Un numérique responsable et souverain
#EtatsGénérauxNumérique
Séparer l'infrastructure et les services
Mettre en place une infrastructure neutre, interopérable, ouverte, sur laquelle les fournisseurs de services viendront proposer des applications répondant aux conditions d'interopérabilité imposées par le SDET. L'objectif est d'avoir un véritable service public numérique de l'éducation et de permettre aux acteurs socio-économiques de concentrer leurs efforts sur le développement de services à forte valeur ajoutée
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11 commentaires
Excellente direction à suivre. Cela corrigerait un certain nombre de dysfonctionnements actuels, notamment les choix contraints en cascade entre les différents échelons (le prof qui veut saisir ses notes, ses appréciations, ses questionnaires en ligne, son contenu de cours, récupérer des coordonnées d'élèves ... doit toujours le faire selon le choix fait par le chef d'établissement, sur pronote en général)
Par contre, il faudrait peut-être définir précisément ce que représente cette infrastructure dont vous parlez pour que votre proposition soit comprise par tous.
- Les formats standards qui permettent qu'un logiciel puisse éditer un contenu créé par un autre logiciel et qui sera lu par l'utilisateur via un troisième outil en font partie, j'imagine.
- La sécurisation des données échangées, par les normes que doivent respecter les fournisseurs
...
Il est certain que définir avec précision de ce que serait une infrastructure pour l'éducation et des services de base qu'elle devrait comprendre nécessiterait un travail important. Toute l'expérience accumulée par les personnes et les groupes engagés dans la mise en place et l'utilisation des ENT serait très utile pour discuter, come vous l'évoquez, des interopérabilités souhaitables, des services indispensables, voire imposés, et des conditions techniques dans lesquelles les enseignants et les élèves pourraient se créer eux-même un environnement de travail adapté à leurs besoins. Ce chantier reste à lancer mais il me semble que les modèles de ce que pourraient être ce nouveau type d'ENT public existent ou ne sont pas trop difficiles à trouver. Bien entendu, il s'agirait de redonner de la liberté aux acteurs de l'éducation et de pérenniser leurs efforts tout en permettant des évolutions techniques à l'état de l'art.
Conversation avec nicolas talabardon
Si on s'intéressait à des principes que le cahier des charges de l'infrastructure devait assurer, pour éviter de tomber dans un inventaire à la Prévert des fonctionnalités à assurer, moi je préciserais :
- sécurité des données
- confiance envers les utilisateurs/responsabilisation des utilisateurs
- évolution possible de l'infrastructure : versions successives avec rétrocompatibilité assurée "le plus longtemps possible" (une application développée pour une version donnée de "l'API" doit pouvoir continuer à fonctionner dans les versions suivantes sauf changement "majeur" impliquant une refonte importante)
...
Oui vous avez raison mais il faut aussi décider si une future architecture, neutre à priori vis-à-vis des applications l'utilisant, devrait assurer la persistance des données de l'utilisateur, tout ce qui concerne la gestion de ses autorisations, lui offrir des moyens de partager simplement ses données , un système de notification, un moteur de recherche méta, etc ... Sur cette API implémentant des services régulièrement mis à jour pourraient venir se connecter les services éducatifs proposés par les différents fournisseurs publics et privés. C'est la neutralité qui fondera la confiance des utilisateurs et l'extrême degré d'ouverture du système à leurs propositions/adaptations/intégrations futures qui marquera la confiance du système éducatif en ses différents acteurs.
Conversation avec G-Vidal
Hello Christian, ta proposition est une excellente piste de réflexion; la dissociation entre infrastructure et services permettrait comme tu le dis d'avoir une offre plus diversifiée, plus proche de la variété des besoins des enseignants et des attentes des élèves.
Le chemin est malheureusement long entre un univers de rêve dans lequel des créateurs ou opérateurs de services pourraient faire une offre large, reposant sur des standards ouverts et la situation actuelle où un petit nombre de lobbies contraignent le marché en imposant des formats propriétaires et au delà même des comportements numériques stéréotypés qui atténuent la créativité et l'inventivité pédagogique des enseignants.
La 2ème remarque de @tala est extrêmement pertinente car elle souligne qu'une telle démarche intellectuellement séduisante ne vaut que si l'ensemble du corps enseignant est accompagné vers une meilleure acculturation numérique (meilleure responsabilisation)
Merci Gérard pour cet encouragement. Il me semble que ma proposition est raisonnable et qu'elle pourrait au moins être mise à l'étude avant de conclure qu'elle est irréaliste. Faire la liste des exigences des acteurs de l'enseignement en prenant comme hypothèse de travail l'existence d'une infrastructure de services de base permettrait certainement de voir que les acteurs de l'éducation sont très nombreux à être capable de dire ce dont ils ont réellement besoin en matière de scolarité, d'enseignement hybride, d'accès aux contenus et aux outils pédagogiques et d'interopérabilité entre ces services pédagogiques et cette infrastructure de base. Dès lors, la confrontation avec l'offre de opérateurs et des créateurs aurait des chances d'aboutir à une meilleure compréhension mutuelle. Qui plus est, elle permettrait enfin d'envisager la question du numérique dans l'éducation sous l'angle d'une l'amélioration progressive plutôt que sous celui d'un éternel recommencement. Amitiés
Conversation avec Ocrium
Si je comprends bien, il serait bon en définitive de séparer la gestion administrative des élèves et les outils du professeur tout en liant les deux dans un protocole de sécurité défini.
Cela corrobore l'idée que l'administratif est le même sur tout le territoire alors que les outils d'enseignants n'ont pas de raison d'être identiques, pas même au sein d’un établissement.
Je souscris pleinement à cette idée (si j'en ai eu une bonne compréhension).
C'est ce que j'ai essayé de formaliser plus globalement dans cette proposition : Concevoir et construire une infrastructure numérique souveraine distribuée dans le réseau d'établissements. je pense qu'il faut ajouter aux ENT actuels très administratifs de vrais outils pédagogiques ouverts et interopérables en accompagnant les profs pour qu'ils disposent de la maîtrise suffisante.
La proposition d'une séparation entre l'infra et les services réserve à l'état la responsabilité de la mise en place des services de base (l'infrastructure) sur laquelle viendront se greffer les services de nature pédagogiques proposés par différents fournisseurs publics et privés et choisis en fonction des besoins exprimés par les équipes pédagogiques des établissements, inter-établissements, à tous les niveaux de l'organisation scolaire. La question de la distribution des services dans le réseau d'établissement, outre le fait qu'elle pose de difficiles questions opérationnelles et qu'elle risque de faire porter aux enseignants des responsabilités techniques qui ne sont pas les leurs, peut pourquoi pas se discuter mais il serait de mon point de vue dommage de ne voir cette séparation que sous l'angle de la séparation entre l'administratif et le pédagogique. La question est plutôt : qu'est-ce qui doit être présent dans l'infrastructure de base qui sert aux applications pédagogiques ?
Pour réaliser cette infrastructure on pourrait par exemple s'appuyer sur le récent marché de l'UGAP destiné à mettre en oeuvre la stratégie Cloud de l'état -> https://www.ugap.fr/catalogue-marche-public/services-dinformatique-en-nuage-cloud-externe_2_103007.html
Il est également possible de s'inspirer de ce qui a été fait pour la certification des solutions d'hébergement de données de santé -> https://esante.gouv.fr/labels-certifications/hds/certification-des-hebergeurs-de-donnees-de-sante
Une certification des hébergements de données scolaires ou d'éducation respectant des principes clairs et publiés dans une procédure de certification serait sans doute facile à transposer et à mettre en oeuvre.
Le Ministère de la santé a déja fait le travail et ça pourrait être assez rapide à mettre en oeuvre (mais contraignant par rapport à ce qui est fait aujourd'hui).
Ainsi tout hébergement non certifié devrait rapidement être remplacé et mis à niveau.
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