Travailler ensemble autrement / Culture numérique professionnelle commune
#EtatsGénérauxNumérique
Créer du lien avec les élèves, parents et à l’international via instagram
Instagram est le réseau social en vogue chez les élèves mais aussi de plus en plus chez les adultes: pourquoi ne pas profiter de son interface très visuelle et simple pour entrer en contact avec les élèves, leurs parents, les acteurs de l’éducation en général mais surtout avec les acteurs de la société et le monde entier!
Les stories, lives et IGTV ont été très utilisées pendant le confinement: que ce soit pour des séances de sport en direct, question/réponses, challenges etc...
Le confinement m’a réellement décidée à utiliser ce réseau social pendant et après mes cours d’anglais dans le but de garder les élèves connectés à la langue en créant des contenus attractifs divers et variés grâce aux nombreuses fonctionnalités du réseau social. Il s’agit selon moi du meilleur réseau social en termes de fonctionnalités. Les stories dites permanentes permettent de classer le contenu afin qu’il soit toujours disponible et thématisé. Sous les images, il y a également la possibilité d’insérer un texte de longueur maximale très raisonnable: il peut donc s’agir de la trace écrite.
L’utilisation des hashtag peut également faire l’objet d’un travail sur le vocabulaire en langues mais surtout permettre de trouver avec les élèves du contenu et éventuellement faire des rencontres.
Instagram donnerait réellement du sens aux apprentissages de mes élèves et pourrait valoriser les projets en impliquant à distance les différents acteurs de l’éducation et de la société.
J’ai déjà essayé d’utiliser le réseau social snapchat avec les élèves: énorme succès...cependant, les stories et discusssions restent éphémères. J’ai encore beaucoup à expérimenter et à dire de ce réseau social que j’utilise moi-même au quotidien! (@teacher_leinna on instagram)
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18 commentaires
Conversation avec Xavier Blanc
Je suis d'accord avec vous sur le besoin de tels outils.
En revanche je trouve que lier une fois de plus notre fo ctionnelent sur celui des plateformes telles qu'instagram est le contraire de ce qu'il fait faire.
Nous avons besoins d'une panoplie d'outils puissants, ergonomiques, facilement accessibles à tous (applications mobiles Norman et) mais avant tout clairement identifiées comme étant ceux de l'éducation nationale, et que ce portail soit le seul mis en avant pour ne pas se disperser.
Apps éducation est un excellent début c'est dans ce sens qu'il faut aller selon moi.
Nous devons bien marquer notre différence avec les réseaux sociaux. Nous ne sommes pas des gafams, nous avons d'autres valeurs.
Il y a un vrai chantier un vrai enjeu avec de tels outils.
Je suis d'accord : des outils communs, puissants (imaginez l'ensemble des élèves se connecter dessus en même temps ...) et ergonomiques afin que TOUT LE MONDE les utilisent : enseignants, élèves, parents d'élèves. C'est selon moi le seul vrai enjeu de tout cette consultation.
Imaginez une bibliothèque d'Alexandrie numérique : un seul accès pour tous, toutes les ressources en un même endroit. Ce serait magique, non ? :)
Florence, je suis tout à fait d'accord. Malheureusement les plateformes éducatives sont trop nombreuses et chacun utilise ce qui lui convient en fonction des interfaces et de ses préférences. Voilà également pourquoi je pense aux réseaux sociaux qui réunissent parents et élèves de manière plus uniforme.
Je sais à quel point l'utilisation d'instagram peut effrayer certains enseignants, mais pour le moment je ne connais aucune application capable de proposer des fonctionnalités similaires, de motiver autant les élèves, de les raccrocher au contenu des cours et à l'école en les touchant au plus près d'eux sans entrer dans leur vie privée. En utilisant un tel réseau social de manière raisonnable et à bon escient, nous pouvons faire de très belles choses: débattre sur des sujets de société, découvrir des personnes publiques étrangères, rechercher de l'inspiration, valoriser les projets, faire entrer les parents dans la classe... Cette crise nous a démontré qu'il fallait changer l'école, sortir des sentiers battus, innover... De nombreux secteurs utilisent les réseaux sociaux pour créer du lien, promouvoir, valoriser et motiver, nous sommes les seuls à revendiquer d'autres valeurs alors que les réseaux sociaux font indéniablement partie de notre quotidien et de notre société moderne.
Utiliser les réseaux sociaux pour animer, diffuser quelques informations, créer de l'engagement avec de la multimodalité, aller chercher des apprenants sur leur terrain est une première étape intéressante. Du moment que l'on ne s'attache pas exclusivement à un réseau social en particulier, qu'on y stocke des documents pédagogiques ou qu'on minimise l'impact de l'utilisation massive des données personnelles sur ces plateformes grand public.
Conversation avec Mathieu
Un équivalent à instagram opensource soutenu par la DNE oui mais direct chez insta surtout pas.
Oui, il faudrait trouver quelque chose de similaire, même si cela n'aura pas autant d'impact que le réseau social préféré des jeunes.
La préférence de nos usagers pour leurs échanges privés ne doit pas être confondue avec l'utilité d'un réseau social pour le service public d'éducation. Dans leur vie citoyenne, professionnelle, familiale, ... il est probable que nos élèves devront s'adapter à des outils qu'il n'utilisent pas encore (comme nous d'ailleurs).
Si instagram est vraiment incontournable, cela doit pouvoir se justifier sans parler des habitudes (supposément) prises par les élèves (de mon côté, je les entends davantage parler de snapchat par exemple).
Je comprends votre point de vue, et je suis consciente que les élèves devront s'adapter à d'autres outils. Ils se sont déjà adaptés à plusieurs outils comme l'ENT et autres, et je ne dis pas qu'instagram est un outil incontournable, ce que j'affirme est qu'instagram est utilisé par la majorité et qu'il permet d'effectuer de très belles choses. Les élèves utilisent snapchat pour son côté chat éphémère, messagerie instantanée et échange de photos qui ne restent pas dans les discussions. Ils utilisent aussi instagram mais pour créer leur identité, façonner leur image, partager et s'inspirer ici et là. Je ne dis pas qu'instagram soit la panacée, mais son utilisation avec parcimonie peut avoir un effet extrêmement positif sur les élèves après une période de confinement, les élèves seraient très fiers de partager les projets concrets dans lesquels ils seront investis.
Potentiellement très dangereux, les réseaux sociaux, pour les profs... Je rejoins la proposition de Mathieu (déjà) et j'ajoute la nécessité impérieuse de modérateurs. Ex une discussion qui par en sucette entre élèves, contre un prof... et l'écrit est dangereux potentiellement car il n'a pas d'intonation. Une phrase anodine peut être fort mal interprétée (racisme, sexisme, tous les trucs en isme. Sans compter les harcèlements et le fil à la patte des profs, à nouveau (la prof a pas répondu à mon message d'hier 22h50...)
Conversation avec Richard Picon
En terme de RGPD, Instagram est indéfendable
La forme de réseau social numérique, comme le souligne Holic, a le défaut également de ne pas tenir compte du temps, à attendre de l'instantané, et à été fabriqué pour capter le plus du temps des utilisateurs. c'est gênant autant dans la vie professionnelle du professeur que dans la vie d'un adolescent.
Pouvez-vous cependant définir exactement les fonctionnalités que vous y appréciez? Il y a sûrement un moyen de les retrouver dans un ent, ou de les y implémenter. Quels sont les gains spécifiques du réseau social dans l'apprentissage de l'anglais?
Il s'agit bien évidemment d'une expérimentation qui doit être effectuée par un enseignant volontaire et motivé, et qui doit prendre en compte les autorisations parentales. Les élèves et parents ne sont pas obligés de créer un compte pour avoir accès ni de s'abonner au compte (il auront un lien à disposition).
L'apprentissage d'une langue vivante nécessite de créer le besoin d'apprendre, et la classe telle qu'elle est aujourd'hui permet difficilement de créer ce besoin. Les plateformes d'échanges à l'international sont utilisées mais peu enrichies et trop diverses (je rejoins Florence sur la nécessité d'avoir des outils moins nombreux mais plus puissants et plus ergonomiques et motivants). Pour créer le besoin d'apprendre, la motivation ainsi que l'intérêt que nous portons à la sphère de l'élève sont deux aspects non négligeables, c'est pour cela que je parle d'un pharmakon plus bas: et si ce réseau social nous permettait de récupérer certains élèves décrocheurs? (surtout en ce moment)
"créer le besoin d'apprendre" est une motivation que je partage pleinement, bien que n'enseignant pas une langue vivante. Si je vous rejoins également sur le fait que les divers moyens de communication numériques permettent d'élargir les contacts possibles de nos élèves (leur audience comme leurs sources d'information), je ne vois en eux qu'un moyen.
Si une prise de contact est faite par un moyen quel qu'il soit (FB, instagram, twitter, courriel ...) et par un individu du "groupe" quel qu'il soit (l'enseignant, un élève, ...) la suite des échange peut tout-à-fait se faire sur une plate-forme dédiée, non ?
Ce qui va créer le besoin, d'après moi, c'est plutôt la recherche de sujets et de personnes qui pourraient intéresser les élèves, de raisons qu'ils auraient de communiquer (projets réalisés, passions personnelles,...) plutôt que des moyens de le faire (ils sont si nombreux de toutes façon).
Ceci dit, je dit peut-être de grosses bêtises et je m'attends à être sans doute corrigé.
Bonjour à tous, je me permets de répondre globalement à vos remarques et questions. Instagram (comme tout autre plateforme de réseau) est un pharmakon: il peut s'avérer être un poison s'il est utilisé pour sa messagerie instantanée comme certains ont pu le souligner, et surtout parce qu'il ne se plie pas au RGPD. Cependant, il est tout à fait possible de l'utiliser de manière intelligente avec les élèves et autres acteurs de l'éducation. Ce que j'imagine est une utilisation exclusivement gérée par l'enseignant: l'enseignant dispose d'un compte accessible via un lien (comme un site internet), il demande au préalable des autorisations aux parents d'élèves pour publier des productions d'élèves ou des photos/vidéos par exemple. Il constituerait une vitrine permettant la valorisation des projets ainsi que de la matière enseignée. J'imagine également l'utilisation du compte en classe d'anglais: les élèves pourraient créer eux-même des "stories", une trace écrite sous une image postée...
Bonjour à tous, à cette réponse je me permets d'ajouter qu'encore une fois ma réflexion semble propre à l'enseignement des langues vivantes étrangères. Le CECRL (Cadre européen commun de référence en langues) sur lequel les professeurs de langues doivent s'appuyer, prend en compte les réseaux sociaux dans l'activité langagière de production écrite en interaction: "interaction écrite synchrone, ou éventuellement légèrement asynchrone : SMS, mais surtout chat et interactions sur les réseaux sociaux". Cette activité langagière prend en compte:
-une rapidité de réponse
-une forte prise en compte des productions précédentes
-une capacité accrue de compréhension écrite (car les réponses d’un chat peuvent s’entremêler, et car elles tentent souvent de dire le maximum de choses avec le minimum de mots.)
-un esprit de synthèse
Le texte officiel lui-même montre l'importance des réseaux sociaux dans l'apprentissage d'une langue, nous ne pouvons le nier.
C'est quelque chose qui est déjà initié par certains enseignants et établissements scolaires (certains ont d'ailleurs demandé l'appui de médiateurs numériques pour être certains de paramétrer au mieux leurs comptes). Dans le cadre du projet Promeneurs du Net de la CNAF, les professionnels s'engagent en ligne et sur les réseaux sociaux pour faire du lien avec les jeunes et familles.
Tous les débats présents ici sont autant d'opportunités d'échanges avec les élèves, et d'amélioration de leur culture numérique : quel réseau social choisir (ce qu'utilise la majorité des élèves ? par analyse des fonctionnalités par rapport au besoin ?), quels enjeux d'un réseau social américain et introduction au concept des GAFAM, que mettre en ligne, comment modérer, etc.
Dans ceux que j'ai pu accompagner, ça a généralement été l'occasion d'échanges très instructifs avec les élèves, et d'une réflexion de leur part sur leurs usages. C'est un très bon support d'apprentissage et de prise de recul
Instagram, tout comme les autres réseaux sociaux majeurs, fonctionnent selon deux grands principes :
- La mise en place de stratégies/technologies étudiées pour garder les utilisateurs le plus souvent et le plus longtemps possible devant la plateforme.
- La captation de données personnelles et la diffusion de publicités et contenus ciblés.
Il n'y a pas moyen d'y échapper, à moins d'être expert (et encore).
Une promotion institutionnelle de tels "outils", alors qu'il faudrait au contraire se battre pour rendre conscient l'usage des réseaux sociaux chez les jeunes en les informant du business model qui s'y cache, serait une catastrophe.
L'argument "RGPD" ne tient pas.
Il y a une grande confusion entre "respect du RGPD" et "outils éthiques".
Instagram respecte le RGPD puisque vous êtes prévenus de l'utilisation qui sera faite de vos données et informés sur vos droits.
Par curiosité, avez-vous lu l'intégralité des CGU ?
Comptez-vous expliquer ces CGU aux élèves et aux parents ?
Le temps que l'on débatte d'un sujet aussi volatile, le cycle de vie des réseaux sociaux aura amené nos jeunes à basculer vers une autre plateforme et d'autres usages. Instagram est déjà sur la pente descendante, TiKTok l'a remplacé mais quid de son usage en 2025 ?
Ne vous laissez pas entrainer dans les effets de mode des RS, concentrons-nous sur des usages numériques pérennes, innovantes et profonds.
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