Un numérique responsable et souverain
#EtatsGénérauxNumérique
Un outil national complet et performant plutôt qu'une myriade d'acteurs et de solutions inopérantes
Nous avons besoin de communiquer avec les élèves, de pouvoir travailler à distance avec (échange de documents), suivre leurs absences, leurs notes, etc…
Les rectorats proposent leur solution interne pour travailler avec les élèves, les départements leur ENT (ou pas d’ailleurs…), les régions proposent leur ENT aussi, l’état propose aussi sa solution. Tous ces programmes sont tous différents les uns des autres et tous globalement mauvais. Incomplets ou redondants les uns des autres, peu fonctionnels ou lents. Forcément, plutôt que de mettre tous les moyens sur un outil, on se retrouve avec autant d’outils que de collectivités et d’acteurs. Les élèves changent constamment d’outils, doivent se loguer sur des dizaines de plateformes différentes avec des mots de passe différents, les profs aussi.
Les EPLE se tournent donc par la force des choses vers le privé pour faire face aux manquements des solutions publiques. Index éducation, via pronotes se retrouve ainsi en situation de quasi-monopole. Google via youtube ou gdrive aussi, etc... Et faut reconnaitre qu’ils ont compris comment faire. Tout au même endroit (on fait tout avec), fiable et rapide.
Nous en tant que citoyens nous nous retrouvons ainsi à payer des outils publics qui se superposent et ne sont pas satisfaisants pour au final payer de nouveau pour une solution privée (pronotes) ou au modèle fiancer peu compatible avec l'école publique (google et consors).
- Soit l’état met un max de moyen sur son ébauche de suite logicielle publique pour couvrir tous les besoins et remplacer toutes les solutions locales et en faire une espèce d'ENT national replaçant pronotes, google etc... . Complété éventuellement par quelques solutions éditeur très spécifiques mais négociées.
- Soit l’état délègue au privé, mais national aussi.
Dans les 2 cas on arrête les superpositions d’applications qui compliquent la vie des élèves, des familles et des personnels.
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10 commentaires
Conversation avec pecidem
A défaut de soutenir votre propal car les solutions préconisées ne me semblent pas les + pertinentes, je soutiens totalement l'expression des bases de vos mécontentements.
Là tout de suite, je ne peux compléter sans devenir grossier pour chefs et élus ; je stoppe donc ces EGNE ne sont pas l'objet.
Mais votre propal me servira de base pour 1 ou 2 de mes propal ; MERCI
Bonjour, merci pour votre commentaire. Pouvez-vous me dire votre contre-proposition car à mes yeux un ENT unique me semble être le plus pragmatique et je ne vois pas bien d’autre solutions.
C’est d’ailleurs déjà le cas. On ne va pas se mentir, personne ne se sert des ENT fournis par les collectivités locales, les familles et les personnels s’en servent quasi uniquement pour accéder à Pronotes et c’est ce dernier que sert de facto d’ENT national (et je trouve ça dommage).
Si l’argent destiné aux ENT locaux allait dans la suite logicielle SIECLE de l’état, en lui rajoutant un module communication, une application smartphone, un outil de récupération de devoirs et un connecteur avec les éditeurs de livres et les startups de la edtech, on aurait un beau « pronotes publique » qui remplacerait agréablement les ENT locaux et le besoin de passer par un éditeur privé pour faire fonctionner notre administration.
Politiquement ça peut coincer, les collectivités voudront peut-être conserver un ENT aux couleurs de leur territoire, mais si on leur permet de customiser cette base ou même de faire leur truc dans leur coin qui vient s’interfacer avec l’outil officiel s’ils ont envie de gaspiller de l’argent publique, pourquoi pas.
"travailler ensemble autrement / culture numérique professionnelle commune", ENFIN!Si cet objectif devient une commande institutionnelle alors on peut espérer voir évoluer les pratiques dans les établissements. Cependant, une des conditions de réalisation, d'atteinte de cet objectif, est bel et bien la question de l'OUTIL. Je partage l'analyse de Jérémy CARTON, trop de disparités dans les outils disponibles au sein d'un même établissement rend le travail d'équipe dans le meilleur des cas chronophage et dans le pire des cas impossible. Oui à UN outil collaboratif efficace pour chaque acteur.Et si pour des raisons diverses et variées un établissement souhaite mettre à disposition, utiliser un outil complémentaire alors se serait en explicitant la démarche et le choix fait, contrairement à l'implicite qui règne en ce domaine!
Je vous rejoins sur l'aberration d'avoir créé une situation de monopole. Malheureusement cette aberration perdure et se nourrit de l'éclatement des compétences achats, innovation et budgétaires, qui ne sont pas incarnées par la même entité :
- les logiciels de vie scolaire relèvent du fonctionnement, la compétence budgétaire est une compétence territoriale, nous pouvons nous interroger sur le financement d’un logiciel?
- le ministère porte la compétence d'innovation, il déploie la solution "suite siècle" mise à disposition des établissements, nous pouvons nous interroger sur l’offre technique?
- les établissements ont la compétence achats, ils ne s'engagent pas dans une transition vers suite siècle, qui sans être le logiciel avec les gadgets high-tech que propose Index, répond au besoin d'un logiciel de vie scolaire nous pouvons nous interroger sur l’évaluation du besoin?
Un engagement et une réflexion commune de ces acteurs est aujourd'hui indispensable.
Conversation avec Pierre Schmitt
Il faut en effet une "coquille" nationale avec des fonctions de communication et administratives (agenda, devoirs, notes, échanges avec les parents …) unifiés.
Il faut ensuite, à partir de cet outil, pouvoir se connecter à une myriade d'outils et ressources pédagogiques sans nouveau login/mot de passe. Ces outils et ressources ne doivent pas être imposés ni unifiés pour respecter la liberté pédagogique des enseignants. Il faut simplement que ces outils et ressources respectent le RGPD.
D'accord avec cette idée! Avec un truc: si au fil des ans un outil ou une ressource pédagogique devient hyper massivement utilisée, alors ça rentre dans le socle national (histoire de le faire évoluer!)
Pourquoi pas, mais que cela veut-il dire nationaliser un outil s'il est issu du privé ?
Pas forcément. Un contrat national, le développement d'un outil interne aux fonctions proches sont aussi des solutions. Ce que je veux dire c'est que si un outil est utilisé par 95% des établissements, c'est qu'il est indispensable et qu'il répond à un besoin fondamental de notre métier. Et je pense que les besoins fondamentaux de notre travail doivent être couverts par notre employeur et non pas laissés à l’appréciation de chacun.
Ce que tu indiques est exact pour tous les besoins sauf ceux dans le domaine de la pédagogie.
Ceux-ci relèvent de l'appréciation de chaque enseignant et ne doivent donc pas être imposés.
Par exemple, le besoin en manuel scolaire est un des besoins fondamentaux (même si on peut faire sans), pour autant, il n'y a pas de manuel d'état et c'est tant mieux.
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