Un numérique responsable et souverain
#EtatsGénérauxNumérique
Rendre de la souveraineté au numérique européen
Nous dépendons très largement des produits américains, que ce soit pour les systèmes d'exploitation, les logiciels de bureautique, les moteurs de recherche et les réseaux sociaux. L'Europe a les moyens, peut-être en s'appuyant sur des logiciels libres, de développer une propre force numérique plus écologique, plus respectueuse des données et plus transparente, notamment en privilégiant les logiciels open source.
Il devrait y avoir une véritable volonté de financement d'Etat et du privé pour aider à la construction de ce type de projets : système d'exploitation, bureautique, moteur de recherche et réseaux sociaux, que ces projets soient réalisés dans le domaine public ou privé.
Les services de l'Etat devrait montrer l'exemple en s'équipant de produit open source plutôt que des produits dont le fonctionnement complet n'est pas connu et en lançant une grande campagne de formation à ces produits éthiques .
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19 commentaires
Conversation avec TRK502
windows produit américain utilisé y compris par nos forces armées...
Oui, choix difficilement compréhensible dans le cadre d'une défense souveraine. Voir à ce sujet l'émission d'Elise Lucet en 2016, notamment l'achat de licences Microsoft pour équiper 200 000 ordinateurs de l’armée française.
Et que dire de l'ergonomie chronophage des produits Microsoft !
De plus, la disparité des formats de fichiers, de version ou de machine nous impose à consacrer pas mal de temps aussi pour pouvoir lire des documents (parfois sans intérêt).
Il ne me semble pas avoir lu l'argument de l'absence de souveraineté des matériels essentiellement conçus aux USA et fabriqués en Chine (à quelques exceptions près).
Y a t'il également la volonté d'avoir des machines fabriquées en France ? Où nous arrêtons nous ?
Conversation avec Dura Lex Sed Lex
Important de définir ce que signifie la souveraineté numérique !
Est ce du protectionnisme ? c'est à dire une façon de protéger le business des entreprises françaises parce qu'elles n'arrivent pas à concurrencer les entreprises européennes ou extra-européennes ?
Est ce du souverainisme ? idéologie nationaliste déguisée ?
Est une souveraineté au sens juridique ? c'est à dire la capacité à établir des lois (parlement et sénat) et à les faire appliquer (justice et police) y compris par la force et percevoir les taxes et impôts ?
Est ce laisser le choix aux utilisateurs (la souveraineté du peuple) ?
Si l'on retient la définition juridique et sauf à faire des lois qui interdisent l'utilisation de logiciel non libre, on voit bien que le lien entre logiciel libre et souveraineté est tenu...
D'autres pays souverains en Europe on fait d'autres choix : https://glowconnect.org.uk/ par exemple ou encore l'Italie : https://www.istruzione.it/coronavirus/didattica-a-distanza.html
Rien de tout cela ! Il est compréhensible de ne pas être sensible à la souveraineté numérique quand on n'a peu de compréhension technique de l'environnement numérique, et c'est bien normal. Prenons un exemple très simple, même si nous ne sommes pas dans le cadre de la défense nationale, posons-nous la question suivante : vaut-il mieux utiliser pour piloter des missiles un logiciel conçu aux États-Unis ou en Chine qui contient une partie du code indéchiffrable, dont on ne maîtrise pas le fonctionnement, ou utiliser un logiciel conçu en Europe, ou même ailleurs, dont on connaît tout le code source ? Même si l'éducation de nos élèves et étudiants n'est pas un sujet aussi sensible, il serait quand même rassurant que nos enfants soient préservés des logiciels dont on ne connaît pas l’intégralité du fonctionnement. Si de plus, cela peut contribuer à développer une véritable concurrence sur le marché des logiciels : voir à ce sujet https://cnll.fr/news/, alors profitons-en.
Moi, quand j'achète des missiles, je demande à voir le code source des logiciels de guidage avant de l'acheter, je l'audite et le fait auditer pour être bien certain de ce qui me sera livré !
Quel est le rapport avec la mise à disposition de services numériques performants dès que possible pour les enseignants et les élèves ? Je ne parle pas de logiciels mais de services numériques avec des architectures supportant la charge de millions d'utilisateurs concurrents. Les ministère de l'éducation italiens et les écossais seraient ils inconséquents ? J'en doute ! Ne respecteraient ils pas le RGPD ? J'en doute également. Il y a tellement de services à mettre en oeuvre que nous devrions réserver notre énergie pour faire développer en logiciel libre ce qui n'existe pas encore ou n'existera pas si nous ne le faisons pas nous même. Inutile de passer des années à refaire en moins bien ce qui existe déja et qui est utilisable dés aujourd'hui...
Je comprends cette position qui peut paraître très curieuse pour un spécialiste de l'informatique. En fait, même si vous ne le percevez pas, les outils existent déjà en open source ! :) Prenons par exemple le CNED qui a ouvert très rapidement pendant le confinement des classes virtuelles utilisées un peu partout en France, elle a fait appel à une société qui utilise un outil open source "big blue button", et c'est vrai pour de nombreux logiciels, y compris ceux que vous utilisez au quotidien : androïd, firefox, chrome, Libre Office, ... Alors pourquoi utiliser un produit dont on ne connaît pas la source alors que les équivalents existent. Je comprends bien que cela bouscule la vente de licences, mais ne devrions-nous pas dépenser l'argent public à accompagner les utilisateurs pour qu'ils appréhendent des produits open source plutôt que de le perdre tous les ans dans l'achat de licences qui minent le déficit extérieur ?
ici encore vous confondez outils (logiciels) et services. Le CNED a ouvert trés rapidement des classes virtuelles en faisant appel à du SaaS. Ce service a été capable d'absorber des charges considérables sans avoir à acheter une seul machine ni à dépenses des centaines d'heures de paramétrage et d'installation de VM pour gérer l'élasticité du service. Il n'y a a ma connaissance aucune instance active de BBB gérant des centaines de milliers d'accès concurrents. Mais BlackBoardConnect sur une archi AWS l'a fait instantanément sans surcouts majeurs. La source est importante pour l'audit du service et d'ailleurs elle est contractuellement accessible la plupart du temps mais ca ne concerne absolument pas les utilisateurs finaux. Se focaliser sur la lutte OpenOffice puis libre Office contre MS Office était pertinent il y a 15 ans. Depuis d'autres OS sont apparus et surtout le SaaS... Les temps changent et le message doit sans doute s'adapter...
Non, aucune confusion entre logiciels et services (je suis expert dans ce métier), mais par contre il y a bien une solution d'infrastructure, d'ailleurs peut-être de type Paas ou Saas, et bien aussi le logiciel open source BBB qui est utilisé pour répondre au besoin. Pour avoir assister à une conférence entre DSI la semaine dernière, j'ai constaté que la solution tout en ligne type "Office 365" était très peu implantée dans les entreprises présentes (moins de 10%). La raison en est très simple, les entreprises présentes comptent garder la maîtrise de leur données. C'est la raison qui fait que l'offre commercial cloud, à part des solutions privées très coûteuses, ne se déploient pas aussi vite qu'attendu. L'usage n'est pas une question de mode mais bien de trouver une réponse adaptée aux besoins. Inutile d'invoquer l'air du temps, le cloud est vieux de plus de 30 ans, sauf une puissance nettement accrue qui permet des services nouveaux et qui a certainement un gros coût écologique.
Le constat personnel lors d'une réunion avec des DSI est déjà une bonne base mais il n'est pas suffisant pour avoir une vision globale de la question. La TRES grande majorité des entreprises et des organisations engagées dans la transformation numérique de leur organisation tend à se recentrer sur son métier principal et à externaliser les services (IaaS, PaaS et SaaS) lorsque ceux ci présentent un cout total de possession moindre et une meilleure qualité de service tout en veillant à disposer de garantie de disponibilité et de sécurité (spécifiées dans des normes internationales). Il est possible de garder de la maitrise de données sur des infras et des services loués dans des conditions bien supérieurs à celles mise en oeuvre si tout est produit en interne. Le besoin n'est pas défini par la DSI mais par les utilisateurs représentés par la direction générale. Quant au "Cloud vieux de plus de 30 ans", je veux bien lire quelques références ;-) OpenStack a démarré il y a 10 ans seulement
Si déjà on s'accordait sur les formats de fichier, on y gagnerait beaucoup en interopérabilité !
Mais il me semble que l’Europe à déjà répondu à cette question.
C'est déjà très clair pour les services de l’État (http://references.modernisation.gouv.fr/interoperabilite), l’Éducation Nationale ne devrait pas y échapper, mais c'est comme tout, il faudrait accompagner les utilisateurs et ils sont des millions. On compte habituellement une vingtaine d'année pour faire évoluer les pratiques et développer des compétences. Ceci étant, il est certain qu'en privilégiant l'interopérabilité, on crée de la souveraineté, nul doute à ce sujet.
Il semble nécessaire de définir au plus vite de façon consensuelle ce qu'est cette souveraineté numérique dont tout le monde parle en lui donnant des sens fort différents...
Conversation avec HARAND
C'est fait : OVHcloud propose OnlyOffice... qu'est-ce qu'on attend pour négocier cette solution 100% européenne ?
Bonjour,
Pourquoi pas mais attention de faire les choses dans l'ordre : d'abord définir les besoins métier et ensuite proposer une solution technique, sinon on arrivera à une situation similaire à ce qui se fait déjà, on utilise un outil parce que c'est dans l'air du temps sans avoir réfléchi en amont aux besoins ni avoir accompagner le changement !
Je ne prend pas beaucoup de risques quant aux besoins existants puisque je parle ici d'abord de stockage/hébergement avec OVH et de suite bureautique (traitement de texte, tableur, diaporama) collaborative avec OnlyOffice.
Je pense qu'avec juste ça, on répond déjà à pas mal de besoins basiques en terme de numérique, pas tous mais en tout cas autour de moi je connais plein de collègues qui serait déjà heureux avec ça !
Un pas après l'autre, c'est aussi un bon principe à ajouter à une bonne définition du besoin et des formations.
Mais oui, je suis d'accord qu'on ne nous demande pas notre avis ni ne nous accompagne.
Conversation avec Damien
Pour faire simple, ne plus donner des centaines de millions d'euros à Microsoft ou Google quand on pourrait déployer en France et en Europe une plateforme comme https://indiehosters.net/liiibre/ chez plusieurs hebergeurs identique à Indiehosters. OVH, Gandi ou Infomaniak pourrait aussi aider à la montée en charge d'une solution telle que je la cite.
Les solutions sont là, il juste les utiliser et les payer comme nos dirigeants ont l'habitude de le faire avec les services commerciaux étasuniens.
On peut également parler du service Microsoft Healths Data Hub qui héberger aux USA les données médicales de millions de Français : pourquoi eux ? Pourquoi pas le français OVH avec ses datacenters basés en France ?
Oui, la souveraineté numérique est un enjeu. La preuve : la Gendarmerie est sous GNU/Linux et non Microsoft Windows.
Le projet semble généreux. Le problème réside dans la montée en charge et sans volonté financière de l’État et de l'Europe de favoriser ce type de projet, on n'avance pas dans souveraineté numérique. Le Cloud Act pose effectivement un vrai problème de confidentialité des données avec les données hébergées par des sociétés américaines.
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