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#EtatsGénérauxNumérique
Vers un Pronote "Fabriqué par l'Éducation nationale".
Je propose qu'une équipe d'enseignants soit détachée par le Ministère de l'Éducation nationale pour travailler sur la création d'un logiciel de suivi des élèves à l'image de Pronote afin de libérer les établissements du coût de ce logiciel.
Nous avons suffisamment d'excellents enseignants pour y parvenir en un an.
Il faudrait développer un site, une application Windows, Mac et Linux ainsi qu'une application pour tablettes et téléphones intelligents. Ce logiciel devra aller beaucoup plus loin que Pronote dans l'ergonomie et être plus esthétique avec de nouvelles fonctionnalités, comme un espace de discussion pour les élèves d'une même classe avec des salons vocaux et vidéos afin de favoriser l'échange d'informations et le travail à distance, la possibilité de faire une visioconférence, la possibilité de communiquer en vidéo avec les parents d'élève, la possibilité de créer des activités ou exercices interactifs facilement pour les enseignants, un espace de stockage de type disque nuagique, une vidéothèque, un espace de cours en ligne, donner les devoirs à l'aide d'un fichier audio ou vidéo, etc.
On peut aussi imaginer que des élèves participent de la création/maintenance du logiciel dans le cadre d'un projet éducatif.
L'économie se chiffrerait en millions d'euros annuels et cet argent devrait financer l'application. Le reste des économies pourra permettre aux établissements de faire des projets.
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20 commentaires
Conversation avec LE BLOAS Seb
Bonjour,
Bien que commercial, il y a déjà dans chaque académie un ENT fourni par le département pour les collèges. Il est aberrant de voir la plupart des établissements avoir pronote en doublon et que chaque département ait sont propre systeme d'ENT. Il serait souhaitable dans un premier temps d'uniformiser l'ensemble mais avec les régles d'appel d'offre ce n'est pas forcément si simple.
Ensuite la proposition avec toutes ses solutions techniques existe déjà, clef en main, gratuite et RGPD. C'est google classroom. Alors certes, c'est google mais l'ensemble des outils proposés sont véritablement performants et multiplateformes (iOS/Linux/windows/Android). La suite "for education" assure la sécurité des données personnelles et leurs non utilisation à des fins commerciales.
Un outils "interne" serait certes plus indépendant des gafam mais réinventer la roue peut être une perte de temps et d'argent (cf pronote/ENT collége)
La solution proposée par l’Éducation nationale n’est pas aussi performante que Pronote. Voilà la raison de sa désaffection. Il faut y mettre les moyens plutôt que de se dire : « La solution existe déjà ». Non, elle n’existe pas car peu performante.
Je parlais surtout de la suite "google for éducation". Elle offre tous les outils dont nous pourrions avoir besoin (stockage, bureautique, communication,...) gratuitement, multi-plateforme et en sanctuarisant les données. Google n'utilisant pas les données de cette suite. Reste le recours à un gafam, pas une bonne idée malgré que la solution soit RGPD. Mais je ne vois rien à ce jour qui puissent égaler leurs services.
Il serait possible de faire quelque chose de similaire en s'appuyant (entendre financer et soutenir) ce que fait Framasoft. Leur initiative de dégoogliser l'internet a produit des services plutôt pertinents et performants. Etant déjà du sérail, leurs expertises serait d'une grande aide. Sur l'acad de Versaille, EPSilon (https://www.scolapro.fr/EPSilon/img/presentation_epsilon.mp4) est aussi une solution très prometteuse.
Des solutions existes déjà, il faudrait les utiliser et s'appuyer dessus pour créer un système national mais ça demande de la ressource.
Nous n'avons pas de système type Pronote dans le Premier Degré , et cela manque. (surtout pour la communication aux familles)
Les ENT ne sont pas aussi efficace que le logiciel Pronote. C'est pour cela qu'il y a des doublons. L'éducation nationale, région ou département ne peuvent ils pas négocier le coût de l'utilisation de Pronote ? Plutôt que d'investir dans des ENT inutilisables
C'est déjà quasiment le cas. Les ENT actuels ne sont pas créés par les institutions mais négociés avec des sociétés (Kosmos par exemple sur Rouen). C'est d'autant plus aberrant de payer une fois au niveau du dep et une autre fois au niveau établissement.
On en revient tout de même à la solution de créer un groupe de réflexion prof (premier et second degrés) afin d'établir un cahier des charges afin d'uniformiser les choix et, peut être, un prestataire ou en édition en interne, qui permettrait une réduction des coûts sur la gestion de ces ENT.
Hors des personnels de direction et les CPE, je n'ai jamais entendu un collègue vanter les mérites de pronote. (Certes, les ENT sont encore moins plébiscités)
En tant qu'utilisateur régulier, je peux préciser quelque, mis à part le fait que les établissements français y consacrent collectivement un budget énorme, sans appel d'offre.
La seule interface disponible sur toutes les plate-formes est le site web, limitée en fonctionnalités.
Les interactions avec l'outil sont très peu efficaces.
Pour récupérer l'adresse d'un élève, son numéro de téléphone ou celui de ses parents, je dois les recopier à la main, pas de copier-coller disponible (sauf via l'inspecteur de DOM).
Les discussions entre collègues sont difficilement gérées. Nous rencontrons des difficultés à les quitter quand nous y sommes inscrits par erreur.
Les contacts sont lourds à gérer...
Mais ce sont les personnels de direction qui choisissent ces outils et eux y trouvent leur compte.
La mise en place d'outils simples d'accès pour les familles et pour les enseignants semble essentielle.
Une mise à contribution des savoirs faire des enseignants en s'appuyant sur leur connaissance du terrain l'est tout autant. L'idée du détachement de quelques enseignants 1er et second degré ainsi que de personnes pouvant apporter un support technique (EN ou hors EN) est intéressante.
Un outil commun à l'échelle nationale semble pertinent si il est pensé dans le cadre d'une liaison 1er/second degré.
Détacher une équipe d'enseignant, ce n'est pas dans l'air du temps. Par contre, confier une mission à un groupe d'enseignants, c'est plus faisable.
Les gains d'un tel projet seraient à la fois financiers mais permettraient aussi de sortir du mille-feuilles ingérable qui a été le lot de tous les enseignants et de tous les élèves : il avait la couche ENT (la Région), l couche Pronote (l'établissement), bientôt se rajoutera la couche apps.education.fr (l'éducation nationale/l'académie).
Il faudrait déjà bien définir ce que devrait être un ENT.
Au delà de cet aspect, il faut garder à l'esprit qu'en France, ce qui touche à l'équipement des écoles est du ressort de la commune, ce qui touche à l'équipement du collège est du ressort du département et ce qui est touche à l'équipement du lycée est du ressort de la région dont l'ENT.
Autrement dit, en caricaturant (à peine), on pourrait avoir 36000 ENT pour le primaire, une centaine d'ENT pour le collège et une dizaine pour les lycées.
Il y aurait clairement besoin d'élaborer un seul ENT pour éviter que les collectivités locales paient et repaient des développements déjà existants (tout en évitant que ça devienne une usine à gaz en terme de développement).
Conversation avec FirewallGeneral
Je signale qu'un outil intégrant déjà : cahier de textes, gestion des notes et bulletins, échanges de fichiers, partages, réseau social interne, emails en interne ou externe existe déjà : c'est la solution de la suite EOLE développée par l'académie de Dijon appelée « serveur SCRIBE » pour la pédagogie, « serveur HORUS » pour les administratifs. Il existe aussi d'autres solutions : sambaedu qui s'utilise dans certaines associations dont je connais quelques membres (donc hors du milieu éducatif).
Les solutions sont là, existent, mais pour certains décideurs (je cite) « ce ne sont pas des solutions fiables car non professionnelles » ... il me semble que ce sont les mentalités des décideurs qui sont à changer.
J'ai déjà entendu ce même argument... alors que les solutions libres ne sont pas des solutions d'amateurs. Des sociétés de service proposent la maintenance, le développement, l'intégration d'outils libres (qu'elles soient spécialisées ou non).
Conversation avec Holic
Attention, ce n'est pas une équipe d'enseignants qu'il faut.
Il faut tous les utilisateurs donc vie scolaire, gestion, direction, secrétariat et professeurs. Si le module vie scolaire est mauvais, aucun établissement ne l'utilisera car les CPE seront contre. Idem si la partie pédagogique est mauvaise pour les profs. Même logique pour les autres.
Je vous rejoins... On devrait aussi convier les représentant des élèves et ceux des parents.
Actuellement, pronote est plébiscité principalement par les personnels de direction et les CPE (en tous cas dans mon expérience).
Que les utilisateurs soient parties prenantes importantes dans le cahier des charges est en effet indispensable, par contre, ce n'est sûrement pas à des enseignants de réaliser la maîtrise d’œuvre. Développer une application est une affaire de professionnels qualifiés. Le gros déficit provient toujours des mêmes défauts, les utilisateurs ne sont pas consultés ou ne sont pas légitimes, par exemple des enseignants TICE pour représenter les enseignants. Par contre, tout à fait pour la création d'un logiciel "maison" avec une participation active des utilisateurs finaux.
Il vaut mieux ouvrir le besoin partiellement rempli par pronote aujourd'hui à la concurrence et casser le monopole de cet outil sur l'ensemble de l'Education nationale.
La meme question se pose dans le privé catholique.... avec un autre outil en situation de quasi monopaole : Ecole Directe
De nombreuses alternatives plus modernes, plus interoperables et pour la plupart vues et testées avec des enseignants.
Il faut surtout demander à la DNE d'accompagner (coaching, assitance, validations) les académies ou les écoles (direction/proviseurs, enseignants ET Parents d'élèves) lorsqu'elle vont vouloir tester des nouveaux outils alternatifs à Pronotoe.
Sinon, si des enseignants, fort de leur expérience veulent se joindre à une de ces initiatives, ce serait évidemment totalement utile et aussi peut être pour certains une belle opportunité humaine et professionnelle.
Conversation avec nicolas talabardon
Pour aller dans le sens d'une meilleure adaptation de nos outils numériques au usagers et sortir du monopole de fait d'index-éducation (société productrice de pronote mais aussi de EDT pour la gestion des emplois du temps par les équipes de direction), j'attirerai votre attention sur une proposition qui me semble répondre à certaines critiques ici formulées :
Séparer l'infrastructure et les services
L'idée est que plutôt que de se fier à des fournisseurs privés de systèmes "clés en main" ou au contraire de construire en interne ce même genre de système "tout fait", nous réfléchissions collectivement à un référentiel de services (évolutif à mon sens) et à l'organisation d'une structure de base dans laquelle les fournisseurs seront contraints de s'inscrire. Peut-être n'est-ce pas incompatible avec votre proposition.
Non seulement ça ne me semble pas incompatible, mais ça me semble même nécessaire si on veut créer de la concurrence à index, qu'elle soit publique ou privée.
Assez proche dans l'idée, voici ma proposition : Un outil national complet et performant plutôt qu'une myriade d'acteurs et de solutions inopérantes
On n'est plus si loin que ça avec la suite SIECLE de l'état d'un Pronotes publique. Mais pour se servir de SIECLE au quotiden, je confirme que ce n'est pas encore au niveau et si l'investissement n'est pas fait massivement, ça ne le sera jamais, d'où ma proposition en lien.
Le seul moyen de casser le monopole d'index c'est que le service publique le concurrence.
Il convient de favoriser les solutions les moins onéreuses qui soient "en même temps" performantes. Pas toujours le cas des versions payantes...
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