendez-vous synchrone à des horaires adaptés
- permettant une liberté dans la gestion de son temps de formation
- proposant des formats d’activités et de ressources adaptés.
Il s’agit de permettre à l’apprenant de réguler sa charge de travail dans la formation.
Lors du déploiement d’une formation 100% distante constituée de 9 ateliers (en remplacement d’un présentiel annulé suite au confinement), plusieurs choix pédagogiques ont été faits sur les temps pour favoriser l’implication des apprenants :
- la liberté pour les stagiaires de choisir le nombre d’ateliers et le niveau d’approfondissement.
- un temps moyen maximum par atelier.
- une granularité dans les étapes de l’atelier permettant d’aller et revenir en fonction de sa disponibilité.
- un déploiement du dispositif dans le temps pour répartir les rendez-vous synchrones.
L’enquête auprès des participants indique que la majorité a considéré la charge de travail suffisamment dense et compatible avec leur charge de travail. Pour autant, cette satisfaction apparente ne doit pas masquer la baisse de participation au fil des semaines du dispositif. Ce constat soulève une autre question sur le temps, celle du rythme pour soutenir la persévérance dans la formation.
Proposer une grande flexibilité dans les dispositifs de formation en ligne implique de réfléchir également au temps de conception (design de formation et de ressources) et aux temps de mobilisation des formateurs.
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1 commentaire
Evidemment, et il faut pousser la problématique sur le modèle de rémunération et la prise en compte des heures travaillées selon les "moments pédagogiques". Il y a 20 ans dans le cadre d'une formation entièrement en EAD, nous avions une charge de travail important en début pour la création des modules et forcement moindre sur la durée prévisionnelle d'utilisation du programme de formation. Cela était pris en compte, et la 1ère année était "rémunérée" double (en heures) au titre de la création des supports, séquences, ateliers. Tout comme les heures d'accompagnement individuels ne peuvent être considérées comme du suivi "gratuit". L'engagement des formateurs dans ces nouvelles temporalités de l'enseignement passe aussi par une reconnaissance financière de la particularité des rythmes ajustés à la réalité du terrain, même si celui-ci est digitalisé.
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