Travailler ensemble autrement / Culture numérique professionnelle commune

Autant je comprends le principe de l'intéropérabilité qui faciliterai le transfert d'informations, autant je suis contre l'idée d'un système unique et intégré, il me semble très dangereux en cas de piratage.

Et le piratage existe partout, y compris dans les meilleures entreprises de sécurité, dès que les systèmes sont exposés en ligne.

Par contre, l'idée de formats de données communs, ouvertement explicites (donc libres) permettant à toute entreprise ou particulier de créer de nouvelles applications répondant aux besoins en constante évolution et de s'interconnecter aussi naturellement que possible à l'écosystème numérique en place, elle, me semble très judciieuse.

Je suis pour. Par forcément un seul outil mais il faut arrêter ce mille-feuilles d'informations. Sur le site de l'académie de Nantes, il y en a partout, impossible de trouver facilement l'information. Des liens vers les ressources dans tous les sens, on se noie dans l'information. Un nombre démesuré de pages, des informations parfois obsolètes. Il faut faire un grand ménage.

Par exemple, pour trouver les formations, il y a des informations sur les espaces dédiés de chaque matière, mais aussi dans le général. Pour autant impossible de savoir quand le PAF est ouvert, comment l'utiliser quand on est professeur du privé, ...

L'accès à l'information est fastidieux et décourageant.

Notre ministère ne montre effectivement pas du tout l'exemple que ce soit à travers les sites web public ou des applications diverses et variées pour les personnels. Chaque académie propose des outils qui diffèrent l'une de l'autre.

Si j'étais taquin je pourrais penser tout est pensé pour y être anti-ergonomique et anti-efficace aussi bien pour l'exercice du métier d'enseignant que pour la gestion du personnel (petit exemple toujours amusant, à chaque rentrée, enfin Octobre, je dois remplir le formulaire papier pour le remboursement de la moitié de l'abonnement au pass Navigo et faire parvenir mes justificatifs d'achat chaque mois ... ce qui pourrait être fait en ligne !)

Il faut y impliquer les utilisateurs finaux et ne pas se laisser avoir par les SSII prestataires habituelles sinon on va se retrouver avec toujours les mêmes problèmes : argent public gaspillé et outils non (mal) fonctionnels.

Bonjour,

je comprends votre frustration mais ce que vous promouvez c'est la mise en œuvre d'un système d'information monolithique qui ne pourra pas passer l'échelle.

Ce qu'il faut c'est une ossature très simple capable d'accueillir des petits modules fonctionnels dédiés susceptibles d'être ajoutés ou décâblés à tout moment selon les besoins ou l'obsolescence de certains. Le système doit être basé sur des protocoles ouverts et standards (surtout pas des machins propriétaires qui ne marche que pour tel ou tel système d'exploitation, avec tel ou tel navigateur, avec tel ou tel téléphone portable).

Ce dernier point est fondamental : tout le monde doit pouvoir accéder aux services fournis par l'Éducation Nationale, quel que soit l'ordinateur, le téléphone portable ou la tablette dont il dispose, quel que soit le système d’exploitation ou le navigateur web installé dessus.

Je crois en effet nécessaire d'unifier le système d'information de l'éducation nationale.
Le risque de piratage si souvent cité doit pouvoir être géré sans que l'ensemble des personnels en soient réduits à retaper des informations déjà présentes dans le système pour faire la passerelle entre le pédagogique et l'administratif par exemple.
Chaque utilisateur a un rôle qui lui donne des droits particuliers et des responsabilités en conséquence.
Par contre, entre ce qui est intégré et ce qui est délégué, j'ai plus de mal à vous suivre. Il faudrait à mon sens, comme le propose Olivier Guillard, mieux séparer le cadre global (à évolution lente) et les applications spécifiques (qui doivent pouvoir être modifiées/remplacées/choisies facilement et évoluer rapidement).

C'est d'ailleurs le sens de cette proposition qui me semble tout-à-fait compatible et complémentaire avec la votre :
Séparer l'infrastructure et les services

Bonjour,
Sans entrer dans un système totalement centralisé sur tous les usages/utilisateurs de l'EN, il faudrait déjà unifier les ENT qui sont pléthores dans chaque Collège/Lycée. Je ne prône pas un ERP généralisé qui viserait à gérer aussi bien les carrières, la paie, les notes, les diplômes...
Déjà il faudrait avoir une plateforme unique et universelle pour regrouper les usages nécessitant l'interaction Élève/Parent/Enseignant/Direction/CPE... Les solutions existent mais elles sont multiples et varient selon les établissements et les changements de Direction, et aucun suivi pérenne n'est en place. C'est une aberration d'avoir de multiples plateformes qui ne permettent pas de passer du collège au lycée, qui change lors d'un déménagement, qui nécessitent des comptes différents si on a plusieurs enfants dans le même établissements, qui sont remise à zéro chaque année...
Sans polémiquer ici, l'EN a réussi avec ParcourSup qui est un système d'information performant (techniquement)

Sans nécessairement souhaiter un système totalement centralisé, disposer d'un véritable outil de collaboration entre enseignants qui passe la frontière des degrés en partant des besoins des utilisateurs devient urgent.
Très concrètement, dans une grosse école comme la mienne (une vingtaine d'enseignants), l'ENT ne prévoit en rien de pouvoir créer des documents collaboratifs à distance, partager une veille professionnelle, échanger (chat bien protégé...) et encore moins de le faire avec le collège voisin.
Quant aux services académiques, effectivement, côté information chaque niveau (national, académique, circonscription...) y va de sa petite page d'information sur des sujets traités par d'autres. Les outils proposés à l'échelle nationale sont tout à fait inadaptés et révèlent une méconnaissance des besoins des utilisateurs. Un exemple : les outils de curation de contenu... Je m'interroge : faut-il proposer des outils "officiels" ?

Le ministère devrait sécuriser un espace où les éditeurs privés gratuits ou non disposeraient d’un espace de dépôt de données, standardisées de telle sorte qu’elles pourraient être réutilisées avec un autre outil logiciel. Il s’agit notamment des données pédagogiques d’évaluation des élèves et les travaux préparatoires des séquences et séances. Cette plateforme faciliterait également le partage et une amorce d’harmonisation dans les équipes de profs.