Un numérique responsable et souverain
#EtatsGénérauxNumérique
Protection des données
Les failles révélées lors du confinements sont nombreuses. Une des difficultés majeures à laquelle nous avons du faire face est la question de la protection des données.
Le débat autour de l'utilisation de services comme Zoom, Discord ou autres s'étend plus largement à l'utilisation du matériel informatique.
Les contraintes liées à la protection des données sont nombreuses et légitimes. Cependant de nombreux enseignants ont dû aller au delà de ces règles afin de pouvoir mettre en œuvre un enseignement à distance efficace.
Comment justifier que des mairies investissent dans du matériel numérique Android, d'autres Apple, d'autres pas ; que certains enseignants s'appuient sur Google Classroom, d'autres sur Apple classroom...
Propositions :
- La mise en place d'une plateforme unique (type primabord) performante regroupant des outils de visioconférence, de partage de fichiers, de communication avec les familles, de communication entre enseignants d'une même équipe, de gestion du PPMS, de possibilité de création de liste de diffusion.
Plateforme compatible Windows, Mac, Linux et application Tablette et smartphones.
- Un marché national pour l'achat d'équipements numériques communs aux enseignants et aux élèves.
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6 commentaires
Conversation avec Mathieu
Bonjour,
"Un marché national pour l'achat d'équipements numériques communs aux enseignants et aux élèves."
j'aurais dit:
Une participation nationale pour le construction d'équipements numériques opensource communs aux enseignants et aux élèves.
CF le projet https://apps-montpellier.beta.education.fr
il y en a marre de dépenser des millions pour avoir un pronote alors que des outils équivalents existent dans arena par exemple (siecle+, LSL...) ou sur les serveurs de chaque académie (SacoChe https://sacoche.sesamath.net/sacoche/ ).
Un Moodle nationale et non cloisonné par académie serait souhaitable mais non on subi toujours ces freins institutionnel qui nous font avancer à pas de fourmi.
Des associations comme framasoft ou sesamaths sont déja dans la bonne dynamique alors que notre institution en est à payer des licences et de ne quasi rien construire (developpement/culture...) dans les solutions opensources et libres.
Siècle+ est utilisé par une minorité d'établissements en France. Il faut donc sans doute s'interroger sur les raisons de cette faible adoption. Argumenter sur le logiciel libre n'est pas suffisant, il faut encore que l'expérience de l'utilisateur, l'évolutivité du service, son ergonomie et son support soit à la hauteur (et ca n'a rien a voir avec le fait que ce soit libre ou non).
Moodle est certes libre mais d'une conception remontant au tout début des années 2000. Son ergonomie est datée mais surtout adaptées à l'enseignement supérieur. Ce logiciel n'est pratiquement utilisé qu'en France dans l'éducation. C'est peut être un indice.
Enfin il me semble que l'institution progresse par exemple en réalisant des pilotes avec apps.education.gouv.fr et en juxtaposant des services basés sur du logiciel libre.
D'autres pays font d'autres choix en proposant sous contrôle de l'état des services communs à tous les établissements comme par exemple l'Italie : https://www.istruzione.it/coronavirus/
Conversation avec lavanant
Un pays souverain ne devrait pas sous-traiter la sécurité de ses citoyens. Il existe en France les intelligences, compétences et ressources pour résoudre cela. Hélas, le faire dans le cadre de l'UE est impossible. Pour ma part, je confie mes données à la Suisse via Proton, pour me défendre des lois de l'UE et USA. Je suis dubitatif quant à la protection des données dans l'UE si cette dernière supporte des paradis fiscaux comme le Luxembourg, l'Irlande ou les Pays-Bas à nos dépens.
Etes vous informés des accords entre la France et la Suisse ? Cette protection est illusoire. Seul le chiffrement extrêmement robuste (sur n'importe quel système) peut vous protéger ou compliquer les affaires d'oreilles indiscrètes mais c'est quand même un peu pénible à utiliser... (sauf si l'on est militant ou encore que l'on a vraiment des choses à cacher et que l'on se motive...)
Conversation avec Olivier R
Je viens de recevoir une invitation de mon académie pour une réunion de lancement des états généraux du numérique.
Devinez la plateforme choisie par le rectorat ..... ZOOM.
L'éducation nationale dispose déjà d'outil alternatif (certes pas aussi intuitif, faute d'investissement, mais suffisamment performante tout de même).
L'enjeu majeur que représente la souveraineté nationale sur des applications utilisées par les services public mériterait qu'on y investisse massivement. Je serais d'ailleurs curieux de savoir combien nous coute cette délégation de service en licence et abonnement...
La mise en oeuvre d'un traitement utilisant Zoom est parfaitement conforme au RGPD et ne pose aucun problème pour une institution s'il est mis en oeuvre avec un contrat.
Il n'en n'est pas de même avec un service gratuit utilisé à titre individuel. Si le RGPD est ici également protégé, l'absence de contrat professionnel pose trop de problèmes.
Attention de ne pas confondre le nom d'un éditeur avec la nature d'un traitement.
L'éditeur et son service peut exister à la fois pour des utilisateurs privés et pour des contrats avec des organisations.
Héberger des infrastructures fiables, sécurisées et élastiques implique de coûts trés importants et l'utilisation d'infrastructures louées sur des services IaaS ou PaaS.
L'éducation n'a pas de service alternatif à ce jour (pendant le confinement c'est Scaleway qui avait proposé un service gratuit et il a fallu plus de 3 mois pour qu'il repose sur des bases légales conformes aux exigences du RGPD.
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