Un numérique responsable et souverain
#EtatsGénérauxNumérique
Un unique Environnement Numérique de Travail
L'environnement numérique de travail est l'interface privilégiée pour la communication entre familles et établissements mais aussi pour l'accès aux ressources pédagogiques.
Afin d'en garantir l'accès, et la sécurité pour tous, ce devrait être une plateforme gérée à l'échelle nationale, centralisée.
Cet ENT national pour tous, de l'école en passant par le collège jusqu'au lycée, devrait intégrer toutes les solutions de communication, d'enseignement (type classe virtuelle, salons collaboratifs écrits ou vocaux), de progression (parcours pédagogiques type Elea) et d'évaluation des acquis.
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23 commentaires
Conversation avec Marc Neiss
La question des ENT est centrale et les détracteurs d'hier revoient leur position après la période de confinement traversée récemment. OUI l'ENT est une interface privilégiée entre les usagers de L’École et ses acteurs, ainsi que pour l'accès aux ressources numériques. Et c'est même plus, si l'on tient compte du potentiel que les ENT représentent en matière de déploiement des usages du numérique dans une cadre de confiance et porteur d'une vraie dynamique dont la cohérence peut être portée à l'échelle nationale.
Aussi la question d'un ENT national n'est pas incongrue, même si elle a déjà été posée depuis des années et que certaines expériences ont été plus ou moins heureuses dans certaines académies.
Au delà des fonctionnalités nécessaires dans un tel outil et de son ergonomie pour en assurer l'utilisation optimale, il faut aussi réfléchir à la gouvernance d'un tel projet qui doit apporter simultanément la stabilité d'une solution nationale et la souplesse des solutions privées.
En Normandie, les ENT ont été complètement dépassés par la montée en charge des premières semaines du confinement et sont longtemps restés perturbés.
Ils ont été massivement abandonnés par mes collègues qui se sont principalement rabattus sur pronote et sur les outils des gafam.
Les référents de la DRANE leur ont ont bien-sûr prêché la bonne parole pour le respect du RGPD (qui est du bon sens) et sur la qualité de l'outil régional (que je conteste). Je ne serai pas étonné qu'ils se soient félicités de la bonne tenue de ce service durant les dernières semaines du confinement... facilité notamment par l'abandon que ses échecs a suscité.
Conversation avec CB
Attention à la gestion d'un tel ENT centralisé.
Si chaque modification est centralisée, cela risque d'aboutir à un outil sclérosé, sans souplesse par rapport aux besoins du terrain. Or, il faut que l'ENT puisse évoluer en fonction des remontées, des besoins locaux.
La gestion de la plateforme, de la structure de cet ENT peut être au niveau national si et seulement si cet ENT est évolutif, souple, permet le déploiement de solutions que souhaitent les échelons inférieurs qui peuvent ainsi le faire évoluer localement de manière participative.
Bonjour,
C'est un peu ce qui se fait avec Kosmos (basé à Nantes) et les ENT des collèges, gérés par les services départementaux. Plusieurs acad tourne sous Kosmos mais n'ont pas les mêmes fonctionnalités voir une interface totalement différente.
Avec un système centralise, un fonctionnement sous forme de plug-in pourrait rendre le service plus souple. Malgré tout un fonctionnement décentralisé devient aussi rapidement un vrai bronx à gérer.
Bref chaque système à ses avantages et inconvénients.
Bonjour, je comprends votre position, en même temps, les besoins à Nantes ne sont t'ils pas les mêmes qu'à Marseille ou Lyon ? On le voit bien avec pronotes et son monopole : quand ça marche, ça marche n'importe où.
Conversation avec Holic
Tout dépend... Il faut une seule interface pour faire l'appel, le cahier de texte, la communication, rentrer les notes et appréciations et tout ce que vous avez dit.
Le problème c'est que l'outil doit être performant dans tous les domaines. Et notamment en ce qui concerne la vie scolaire, le sui des absences, retards, punitions. Sinon il ne sera pas utilisé.
Dans mon lycée, on n'utilise pas l'ENT prioritairement mais pronote car le système de gestion vie scolaire est, aux dire de nos CPE, bien plus pertinent que celui de l'ENT.
Il est vital d'avoir une seule entité car on s'y perd, parents comme profs, quand on doit travailler avec les 2 en parallèle.
Je ne crois pas que l'entité unique qui conviendra à chacun soit un horizon réaliste... Surtout si on veut éviter l'usine à gaz qui a des fonctionnalités diverses et multiples pour tous les utilisateurs, clés-en-main. Pourquoi, au contraire, ne pas partir du principe que l'on doit pouvoir plus facilement choisir l'interface que nous préférons au système d'information de l'EN ? L'institution fournissant un cadre dans lequel chaque fournisseur peut proposer un outil (libre ou privateur, plutôt adapté à un type d'usager particulier ou à un autre, proposant une interface pensée de A à Z ou sommaire au départ mais facilement adaptable ...)
Séparer l'infrastructure et les services
Bonjour, je comprends votre position, en même temps, les besoins d'un CPE par exemple sont identiques partout sur le territoire au final. Si les CPE préfèrent pronotes c'est probablement parce que la solution est meilleur que les solutions publiques. Mais si la solution unique publique était aussi plébiscitée que pronotes, quel serait le mal à ça? Au final on l'a déjà notre ENT unique national... C'est pronotes (et c'est désolant...).
Conversation avec Christian Martel
Un bon compromis pourrait être de mettre en place à l'échelle nationale une infrastructure de service basique commune à l'ensemble du système éducatif et laissant à tous ceux qui le souhaitent la possibilité de proposer des services interopérables avec cette infrastructure. Celle-ci garantirait l'archivage des données, la gestion de la scolarité, la sécurité des accès, l'authentification. Elle mettrait un moteur de recherche évolué à la disposition des utilisateurs et pourrait assumer quelques autres fonctions essentielles. Les développeurs indépendants, les éditeurs, les associations pédagogiques pourraient alors se concentrer sur la qualité pédagogique et technique des services diffusés au sein de l'ENT. La pérennité de cet ENT public serait assurée par l'état.
Ce pourrait effectivement être un bon compromis, à la fois centralisé mais aussi suffisamment flexible pour répondre aux besoins parfois spécifiques de terrain :)
Conversation avec FirewallGeneral
Les établissements publics ne dépendent pas tous des mêmes autorités de tutelle :
- les lycées : ce sont les régions ;
- les collèges : les départements ;
- les écoles primaires et maternelles : les mairies.
Chaque établissement a son autonomie en ce qui concerne son mode de gestion, chaque maire aussi, chaque président·e de conseil départemental ou encore de région... arriver à mettre tout ce beau monde d'accord sur 1 projet précis, quand on voit déjà que chaque chef d'établissement finit par faire adopter l'outil qu'il maîtrise... c'est illusoire.
Avant de conclure sur le caractère irréductible de cette fragmentation, mettons au moins le sujet à l'étude comme une hypothèse de travail crédible et essayons d'en peser tous les avantages et tous les inconvénients en faisant la part de ce qui revient à l'état et de ce qui peut être gérer en toute autonomie. Se priver de cette possibilité, c'est laisser inéluctablement les acteurs du numérique s'épuiser chacun dans leur coin à colmater les brèches sans jamais réussir à offrir le meilleur des services légitimement attendus par les élèves, les enseignants et les parents. C'est aussi empêcher que les expériences qui réussissent disposent d'un terrain propice à une diffusion plus large.
La fragmentation est réelle. Les acteurs sont multiples.
"Chaque établissement a son autonomie" -> en théorie, oui, en pratique, en Normandie les choix de maintenance régionaux imposent très largement l'utilisation d'un seul système d'exploitation.
Cependant, le morcellement de notre institution et cette "autonomie" (souhaitable sur ce sujet de mon point de vue) ne sont pas incompatibles avec une unification du système d'information dont nous dépendons.
De nombreuses pistes existent pour permettre la constitution d'une structure homogène avec des outils diversifiés voire concurrents (formats de fichiers interopérables, API permettant l'interaction entre des applications différentes, "cadriciels" qui fournissent des services de base mais sont complétés par des modules ...)
Séparer l'infrastructure et les services
La multiplicité des acteurs n'engendre pas forcément une fragmentation. Dans le département de la Somme, le syndicat mixte "Somme Numérique" est chargé de développer des services en matière de e-éducation et e-administration pour les collectivités locales. Il prend ainsi en charge le déploiement d'un même ENT dans les écoles et les collèges du département. Tous les collèges ont donc l'ENT NEO (avec Pronote qui apparait dans les "Appli") et la quasi-totalité des écoles ont l'ENT ONE. Le travail d'accompagnement et de formation est ainsi facilité et les enseignants de chaque circonscription peuvent échanger entre eux (il est même possible d'ouvrir des communications sur l'ensemble du département). Pour information, la région Hauts-de-France a choisi le même éditeur ENT (Open Digital) pour les lycées ce qui permet une continuité de la maternelle au lycée (même si Pronote est généralement plus utilisé par les enseignants du second degré que les "Appli" de NEO).
On retrouve donc même ici dans ce cas plutôt bien géré ou il y a une volonté d'unification (ce qui n'est pas le cas de partout) un deuxième problème qui est pronotes et qui vient faire doublon avec l'ENT, vu que Pronotes est quasi un ENT à lui tout seul. Quel intérêt de superposer les couches?
Tout dépend de ce qu'on appelle ENT. Si c'est un outil clé-en-main qui fait absolument tout ce dont les différents usagers et agents de notre service a besoin... Je ne crois pas que ce soit réaliste de proposer une unification nationale (sans compter que la centralisation des serveurs rendrait notre outil très "fragile").
Par contre, fournir un cadre d'interopérabilité national dans lequel chaque fournisseur puisse proposer son outil et qui permette à ce que chaque utilisateur utilise l'interface qu'il préfère (ou qui tient encore le coup) pour répondre au besoin défini, ça me semble réaliste et utile.
Séparer l'infrastructure et les services #list-of-endorsements
Conversation avec Olivier ADAM
Pour ma part, je pense qui'il faut revoir le modèle d'ENT : séparer la partie personnelle de l'offre de service qui peut être fournis par des institutions comme le ministère, les collectivités, les services déconcentrés comme les Rectorat.
En lien avec l'identité EduConnect, j'imagine un espace numérique personnel à disposition de l'apprenant ou l'enseignant tout au long de son parcours dans l'éducation.
L'expérimentation est en cours sur le territoire Breton avec la solution logicilel libre Cozy Cloud (https://cozy.io) en lien avec l'ENT Toutatice (https://www.toutatice.fr)
Je vous partage une vidéo et l'article décrivant cette approche d 'espace numérique personnel connecté à des offres de services comme celle des ENT. Un nouveau paradigme ou l'individu, son identité numérique et ses données sont mises au centre du jeu.
https://replay.jres.org/videos/watch/6f5a47fe-2300-4326-8dbc-66b0143aba07
article https://conf-ng.jres.org/2019/document_revision_5196.html?download
le bon lien vers l'article https://conf-ng.jres.org/2019/document_revision_4725.html?download
Conversation avec Eric Guichaoua
Tout à fait d'accord avec Olivier Adam. L'exemple avec CozyCloud en Bretagne me paraît très pertinent.
En se replaçant du point de vue de l'usager (l'élève, le parent, l'enseignant, l'administratif...) qui peut être amené à changer d'établissement et d'académie, avoir une base commune évite de devoir à chaque changement réapprendre un nouvel outil, avec le risque d'abandonner très vite (surtout que ce ré-apprentissage aura toujours lieu à la rentrée, période ou tous ces usagers ont bien d'autres chats à fouetter).
Je pense donc que le sujet mérite vraiment d'être étudier. Oui il y aura des difficultés à mettre tous les décideurs d'accord sur une direction, mais pensons toujours à l'utilisateur final.
@ocadamo : malheureusement le lien vers votre article ne semble pas fonctionner, et la vidéo sur le portail JRES est difficilement accessible. J'ai trouvé quelques infos sur le site de Cozy.io, mais avez-vous quelques liens à partager ? Merci d'avance.
Voici une lien vers des ressources diaporama, article et vidéo de cette approche. Le tout dans mon Cozy connecté à mon ENT Toutatice ;-).
https://oadam-drive.mytoutatice.cloud/public?sharecode=r6gpHBgml90e
Merci.
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