Un numérique responsable et souverain
#EtatsGénérauxNumérique
Favoriser les logiciels libres.
Pour rendre notre numérique souverain, nous devons freiner l'utilisation des logiciels sous licence payante lorsqu'il existe une alternative, surtout lorsque ces entreprises de logiciels ont été condamnées pour leur position dominante sur le marché informatique.
Faire la publicité de Windows - et donc de Microsoft - n'est pas l'idée que je me fais du service public d'éducation. Il faudrait basculer l'ensemble du parc sous une des versions de Linux.
La version Windows ne devrait être gardée sur les ordinateurs que lorsque certains logiciels, notamment au lycée technologique et professionnel, nécessitent Windows.
Pour la suite Microsoft Office, j'ai conscience que beaucoup de collègues et d'équipes de direction ont besoin de cette solution bureautique et, tant qu'il existe aussi une version Libre Office comme c'est le cas actuellement dans l'académie Orléans-Tours, je ne proposerai pas de la supprimer.
Il faut favoriser au maximum le logiciel libre et commencer par un symbole et le cœur de nos systèmes : le système d'exploitation avec une transition où les deux systèmes cohabiteront sur un même poste d'ordinateur.
Mais j'ai conscience que les groupes de pressions soutenant les firmes transnationales ne se laisseront pas faire.
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94 commentaires
Conversation avec Dura Lex Sed Lex
Il faut préalablement définir ce qu'est "le numérique souverain" !
Pour ma part que je pense que le terme souverain doit s'appliquer de la façon suivante :
- pouvoir établir la loi et le cadre de référence ;
- pouvoir contrôler le respect de la loi et des règlements ;
- sanctionner en cas de non respect (amende, prison) ;
- percevoir taxes et impôts.
Si chacun des 4 items est applicable alors on peut parler de souveraineté.
A mon sens la souveraineté ne doit pas être comprise comme étant une position permettant de mettre en place une politique protectionniste (pour protéger tel ou telle entreprises parce que française) ni pour discriminer le logiciel libre du logiciel non libre -> c'est un autre problème.
La souveraineté des utilisateurs c'est simplement l'autonomie possible par rapport aux fournisseurs de logiciels et de services informatiques.
Elle n'est pas envisageable avec l'utilisation de logiciels qui privent leur utilisateurs de toute connaissance sur leur fonctionnement interne et qui enregistrent nos contenus dans des fichiers dont l'accès complet n'est complet qu'avec leurs produits.
En effet, la souveraineté, c'est aussi de garder le choix de passer d'un logiciel à un autre avec la portabilité des données. Cela repose avant tout sur des formats ouverts. Et d'expérience, les logiciels libres vont souvent de pair avec l'utilisation de formats ouverts mais ils ne sont pas les seuls.
et non la souveraineté n'a pas de définitions fluctuantes... Je pense qu'il faut la stabiliser pour pouvoir échanger. Et si le choix appartient aux utilisateurs laissons les choisir mais il n'est pas certain qu'ils privilégient les services que vous choisirez vous même...
Pour les formats ouverts on est d'accord : mais rien ne vous empêche d'utiliser Libre Office, Office 365 ou même GSuite et d'échanger des fichiers au format ODT enregistrés par défaut avec les applications installés sur vos postes.
L'argument est connu mais combien d'utilisateurs de logiciels libres disposent réellement d'une connaissance de leur fonctionnement interne ? Qui va décompiler les sources pour comprendre comment ca fonctionne. C'est important de pouvoir le faire pour ceux que ca passionnent mais pour les autres ? Je ne pense pas que cet argument soit le plus convaincant !
Merci du cours théorique... et rhétorique.
Maintenant, en regardant, convenez-vous que sur chacun de vos propres 4 critères, aucun des MAGAF ne les respecte, et que nos dirigeants ne les font (bizarrement) pas respecter ; Il en va de même pour les BATX et, au vu de la tendance, on peut craindre que cela empirera.
Il est donc compréhensible que de nombreuses participations sur ce site enjoignent nos décideurs à cesser de faire des logiciels toujours plus payants, cynique et mensonger dans l'utilisation faite des données, intrusifs voir anti démocratique, bref, cesser d'en faire notre gaffe contre notre volonté.
Enfin, Félicitation pour votre cynisme absolu de faire plaindre pour "DISCRIMINATION" DES SOCIETES DONT LA PROPRE PRATIQUE DE LA DISCRIMINATION DISPARAIT DERRIERE LES PRATIQUES QUOTIDIENNES D'ABUS DE POSITION DOMINANTE
ce que vous avancez est inexact car vous confondez comme souvent les services grand public où l'éditeur est responsable de traitement et applique ses propres règles et les services professionnels ou l'éditeur n'est que sous traitant et se trouve contraint par des règles souveraines (RGPD et loi informatique et libertés en particulier). Les utilisateurs de système d'exploitation libre représentent moins de 5% des utilisateurs en France ce qui donne une bonne idée de la représentativité des libristes. Leur voix est à entendre et ils ont raison de militer mais elle ne peut s'imposer à 95 % des utilisateurs dans une démocratie. Il semble nécessaire de poser tous les arguments et d'étayer les affirmation par des positions solides en évitant les amalgames...
Vous posez inlassablement cette question.
La souveraineté, c'est garder le contrôl sur un outil, son mode de fabrication, son usage et sur le lieu de stockage des données utilisées avec l'outil.
Vous êtes sur Windows et Mac, vous ne savez pas ce qui est fait de vos promenades sur internet ou de vos usages numériques.
Vous aurez une voiture autonome, vous ne savez pas ce qui sera fait de vos données de localisation.
Vous avez un téléphone ou une enceinte autonome Google, vous ne savez pas ce qu'elle enregistre, oùu cela est enregistrée et qui a accès à vos données.
Ca, c'est pour le manque de souveraineté numérique.
Conversation avec LE BLOAS Seb
Bonjour,
Il serait souhaitable de diffuser et de rendre quasi obligatoire l'utilisation des outils open source pour l'administration. D'autant que la liste est déjà prête : https://sill.etalab.gouv.fr/fr/software
je suis entièrement d'accord. Il n'est pas normal que les outils des GAFAM soient utilisés. De même le moteur de recherche européen Qwant doit être installé par défaut sur tous les postes des établissements.
Etes vous informée du fait que Qwant ne fonctionne que par les revenus payés par Microsoft, en utilisant les résultats de Bing de Microsoft, utilisant des infrastructures Azure de Microsoft et après avoir remplacé son directeur et fondateur par des cadres de chez... Microsoft. Donc Qwant dépend d'un GAFAM trés directement avec beaucoup d'argent public investi certes mais sans aucune souvenraineté ! :-(
Merci des infos, même si désastreuses pour le moral ! Moi qui croyait que qwant restait un espoir de souveraineté européenne...
Mais comme vous me semblez plus que mieux informés que la moyenne : y a-t-il encore 1 concurrents de qwant qui soit encore indépendant des macrophages ? si oui, lequel ? Merci d'avance, désolé si j'abuse...
Il y a des concurrents de Qwant sur le marché comme Ecosia ou DuckDuckGo mais ils utilisent les mêmes techniques (proxy sur des requetes vers les moteurs comme Google et Bing).
Il y en a aussi quelques uns sur des secteurs plus étroits pour les entreprises. Mais Qwant a acheté le principal pour le démanteler.
Le projet européen Qaero a été un échec également.
Aucun concurrent sérieux à Google en perspective pour les prochaines années à ma connaissance (peut être les chinois un jour ?)
Attention cependant : Opensource n'est pas un logiciel libre ! Logiciel libre est une philosphie dont l'un des points est l'opensource.
vous parlez de logiciels ou de services ? les outils ne suffisent pas à élaborer un service, il faut encore héberger, sécuriser, maintenir un logiciel pour qu'il devienne un service. Vous parlez des outils GAFAM pour le grand public (qui ne doivent pas être utilisé) ou des services GAFAM pour les organisations qui respectent tous les textes et normes en vigueur ? La distinction est importante.
Conversation avec Sylvain
Encore davantage que les logiciels libres qui méritent d'être soutenus, c'est l'interopérabilité des documents qu'il faut porter. Il n'est pas imaginable que dans l'Education Nationale on produise des documents qui ne puissent être ouverts *que* par des logiciels propriétaires, fussent-ils partenaires de l'école.
Le travail sur des formats ouverts permettrait de basculer vers les logiciels libres quand c'est possible ou souhaité, et de rester sur des solutions commerciales quand le partenariat est intéressant.
Les fichiers produits par la suite Microsoft Office pourraient être ouverts mais ne le sont pas, et ne sont accessibles par des logiciels libres ou tiers qu'au pris d'une rétro-ingénierie complexe.
Je suis entièrement d'accord.
Concernant les formats, il est encore plus douteux que l'EN exige (pour certaines missions) des enseignants des formats non libres alors qu'elle n'équipe pas ses personnels.
Y a t'il un exemple où ce type de format vous empêche de travailler dans la vie courante ?
avez vous des exemples de formats de fichier sur des services propriétaires que l'on ne puisse ouvrir avec des logiciels libres ? la retro ingénieirie est bien le choix des sociétés qui developpent du logiciel libre par exemple pour de la bureautique. Et ca fonctionne !
La question n'est pas nécessairement d'ouvrir un format que de produire ce format. Et allez écrire des mathématiques, la compatibilité n'est vraiment pas géniale (quand elle fonctionne).
mais qui utilise encore l'éditeur de formule de MS Office... tous les profs et élèves qui éditent des formules utilisent comme format pivot Latex non ? Il y a cependant de nombreux outils utilisant l'IA qui partent du tracé avec un stylet pour convertir les dessins en formules latex. Est ce l'avenir ?
Conversation avec Juliette
Je suis tout à fait d'accord avec ce qui est dit sans ce fil primordial : des sites marchands contenant des failles, tels que Blackboard Collaborate ou Pearltrees, nous sont donnés comme la solution pour travailler, échanger, partager avec nos élèves et les outils open sources n'ont pas été du tout développés par l'institution pendant le confinement.
Les outils commerciaux sont vantés et installés sur les ENT ou sur la plateforme du CNED alors que l'expérience montre très vite que les données personnelles ne sont pas du tout protégées et que les élèves comme les enseignants sont pistés et se trouvent à lire des données scandaleuses sur des sites mis en avant par l'Education Nationale.
Qui vend Pearltrees à l'Education Nationale ? Qui a oublié de tester Pearltrees pour oser le livrer aux enseignants et aux élèves : comment se fait-il que l'on arrive en 3 clics à des contenus pornographiques extérieurs mais dans une plateforme intégrée à l'ENT ?
vous avez tout à fait raison, je ne comprends pas que des chefs d'établissement encouragent à faire des visio avec Blackboard Collaborate
peut être parce que la solution mise en oeuvre par le CNED est conforme aux exigences de protection des données avec des outils professionnels qui ont tenu la charge de façon exemplaire ? Ca peut déja etre une excellente raison non ?
Ou avec What'app
Les solutions libres sont bien souvent plus performantes que les logiciels propriétaires. Un bon combo de départ serait de rendre obligatoire sur les postes la présence d'une alternative libre. Par exemple : Libre Office + Qwant (Junior) + Firefox (ou (la fondation) Chromium qui fonctionne avec les codes Google mais sans liens de subordination)
ici encore vous mélanger des logiciels installés sur des postes (libre office ou firefox) et des services comme Qwant (qui dépend on le rappelle de Microsoft). Ce ne sont pas de "solutions" mais des logiciels sans services.
Il me semble que Blackboard Collaborate est l'application pour les classes virtuelles du CNED, ce qui interpelle quand-même quant au respect du RGPD.
vous vous préciser sur quel point ce service ne respecte pas le RGPD ? Il n'est pas raisonnable de propager des informations non vérifiées.
Pouvez vous documentez ce que vous avancez ? Quelles sont les failles de Blackboard ou de Pearltree ? Il est important de ne pas entretenir des rumeurs : soit c'est sourcé soit ça ne l'est pas...
Par ailleurs, ne pas confondre developper un outil (c'est du logiciel) et déployer un service utilisable par des centaines de milliers d'utilisateurs (c'est un service ou SaaS càd logiciel en tant que service).
Enfin quels sont vos arguments pour écrire que les données à caractère personnel ne sont pas protégées ? Merci d'avance
Failles de Blackboard et Pearltree : je suis enseignante en lycée et utilisatrice d'outils numériques variés donc je parle vraiment en connaissance de cause. Vos questions montrent que votre pratique ne relève pas de la même expérience.
- attaques extérieures graves pendant les classes virtuelles BBCollaborate du CNED pendant le confinement au printemps car aucun identifiant requis des participants sauf de l'enseignant. Dépôts plainte au commissariat mais incapacité des services de police à tracer les intrusions car données non fournies par BBC.
- Pealrtrees : intégré aux ENT mais avec accès possible par le public non membre de l'ENT par un simple lien que quiconque membre de l'ENT peut créer et accès à des profils externes en nombre infini depuis l'ENT, dont moult à caractère sexuel.
Cette plateforme-ennquête recensant nos témoignages et propositions ne permet pas de joindre des captures d'écran me semble-t-il, hélas.
Bref, je suis sincère, honnête et ne recherche pas la polémique.
on est bien d'accord que ce ne sont pas des failles mais bien des choix de paramétrages qui sont mis en cause. Le problème rencontré peut arrivé sur n'importe quel service de visio conférence paramétré de la même façon. Ce n'est pas une défaillance du service.
Pour Pearltree on est également sur un choix de paramétrage mal établi et pas sur une faille au sens informatique du terme.
Je vous croie sincère sans aucun problème mais l'expression des difficultés rencontrées n'est ici pas liée à la nature du service ni au logiciel utilisé mais bien aux choix de paramétrages qui ont été réalisés par les personnes qui administrent ces instances.
J'espère que tout ça aura été corrigé pour cette rentrée !
Conversation avec SAI
Totalement d'accord avec la proposition tant qu'on adopte une attitude pragmatique. MS Office est typiquement un point de blocage pour beaucoup de personne, je pense qu'il faut aller progressivement dans le replacement, en favorisant les changements « doux ».
Un bon exemple : le navigateur. Il devient de plus en plus central dans nos outils, notamment dû au SaaS, et aujourd'hui ce domaine est très peu discuté et surtout dominé par une entité : Google.
Il serait souhaitable de rendre Firefox obligatoire tant pour les usagers que pour les outils, beaucoup d'outils sont développé pour Chromium (la source open-source de Chrome). Chromium est open-source mais développé majoritairement par Google qui a donc la main dessus, et leur réputation n'est plus à faire.
Je pense donc qu'il faudrait commencer à ce niveau et avance petit à petit, le changement soudain n'est pour moi que source de frustration qui ne servira pas à rendre les utilisateurs plus appétant sur les alternatives.
saviez vous qu'Edge de Microsoft est également basé sur Chromium c'est à dire sur le navigateur de Google ?
Pourquoi vouloir interdire ou contraindre (rendre obligatoire) ?
Le nouveau Edge est basé sur Chromium en effet. C'est une chose qui est bien dommageable pour le web.
Pourquoi ? Car comme je l'expliquait on laisse au main d'un acteur privé peu respectueux de la vie privée (en autres). Il n'y a aujourd'hui, pour simplifier, que gros 3 moteurs : Gecko (Firefox), Blink (Chromium), et Webkit (Safari). Je passe ce dernier très très fermé (uniquement pour Apple), Gecko a toujours respecté les standards du web définie conjointement par plusieurs organisations. Google à travers Blink pousse *sa* vision du web (tourné vers le profit, c'est normal c'est une entreprise). Voir par exemple la technologie amp, sa volonté de supprimer le blocage de publicité.
L'exemple de l'APNG, standard libre, est criant. Blink n'a jamais voulu de celui-ci et l'a implémenté que très tardivement. Tout en poussant son standard le webp.
L’Administration se doit d'être indépendant, cela passe aussi par le web pour les raisons évoqués précédemment.
je suis d'accord ! ajoutons que Gecko est "subventionné" par Google puisque la fondation Mozilla vient de rénégocier pour 3 ans un accord avec Google pour pousser les utilisateurs de Firefox à utiliser Google Search... Etonnant de constater cette organisation... Et en même temps il est sans doute utile pour Google d'avoir un concurrent qui stimule sont innovation. Mais pour le conseil d'administration de Mozilla ca doit quand même pas être simple d'assumer ce contrat faustien ! Financer des développements libres en amenant des utilisateurs à Google Search pour que celui ci les profile... Etonnant ;-)
Rien d'étonnant, il faut bien que la Fondation vive. C'est la critique habituelle dans le libre, mais il faut être raisonnable Mozilla est une très grosse organisation qui développe un logiciel très complexe. Bref... l'argent ne tombe pas du ciel, si plus de monde faisait des donations et/ou que Mozilla puisse obtenir des subventions...
De plus beaucoup ne savent pas que derrière la mouture se cache un moteur. J'attends de voir un navigateur 100 % libres avec un financement libre. Cela n'existe pas. La majorité des navigateurs sont basés sur Chromium.
Bref cet argument est d'une grande hypocrisie, car au final peu font des donations. Derrière le libre il y a des humains qui bossent, parfois à plein temps. Il faut bien que certains mangent ;)
On est d'accord : les développeurs du libre doivent être rémunérés justement, la fondation Mozilla doit vivre.
Cependant je confirme que ca ne doit pas être simple à vivre pour les membres du CA et pour les militants de ce projets.
Je suis empathique et pas hypocrite.
Prendre la décision d'accepter de l'argent de l'entreprise que l'on combat est déja compliqué.
Mais accepter que cet argent provienne de la mise à disposition de l'attention des utilisateurs que l'on parvient à convaincre de quitter Chrome et surtout pour les pousser à utiliser le moteur de recherche Google Search est sans doute encore plus compliqué.
Cette fondation/entreprise a trouvé un modèle économique pour le moins original sur le plan éthique.
Et je suis libre de ne pas l'approuver.
NB : j'ai arrêté d'être donateur quand j'ai visité les locaux somptueux de la fondation à Paris... Je pense que la totalité des dons français ne permet pas de payer plus de quelques jours de loyers...
Conversation avec LE BLOAS Seb
Bonjour,
L'utilisation de chromium reste quand même à favoriser par apport à chrome. Google ne faisant qu'ajouter sa patte à chromium pour le transformer en chrome.
La part iele plus facile à modifier est à mon sens la bureautique. Le passage de MS Office à LibreOffice (ou openoffice) est certainement la plus facile à mettre en place. Je n'arrive toujours pas à comprendre que l'EN nous fournisse MSOffice "gratuitement", c'est aberrant. J'utilise la suite Libreoffice depuis 99 (v 1.1.1) et je n'ai jamais eu besoin ou envie de revenir à MSOffice. L'utilisation de traitement texte et tableur de façon basique ne nécessite absolument pas le passage à un logiciel propriétaire.
Pour linux, c'est plus compliqué tant les logiciel pro (EDT/Gestion/...) restent majoritairement développés sur windows. Malgré tout le passage vers linux pour le particulier/poste élève n'est pas si difficile. Les béotiens en informatique s'y font très bien (testé chez un collègue)
tellement bien que moins de 5% de la population (2,5% selon la plupart des indicateurs) utilisent cette configuration. Est il raisonnable de contraindre par la force des utilisateurs qui n'en veulent pas et le démontrent tous les jours ?
Qui n'en veulent pas ? Comment le savez-vous ?
Pour choisir faut-il encore être informé⋅e⋅s. La force de frappe des GAFAM, leur situation de monopole (renforcée par certains appels d'offres...), le manque de culture informatique des personnels font que ceci est biaisé dès le départ. Une régulation et une orientation est donc nécessaire pour ré-équilibrer les choses.
Concernant les suites bureautiques, l'outil importe moins (on est dans le choix personnel quoique dans un contexte professionnel, ça peut être limité) pourvu qu'on produise des fichiers interopérables. En choisissant des solutions libres, outre le fait que c'est très souvent plus avantageux économiquement parlant, l'État n'est plus dépendant des choix d'un éditeur dont les intérêts divergent (une lapalissade) de l'intérêt public.
ben je regarde les statistiques d'utilisation des OS
je vais sur https://gs.statcounter.com/os-market-share/all/france
et je cumule généreusement Linux et inconnu pour arriver à 2,7 % d'utilisateurs d'OS libre.
Ca donne une indication crédible...
Les organisations et les individus peuvent ils être libre de choisir eux même ? ou doit on leur imposer le point de vue d'une minorité ?
Pour l'intéroperabilité on est d'accord mais toutes les solutions de bureautiques sont capables d'utiliser le format pivot OpenDocument donc ca ne pose plus réellement de problèmes à mon avis.
La vente liée, vous connaissez ?
Les montées de versions des OS propriétaires obligeant à renouveler des machines précocement aussi ? Aberrant d'un point de vue écologique et économique.
Les fonds publics seraient mieux utilisés avec des solutions libres : pérennité, économies, évolutivité plus grande en n'étant pas dépendant du bon vouloir d'une firme, ... D'autant que ces solutions n'ont rien à envier aux autres en terme d'ergonomie, de performance et de stabilité.
Dire qu'il s'agirait du diktat d'une minorité est un argument assez grossier pour éviter le débat en noyant le poisson. Où est la liberté quand il n'y a pas de réel choix ?
Pourquoi l'État servirait-il la soupe (redevances/pensions/rentes) à des entreprises qui n'ont pas les mêmes visées (ce qui est tout à fait normal) ?
Le format par défaut de la suite bureautique Microsoft n'est pas un format interopérable et demande des compétences pour régler aux format ODF pourtant recommandés par le RGI v2.
La vente liée existe et n'a jamais été réellement remise en cause (j'en entend parler depuis 1998 époque où je donnais des coup de mains dans les install party).
Il y a maintenant une diversité importante des OS depuis l'apparition des mobiles et des tablettes également.
Régler par défaut Microsoft Office pour produire de l'ODF est a peu près aussi aisé que de régler LibreOffice pour produire du docx.
Les utilisateurs peuvent choisir parmi une bonne trentaines de distrib linux s'ils le souhaitent mais aussi entre MacOS, Windows et ChromeOS pour les PC ou entre Android et iOS plus tous les forks android pour les mobiles et tablettes. Le temps où seul Microsoft existait a changé a tel point qu'il est à moins de 25% dans les établissements scolaires aux USA en ce moment.
Il n'y a aucune chance qu'une minorité impose aux autres utilisateurs ses choix. Qu'elle en convainque de plus en plus de les rejoindre pourquoi mais la route en longue comme l'écrit Alexis.
Continuons le débat !
Conversation avec Prof O.Mejean
S'il est souhaitable de favoriser les logiciels libres autant que possible, il faut rester pragmatique (par exemple, clairement le module présentation de LibreOffice n'est pas au niveau de KeyNote ou de PowerPoint)
Par contre, l'éducation nationale pourrait s'engager sur des financements de logiciels avec comme postulat simple : "argent public, code libre" (et pousser vers développement ouvert).
Ce financement pourrait aller aussi bien vers des logiciels majeurs (LibreOffice par exemple) que vers des logiciels plus éducatifs (simulations numériques pour les sciences par exemple)
Le pilotage de ce financement serait évidemment transparent et comprendraient des enseignants de toutes les matières et niveaux avec un pouvoir décisionnel réel.
Je ne suis pas trop d'accord pour la présentation LibreOffice, qui me semble bien suffisante.
Par contre, pour le financement de logiciels libres, oui ! On pourrait imaginer des logiciels maintenus par l'Éducation Nationale, ce qui permettrait d'avoir des outils correspondant aux besoins, pour un coût modique. Il y a plusieurs possibilités : payer du personnel pour travailler sur un logiciel existant (améliorer, maintenir, documenter...), donner de l'argent à une fondation, encourager les enseignants à participer (voire proposer une décharge pour les plus gros contributeurs...), gérer entièrement un logiciel en interne (plus cher...). L'état de Genève est responsale de l'outil OpenBoard, on peut peut-être s'inspirer de ce qu'ils font ?
Impress ne permet pas l'export en vidéo d'une présentation et est assez limité en possibilité d'animation (on va dire animation avancée même si pour certaines animations simples c'est pas top). Pour mes besoins (qui peuvent sembler avancés) il manque la possibilité d'ajouter des objets 3D comme le permet PowerPoint (qui propose du coup quelques objets 3D intéressants pour l'enseignement, y compris des objets animés).
Saviez vous qu'en même temps que l'état de Genève maintient OpenBoard (anciennement open Sankoré financé par l'état français pendant 5 ans), Google Suite éducation est déployé depuis plus de 5 ans dans ce canton ?
Ok pour le principe, au détail prés des simulations numériques.
La simulation numérique ne montre que ce qu'on veux voir. La science, c'est pas de la simulation mais se frotter à la vraie vie, le doute, et la remise en cause par ses pairs. Si on fait confiance a de la simulation, c'est de la croyance.
ce n'est pas ce que disent les milliers de chercheurs qui utilisent la simulation en complément d'expérimentations réelles quand elles sont possibles. La simulation fait bien partie de la science. Il existe de nombreux simulateurs pedagogiques et open source comme par exemple Phet !
Ce qui est intéressant dans la simulation numérique, c'est qu'elle ne coûte pas cher ! Mais elle ne reflète que les aspects de la réalité qu'a bien voulu coder le programmeur. De plus, les constantes sont parfois approchées; perso, je connais des simulations qui ont été prises pour argent comptant parce que les labos n'avaient pas les moyens de faire des étalonnages !
Sinon, on parle ici d'éducation. Donc la façon de "faire voir" oriente la pensée des générations future. Si on valide un savoir par quelques images sur un écran, on cultive la crédulité aux fake news.
L'argument "ça existe donc c'est bien" me semble bien léger !
J'insiste; la science, c'est le doute !
Conversation avec FirewallGeneral
Au delà des logiciels libre ce sont les systèmes libres qu'il faut développer (ce fût mon cas dans la période de confinement, ayant mis à disposition des familles sous-équipées certaines de mes machines personnelles par l'intermédiaire de l'EPLE) : il est inadmissible de ne pas laisser le choix au démarrage du système utilisé par l'enseignement.
Un OS souverain existe déjà (Clip OS), certaines administrations (gendarmeries, sénat, etc..) utilisent déjà des systèmes libres, qu'attend l'E.N. pour faire de même et le généraliser à toutes les académies que ce soit au niveau primaire ou secondaire.
Pour les postes élèves de l'école, il existe la distribution Primtux qui est très intéressante.
Conversation avec Le Jan Eric
Bonjour,
l'initiative de notre ministère, qui s'est faite à bas bruit, est un signe qui pour être encouragé implique que la communauté enseignante y souscrive. Je vous invite donc à parcourir le contenu de https://apps.education.fr une fois inscrits. Vous y découvrirez des outils OpenSource mis à disposition des enseignants du premier et du second degrés qui sont qualitativement équivalents aux outils que trop d'entre nous continuent à utiliser malgré leur liaison aux GAFAM (je pense à YouTube ) testez les PeerTubes académiques (lorsqu'ils sont ouverts) ou les autres mediacentre disponibles dans ARENA (mediaCad pour l'académie de Rouen par exemple)
Cette initiative excellente est malheureusement affichée (en haut de la page d'accueil et en rouge) comme temporaire, alors que nous pouvions y voir une amorce d'une véritable plateforme de services numériques par et pour l'Éducation Nationale. Espérons sa pérennisation !
Conversation avec Alexandre B
Le débat logiciel libre / logiciel payant - propriétaire est dépassé et n'a pas de lien de corrélation avec la souveraineté numérique éducative.
Cette politique du logiciel libre déjà largement défendue au sein de nos académies a au contraire favorisé l'affaiblissement des acteurs qui nous permettraient d'avoir un numérique souverain. Il suffit de faire un tour à Educatech et de se rendre compte du nombre de startups éducatives françaises obligées de chercher leurs premiers clients à l'étranger et de faire face à une concurrence qui elle en générale réussit à faire ses premières références dans son pays d'origine.
Pour innover et produire des outils efficaces, il faut des ressources et les payer, le libre est utile par ailleurs pour partager des outils communs, favoriser l'innovation universitaire ou individuelle, il n'y a pas d'idéologie à mettre derrière.
Si on veut du numérique éducatif souverain en France, il faut savoir lui donner sa chance et payer le travail réalisé.
Et voilà une démonstration de l'idéologie dominante; quant ça ne coûte rien, ça ne vaut rien !
Et je rappelle que la politique informatique dans l'éducation est particulièrement contradictoire, donc il ne faut pas s'attendre à des réactions posées et argumentées, mais plus versées dans la prise de position et l'idéologie.
L'EN n'a vocation a permettre le développement de start-up qu'elles soient française ou non. Elle se doit pour être souveraine de développer ou permettre le développement de solution open source et donc saine. Enfin saine a priori, je voit mal un développeur coller un spyware dans un code libre....
Enfin le logiciel libre, et encore plus open-source, EST une idéologie et même philosophie !!!
pouvez vous nous indiquer votre définition de la souveraineté ? quel rapport y aurait il entre souveraineté et utilisation de logiciel libre ? Ne confondez vous pas le travail d'un développeur et celui d'un exploitant de service qui peut modifier le code et y ajouter ce qu'il veut sans que ce soit visible par l'utilisateur du service ? Les idéologies sont intéressantes pour le débat mais n'ont pas de place dans un contexte administratif :-)
Le débat que vous décrivez est en effet tout-à-fait dépassé... Puisque qu'Il ne s'agit pas de dire que les logiciels doivent être fournis gratuitement. Tout travail mérite salaire.
Il est vrai que cette confusion entre libre et gratuit est particulièrement répandue dans notre ministère du fait qu'il a
Si vous n'avez toujours pas compris que "libre" ne vaut pas "gratuit", renseignez-vous sur le sujet avant de participer à ce genre de débat.
Il est vrai que cette confusion entre libre et gratuit est particulièrement répandue dans notre ministère. Les projets d'adaptations de logiciels libres à notre usage particulier a souvent été financé au minimum et le débat "libre" versus "propriétaire" s'est souvent résumé à "Microsoft office" versus "libre office", le deuxième étant choisi principalement pour son coût de licence nulle.
Si les starts-ups dont vous parlez restent sur un modèle économique basé sur les ventes de licences... tant pis pour elles.
C'est l'utilité du service qui doit orienter nos choix. Pour ma par, un service qui nous rend dépendant d'un fournisseur particulier, aussi innovant soit-il, est incompatible avec nos missions et nos intérêts.
(désolé pour la dernière phrase de ma précédente réponse, je n'ai pas encore saisi comment on pouvait corriger une publication et celle-ci a été postée en l'état par erreur)
Il y a la solution de développer des logiciels "maison", par des développeurs recrutés et (bien) payés par et pour l'Éducation Nationale.
Ainsi, Canopé a mis à notre disposition la Quizinière, un outil facile de prise en main pour les profs et les élèves. Pas usine à gaz, assez intuitif et facile d'accès pour les élèves (=pas de mot de passe complexe à retenir, pas de transit par une plate-forme).
Le gratuit est attirant dans le sens où dans les petites structures, les budgets sont resserrés, et il faut toujours arbitrer sévèrement sur les solutions payantes.
Pronote est un logiciel d'une remarquable efficacité, mais pour un petit collège c'est une dépense énorme. Educ'Arte est une plateforme de ressources exceptionnelle, mais pour un petit collège c'est une dépense inenvisageable.
le métier de l'éducation nationale n'est pas de développer des logiciels mais d'assurer l'éducation de tous les élèves dans les meilleures conditions. Si des logiciels et des services sont utilisables et apportent satisfaction à leurs utilisateurs il n'est pas nécessaire d'en developper en interne surtout si ce ne sont pas des applications métiers. Concentrons les forces de nos développeurs sur des applications et services qu'il est impossible de trouver ailleurs et sur les applications métiers.
Une seule réponse: BCDI et e-sidoc
Des champs nombres transformés en texte après allez faire une requete de recherche sur des nombres qui sont compris comme du texte.
D'ailleurs ce n'est pas Académie de Rennes qui serait entièrement passé sur PMB (du libre bien fait) vis à vis de BCDI qui est une grosse supercherie. Faites des recherches documentaires avec BCDI, vous allez pleuré tellement c'est difficile d'y trouver un ouvrage.
Il y a même un langage de créer dans BCDI.
La gestion de l'impression: ca utilise Internet Explorer!!!!
Conversation avec François J.
La souveraineté relève essentiellement du contrôle, de la maîtrise des outils numériques que doit garantir l'État aux citoyens.
Cela soulève deux points distincts:
1. Concernant le logiciel en lui-même, seul le logiciel libre, de part sa qualité open source, donne la garantie à l'État du contrôle sur ce que le logiciel effectue vraiment. Le logiciel peut être audité et modifié librement. A contrario, le logiciel privateur ne peut donner cette garantie, qu'il soit français ou non.
2. Concernant les données utilisateur, seul le fait qu'elles soient hébergées en France, confère le contrôle de la sécurité, de l'exploitation (aspect légal) de ces données.
Idéalement et pour résumer, un outil numérique souverain est un logiciel libre dont les données utilisateur sont hébergées sur le territoire national.
Un LibreOffice online hébergé chez OVH ;-) ?
Ceci dit le portail métier regorge de solutions numériques que peu utilisent par manque d'information (rdv, réséda, tribu, ...). Commençons par les utiliser vraiment, les développer et créer un partenariat (subventions ?) avec Framasoft qui en plus d'être créer par des profs, proposent des outils assez pertinents. Mais ils ont encore besoins a mes yeux de ressources et de développement.
ce qui manque à ces solutions métiers, c'est l'ergonomie, l'intégration, l'interopérabilité, l'utilisabilité sur des smartphones, etc... Il y a beaucoup de chantiers à conduire pour nos collègues développeurs si l'on veut améliorer tout ça (voir le célébre iProf par exemple).
En ce qui concerne Framasoft, c'est un demonstrateur intéressant des idées qu'ils défendent mais ils proposent des outils qui ne peuvent être utilisés en contexte scolaire pour plusieurs raisons : leurs services ne respectent pas le RGPD ni la loi informatique et libertés (mentions légales remontant à 2016) et surtout il est impossible pour un chef d'établissement ou un DASEN de passer un contrat avec Framasoft car ce n'est pas la volonté de ce dernier. Pas de contrat -> pas de conformité RGPD.
A nouveau la confusion entre le logiciel et le service : non un outil n'est pas un logiciel c'est plus que ça.
Et ce que vous avancez est faux. Le logiciel non libre est auditable et nombreux sont les services utilisant des logiciels propriétaires a être certifiés conforme aux normes SOC et ISO et aux obligations européennes sans que leur code soit libre.
Par ailleurs un simple passage sur le site de la CNIL vous confirmera que les données n'ont pas besoin d'être en France pour est conforme aux exigences du RGPD. Les données peuvent être hébergées en Europe mais également dans le monde si les contrats apportent des garanties suffisantes en particulier par l'utilisation des clauses de contrat type. A noter que la localisation où qu'elle soit ne suffit pas, il faut de la sécurité et des procédures associées pour l'exploitation du service.
Pour résumer un service numérique souverain respecte la loi française et européenne (c'est simple, basique...).
Merci pour votre commentaire. Un exemple pour étayer votre raisonnement: Microsoft Windows est audité ET comporte des portes dérobées. Ma question est donc: où est la maîtrise de ce logiciel par l'État?
de quelle version de Windows parlez vous ? Pouvez vous nous indiquer les sources précisant qu'il y a des portes dérobées ? Est ce une information de l'ANSSI ou du CERT ? Consultez donc les pages de ces organisations et vous disposerez d'indication sur la façon dont la sécurité est réalisée.
Quand au RGPD, il n'est pas inutile de rappeler que lorsque les données ne sont pas hébergées en France, elle le seront à 90% aux USA, qui n'est pas conforme. Par contre, une simple visite des sites de Microsoft, Google ou Amazon (AWS) ne suffira pas à le savoir...
Le plus gros problème de cette contribution, c'est qu'elle propage une fake news ou encore un mythe urbain. Un coup d'oeil sur le RGPD ou pour faire plus rapide sur le site de la CNIL (https://www.cnil.fr/fr/transferer-des-donnees-hors-de-lue) vous permettra d'une part de comprendre qu'il est légal sous certain condition d'exporter des données aux USA. Il ne faut donc pas écrire que l'hébergement aux USA est non conforme car c'est simplement faux. Il faut vérifier quelles sont les mesures de conformité mise en oeuvre. Et je vous rassure : tous les services sérieux permettent un export hors UE conforme aux exigences du RGPD et de la loi Informatique et Libertés (et depuis longtemps)... Information à diffuser à votre entourage...
Vous avez raison : le RGPD et la CNIL nous protègent insuffisamment, beaucoup trop de données sont traitées hors UE ce qui est un risque pour le fonctionnement autonome des environnements numériques éducatifs en cas de grande panne électrique, de cyber-attaque massive ou simplement d'embargo ...
Il est toujours possible de vouloir aller au delà des lois parmi les plus contraignantes au monde mais on peut également faire confiance aux législateurs français et européens pour avoir produit des textes protecteurs. Il nous faut maintenant les appliquer avec détermination en identifiant toujours les risques et les bénfices.
Conversation avec Libérer_les_esprits
A quand le soutien de ceux(lles) qui se mobilisent pour promouvoir des solutions libres dans les établissements ? Dans le meilleur des cas, c'est souvent considéré comme une lubie de geeks inapplicable. Idem pour les enjeux de la protection des données; totalement mis de côté, parce que là aussi, nous manquons de moyens, de temps ou de formation. Quant à la politique du logiciel libre dans les académies, j'imagine que ça dépend des académies et c'est révélateur du manque de vision au niveau national. Je suis sûr que nous pourrions tous citer des 10aines d'initiatives pour développer l'utilisation des logiciels libres dans l’É.N. Ce n'est vraiment pas ce qui manque. Et plutôt que de faire la promotion de Microsoft & consorts, qui pour fédérer toutes ces bonnes volontés ?? Pas l’É.N jusqu'à présent. En donnant à chaque établissement une enveloppe fléchée logiciel libre (libre ne veut pas dire gratuit) et en nommant des référents "logiciel libre" par bassin ? C'est une proposition.
je crains fort que l'équation logiciel libre et RGPD ne soit pas correcte.
Il faut d'abord mettre en place l'organisation pour faire respecter la protection des données à caractère personnel dans les écoles et établissements
et le faire si c'est pertinent avec des services basés sur du logiciel libre quand ils existent et que leur mise en oeuvre est conforme au RGPD.
Utiliser seulement du logiciel libre ne permet en aucun cas de respecter les textes en vigueur.
Conversation avec nicolas talabardon
Dans un ministère qui promeut "l'autonomie des établissements" il est absolument aberrant que, dans certaines régions et notamment en Normandie, les services de maintenance académiques déploient des systèmes de gestion des matériels uniquement adaptés pour un unique système d'exploitation, propriétaire qui plus est.
l'utilisation d'OS libre en France c'est 2,35% des utilisateurs (https://gs.statcounter.com/os-market-share/desktop/france) que l'on va doubler pour tenir compte des OS inconnus.
Donc 95 % des OS utilisé en France ne sont pas Linux sur des PC
Pourquoi vouloir a tout prix imposer une solution minoritaire ?
Conversation avec Ilian Amar
Les services publics devraient utiliser exclusivement des logiciels (et des formats!) libres pour de nombreuses raisons:
- protéger les données des citoyens (le Health Data Hub confié à Microsoft est un scandale)
- ne pas gaspiller l'argent public en licences inutiles quand les alternatives libres existent
- ne pas cautionner par des commandes publiques les politiques d'évasion fiscale des multinationales du numérique
- s'assurer que les citoyens peuvent accéder aux données les concernant sans utiliser des logiciels propriétaires
- impulser chez les acteurs et les utilisateurs des services publics des réflexes sains concernant leurs pratiques numériques
L'Éducation Nationale a encore plus de raisons que les autres services publics d'utiliser des logiciels libres:
- enseigner aux élèves les bonnes pratiques
- permettre aux élèves et enseignants d'utiliser les mêmes outils à la maison qu'à l'école sans avoir à payer pour cela
- garantir l'indépendance de l'école vis-à-vis des entreprises
Pas d'accord :
- confusion entre applications (installée sur le poste de l'utilisateur) et services
- le HDH utilise des infrastructures en tant que service et chiffre les données. Aucune donnée de santé n'est accessible à l'éditeur. Il est donc faux de dire que l'on confie des données à cet éditeur en laissant sous entendre qu'il y a accès librement.
- les politiques d'évasion fiscale sont le résultat d'un manque de décision de notre parlement ou du parlement européen. Quand il y a délit, il est puni mais quand c'est de l'optimisation cela relève de notre manque de rigueur dans les textes et dans leur application.
- accéder à ses données et savoir ce qui en est fait est plus important que de savoir qu'elles sont traitées sur du logiciel libre (voir l'exemple de StopCovid qui est open source !)
Conversation avec Maders
Je suis pour l'utilisation des logiciels libres et en utilise depuis longtemps.
Toutefois, il y a un petit défaut à ces logiciels. C'est qu'ils sont abandonnés parfois par leur créateur, leur communauté de développeurs... Comment fait-on ensuite ? (surtout quand Windows change de version et qu'on ne peut plus utiliser la version précédente... (oui, je sais Mac / Linux, mais bon, 10 % des utilisateurs...)
C'est pour cela que le logiciel libre mais soutenu par l'Etat (ou l'EN, ou un organisme public) est préférable car gage de continuité et de durée, AMHA.
Les logiciels de qualité sont rarement abandonnés: ils renaissent sous une autre forme. C'est ainsi que Netscape est devenu Mozilla puis Firefox, que StarOffice est devenu Open Office puis Libre Office, etc. Il suffit qu'une communauté reprenne le projet.
Il serait donc temps que l'Etat, ou mieux encore l'Europe, développe les logiciels libres dont nous avons besoin pour assurer notre indépendance et notre souveraineté, et justement en développant un système d'exploitation libre pour ne plus dépendre de Windows, Apple et Google, en participant aux grands projets que sont Libre Office, Firefox etc.
Tant que nos états continueront à payer des fortunes aux Gafam plutôt que de prendre des décisions cohérentes en matière de numérique, on ne pourra pas les prendre au sérieux quand ils parlent de souveraineté et d'indépendance. C'est d'une immense hypocrisie.
Il n'y a pas de rapport entre l'utilisation du logiciel libre et la souveraineté.
Bien sûr qu'il y a un rapport entre logiciel libre et souveraineté!
C'est le cas en ce qui concerne un individu qui est fondé à refuser d'installer un logiciel non libre (et non open source) sur sa machine pour préserver la sécurité et la confidentialité de ses données. D'autant plus que dans la pratique les logiciels libres utilisent des formats ouverts par défaut et les logiciels propriétaires incitent leurs utilisateurs à utiliser des formats fermés rendant leurs utilisateurs dépendants.
C'est le cas en ce qui concerne un pays qui devrait inciter ses citoyens à préserver leur autonomie et leur éviter d'être dépendants de multinationales étrangères dont on sait le peu de cas qu'elles font de la vie privée et de la liberté des utilisateurs.
Enfin, comment comprendre qu'un pays confie des marchés à des entreprises étrangères après avoir condamné ces mêmes entreprises pour fraude fiscale ou entrave à la concurrence ? Ou équipe son administration de systèmes sous influence extérieure ?
=> DLSL
Pourquoi imposer un OS majoritaire à ceux qui n'en veulent pas ?
Pourquoi imposer partout le même traitement de texte tout naze au motif qu'il est majoritaire ?
Pourquoi toujours défendre ces immenses sociétés qui ont tellement de morale qu'elles ne paient pas d'impôts comme nous les lambdas ?
Pourquoi ne pas aider au développement de solutions libres chez nous, dans l'éduc nat ?
Quand je répond à ces questions, je n'aime pas la conclusion : débat clos, victoire des gros et silence imposé aux petits.
Beurk !
ceux qui n'en veulent pas sont libres comme depuis toujours d'utiliser l'OS de leur choix.
quelqu'un vous empêche t'il d'utiliser Pages ou encore Latex pour produire vos textes ?
les entreprises américaines ou européennes font leur travail : gagner de l'argent. Elles optimisent leurs impôts et règlent des amendes quand elles se font prendre (les françaises aussi). Il appartient au parlement européen et français de créer des textes empêchant ou limitant l'optimisation fiscale légale et de sanctionner tout ce qui n'est pas légal. On est ici sur un autre versant de la souveraineté qui n'a rien à voir avec la question.
Il me semble que le Ministère comme plusieurs collectivités contribuent au développement du logiciel libre à chaque fois que c'est la solution la plus pertinente. La plupart de ses serveurs sont sur des OS libres et sont libres, plusieurs ENT sont libres, beaucoup d'établissements déploient LibreOffice sur les postes de travail utilisés par les enseignants et les élèves.
Juste sur votre dernier paragraphe, en ce qui concerne LibreOffice, le Ministère utilise sans doute comme beaucoup d'autres la suite, mais ne contribue pas. Ni en code, ni autre forme (qui pourrait être par exemple du support/développement contracté via l'écosystème de LibreOffice). Il en est de même pour les nombreuses collectivités territoriales (sauf 2) qui utilisent LibreOffice. Ce sont des particuliers (enseignants ou agents, grand merci à eux !) qui contribuent à la Fondation sur leur temps libre, ce qui est bien différent.
Sur le principe, tout à fait d'accord, en favorisant le libre, on retrouve la main sur nos outils. Maintenant, pour que cela puisse se faire, il ne suffit pas de le décréter, il n'y a qu'à voir comment l'interopérabilité est traitée alors que le décret remonte à 2009 ( je reçois encore des documents en format .doc). Il faut accompagner les personnels et investir dans la formation. Une bonne opération consisterait à économiser sur les prix des licences pour investir dans de la formation et de la maintenance.
Vous me dites comment je fais tourner cela:
https://fr.mathworks.com/support/requirements/matlab-system-requirements.html
Pour ce logiciel, même les matériel doit être approuvé:
https://www.3ds.com/support/hardware-and-software/
Un autre lien:
https://www.microchip.com/developmenttools/Listing/4cc6ee75-fda2-45b9-a8b0-7fafb2f0990c
Donc le libre pour jouer sur internet avec votre navigateur préféré ou bien la suite libreoffice, VLC, audacity, etc... , bref des produits grand public pas de souci le libre l'emporte.
Mais Quid des outils professionnels ?
Bref encore un truc qui montrera que l'école est déconnecté de la réalité industrielle.
J'utilise du libre et du payant et c'est Candide que de penser que l'on pourra vivre avec que du libre.
A voir Souveraineté numérique, la douche froide ? par Tariq Krim et Bernad Benhamou
https://thinkerview.video/videos/watch/a8f2a209-1a07-4493-a2aa-196ad11a5c7f
Faire appliquer dans tout marché public un % de note si la solution numérique proposée est logiciel libre
A voir, très court et explicite : Public Money, public Code
ça à l'air compliqué, non c'est très simple https://publiccode.eu/fr/
Suivre les recommandation de la Cours des Comptes :
l’intérêt porté par la Cours de Comptes sur le logiciel libre
https://www.numerama.com/politique/328216-la-cour-des-comptes-reconnait-linteret-du-logiciel-libre.html
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