Un numérique responsable et souverain
#EtatsGénérauxNumérique
Le numérique peut attendre : pas de numérique pour les petits
On ne forme pas au bon usage du numérique par le numérique. On le fait en formant des individus attentifs, intelligents, AUTONOMES, cultivés. Que les enfants lisent, dessinent, calculent, jouent, ça les aidera davantage à se servir du numérique plus tard que de cliquer, hébétés par l'écran, des heures durant.
Voici donc ma proposition :
- pas de numérique jusqu'au collège, au moins (pas de tablettes en maternelle, pitié! et l'attention, la concentration, le yeux, la motricité fine des enfants, quelqu'un y pense?);
- une discipline dédiée au numérique au lycée (si possible désacralisé, présenté dans son aspect technique et utilitaire : c'est partout, oui, mais est-ce vraiment ce qui donne du sens à la vie d'un être humain?) ;
- limiter le plus possible l'utilisation du numérique dans les autres disciplines pour que les élèves soient et se sentent capables de trouver seuls et comprendre, pour qu'il soient autonomes, indépendants de l'outil, qu'ils s'en servent si besoin mais sachent aussi s'en passer.
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26 commentaires
Conversation avec Prat
D'accord, mais pour que les gens utilisent l'informatique intelligemment ils doivent savoir comment ça marche. Le problème c'est que les professeurs ne le savent pas non plus. Il faut donc commencer par former les professeurs à l'informatique.
Bonjour Prat,
En effet, les professeurs ne sont pas correctement formés. Et il y en a qui ne souhaitent pas enseigner l'informatique, ils ont le droit de ne pas vouloir enseigner une discipline après tout. A-t-on déjà forcé un historien à se former aux mathématiques ou inversement? Tout le monde ne veut pas passer du temps à apprendre à se servir d'un outil et, qui plus est, à apprendre à enseigner comment on s'en sert. Mais, admettons (personnellement je crois qu'il faudrait questionner la nécessité même de tout ça, mais soit, admettons) que cela soit indispensable de savoir se servir du numérique. Il faudrait alors l'apprendre correctement, sérieusement.
D'où la nécessité d'une matière à part entière, qui, comme toute les autres, serait enseignée par des gens ayant passé un concours en informatique et non pas par des gens certes compétents dans leur discipline, mais condamnés à improviser un "enseignement" en informatique sans avoir été mis en condition de le faire convenablement.
Conversation avec THENIERES
Je pense que l'informatique doit rester un outil. Ce n'est pas une fin en soi. L'usage du numérique doit se faire que si la tâche à accomplir ne peut pas être réaliser sans.
Cependant, le numérique apporte aussi le coté ludique que certains élèves difficiles ont besoin pour être canalisés. C'est quand même beaucoup utilisé pour ça. Et ce dans toutes les disciplines ...
En ce qui concerne la discipline dédiée, je pense qu'elle existe déjà : SNT
Retour d'expérience personnelle : En ce moment, je fais passer les évaluations nationales de 6éme. Ces évaluations se passent sur ordinateur. Il y a encore des élèves qui ne savent pas saisir leurs identifiants à l'aide du clavier et qui cliquent avec le mauvais bouton de la souris. Ils savent, sans doute, tous utiliser "tic toc" mais pas tous l'outil ordinateur.
Nous devons former nos élèves à utiliser les outils informatiques et pour autant à ne pas les utiliser sans raison.
Bonjour Thenieres,
Je ne nie pas qu'il faille savoir utiliser un ordinateur. En revanche, je ne vois pas pourquoi on doit mettre l'ordinateur au centre des pratiques pédagogiques de la maternelle à la terminale. C'est un outil parmi d'autres. Je propose qu'on cesse d'en faire le centre de l'école (et des dépenses publiques pour l'école, soit dit en passant).
Quant aux élèves "difficiles", qu'entendez-vous par les "canaliser"? Avec un écran on "canalise" aussi un nourrisson un peu trop bruyant (la pratique est d'ailleurs très répandue dans les restaurants). Est-ce souhaitable? Quels sont les effets à long terme sur l'attention, la concentration? Des études ont été menées (cf. Michel Desmurget, "La fabrique du crétin digital"), scientifiques, sérieuses, dont il convient, à mon sens, de tenir compte.
Pour finir, je ne savais pas utiliser un ordinateur en sixième. J'ai appris plus tard, aisément, à me servir de tous les outils numériques dont j'ai eu besoin, quand j'en ai eu besoin...
Conversation avec Aimé Vareille
L'approche de la musique, du numérique ... par les petits est expérimentale. Les musiciens savent que pour rester virtuose après 40 ans il est préférable d'avoir commencer la pratique musicale d'un instrument avant 6 ans. A l'atelier numérique de https://sites.google.com/site/eveilauxmetiers38/ j'ai constaté que des écoliers de CM1/CM2 pouvaient devenir autonomes en impression 3D avec les environnements numériques libres ou collaboratifs actuels : ils savent choisir, concevoir, améliorer des objets 3D pour les imprimer ; comme pour l'instrumentation musicale il ne connaissent pas les théories sous-jacentes mais ils trouvent leurs repères et savent faire de façon autonome. Les petits qui auront été initiés à l'impression 3D devraient plus tard plus facilement comprendre la géométrie dans l'espace et d'autres notions de mécanique et de mathématique. S'ils peuvent fabriquer eux-même très tôt leurs jouets à moindre coût, pourquoi donc attendre ?
Bonjour Aimé,
Merci pour le lien, je ne connaissais pas, ça a l'air très intéressant!
Quant aux capacités que les enfants pourraient acquérir grâce à une fréquentation précoce du numérique, j'attendrais que des études sérieuses soient menées sur le sujet... Peut-on prouver ce que vous avancez? A-t-on assez de recul? Et même si vous aviez raison, si votre intuition était juste, la question resterait : à quel prix?
Dans le lien que vous envoyez, il est clair que ces ateliers servent à apprendre à utiliser les mains (quoi de plus intelligent? cf. M.B. Crawford, "Eloge du carburateur"). Dans ce cadre oui, très bien! l'informatique comme technique! Oui! Mais je parlais de l'école. Seriez-vous d'accord pour qu'on sacrifie une partie du temps consacré à l'apprentissage de la lecture pour que les enfants de CP apprennent à déplacer le bonhomme de Google maps? C'est ce qui est en train d'arriver. (Je n'invente pas. Cet exemple est vrai).
Bonjour Otto,
J'ai reçu une éducation d'expérimentateur : j'observe, j'écoute, je lis et j'expérimente ; tout ce qui améliore et accélère l'apprentissage m'intéresse. J'ai vu et lu que les bébés pouvaient apprendre la langue des signes dès 8 mois, j'ai offert le livre à ma bru pour ma dernière petite fille et elle l'a expérimenté et observé qu'effectivement elle pouvait communiquer par gestes avec son enfant avant même qu'il commence à pouvoir parler ; du coup sa mère psychologue scolaire en charge d'enfants en difficulté s'est aussi procuré le livre et a pu constater que certains enfants s'épanouissaient avec la langue des signes ...
Il y a une grande disparité de sensibilités et d'aptitudes au numérique ce qui fonctionne pour certains peut échouer avec d'autres et il ne faut abandonner personne en chemin, mais il ne faut pas tarder à mettre en œuvre ce qui fonctionne.
Conversation avec Aimé Vareille
Les petits peuvent être initiés au numérique avant 6 ans, des professionnels de l'éducation utilisent depuis plusieurs années dans ne nombreux pays https://www.gcompris.net/index-fr.html pour enfants de 2 à 10 ans.
De nombreuses écoles primaires en France fonctionnent avec la distribution https://primtux.fr/ ; j'ai assisté à plusieurs présentations de PrimTux lors de https://2015.rmll.info/ à Beauvais par des professeurs des écoles ; j'ai présenté https://www.gcompris.net/ sur Raspberry Pi lors de https://2013.rmll.info/fr/ à Bruxelles que j'ai pu faire fonctionner en chinois pour des locuteurs natifs. Quand je suis un peu débordé par les plus jeunes (CE1/CE2) à l'atelier numérique de https://sites.google.com/site/eveilauxmetiers38/ je leur propose de découvrir les instruments de musique, le solfège, le braille ... sur https://www.gcompris.net/ et ça les captive suffisamment sans beaucoup d'efforts.
Bonjour Aimé, si le but de l'école est de "captiver sans trop d'effort", rien de tel que l'écran, en effet.
Mais si le but est, au contraire, d'éduquer à l'effort, de renforcer l'attention, la mémoire et la capacité de concentration, il est prouvé scientifiquement que l'exposition réitérée et prolongée à l'écran est nocive. Le phénomène a été étudié par la psychologie, la sociologie... même les neurosciences, pourtant si souvent complices de la présence du numérique dans l'école l'ont reconnu.
Ces spécialistes, très compétents, on étudié, avec le recul indispendable à une analyse fiable les effets de certaines pratiques:
https://www.seuil.com/ouvrage/le-desastre-de-l-ecole-numerique-philippe-bihouix/9782021319187
https://www.seuil.com/ouvrage/la-fabrique-du-cretin-digital-michel-desmurget/9782021423310
Les philosophes se sont penchés sur la question :
https://www.albin-michel.fr/ouvrages/contre-le-colonialisme-numerique-9782226246271
https://www.youtube.com/watch?v=nX8ZJP5AQcg
D'accord avec vous Otto, rien de tel pour "captiver" qu'un écran... mais l'objectif premier n'est pas de les captiver.
A propos de l'exemple d'Aimé sur la musique, si vous êtes un tant soi peu musicien, vous conviendrez qu'un instrument de musique (et sa pratique) parcourent des dimensions sensorielles que la tablette n'atteint pas. Montrez un piano, faites jouer des enfants sur un vrai instrument, souffler dans une flute, taper sur un xylophone, jouer avec un appeau, ce sera autre chose en apprentissage qu'une animation numérique, de leur point de vue comme du vôtre. Un vrai souvenir. Vous vous souvenez de votre cendrier de maternelle? Oui. De votre premier dessin sur ordi? Non.
Petite anecdote: cet été en vacances, à un point de vue magnifique, des touristes prenaient des photos sur tablette et autre, une jeune fille a sorti un bloc et s'est mis à dessiner au feutre. Au bout de dix minutes, ils avaient tous abandonné tablettes et appareils photos et regardaient le bloc...
@Zorglub: l'éducation se fait aussi dans les familles, dans les activités péri-scolaire, dans les environnements numériques en plus de l'école. Dans beaucoup de familles le premier outil numérique offert aux enfants est la tablette qui permet de lire, d'apprendre à faire des photos, à réaliser ses premières vidéo, à organiser sa première bibliothèque numérique, à communiquer en synchrone et asynchrone, à s'initier à la robotique, à se familiariser à l'anglais qui est une urgence linguistique avec le numérique ...Comme le propose Otto il est intéressant de réfléchir ensemble, avec tous les technophiles refoulés qui participent à ces états généraux, à la place du numérique dans l'éducation ; n'hésitez pas à formuler à proposer et enrichir des thèmes éducatifs sur https://pad.gresille.org/p/EtatsGenerauxNumeriqueEducation ou ailleurs dans la mesure où la plateforme de ces états généraux conduit davantage à la confrontation qu'à la collaboration.
Bonjour Zorglub,
Merci pour ce rapport instructif de 2015 que vais regarder. Avec le numérique le propos est effectivement d'éduquer, de transmettre, de partager et communiquer entre tous les partenaires éducatifs. Avec des familles équipées l'école peut difficilement s'emmurer dans l'illectronisme sous prétexte de risque de fabriquer des crétins digitaux, d’aggraver les gaspillages écologiques ...
Je suis juste venu dans ces états généraux partager mes points de vue d'ancien représentant de parents et d'animateur d'un atelier numérique pour jeunes. A défaut d'aller jusqu'à décrire l'école idéale que propose Otto, pour les ateliers numériques j'utilise un etherpad où j'explique aux jeunes l'usage des pseudos et l'utilité pour chaque session d'établir le programme de ce qu'il est prévu de faire puis de rendre compte de ce qui a été fait avant de passer à l'impression 3D... Par ailleurs, l'accompagnement au numérique peut se faire avec gcompris de 2 à 10 ans.
Évidemment l'exposition prolongée et réitérée ne captive pas et finit par fatiguer et effectivement nuire mais là, l'enfant est accompagné par des explications sur l'accès à la ressource musicale et questionné sur sa faculté à reconnaître l'instrument juste au son sans plus regarder l'écran ...
Il est difficile d'éveiller la curiosité de technophobes que même l'expérimentation laisse incrédule puisque seul les avis tronqués de spécialistes installés comptent.
Il n'est pas question d'exposition passive aux écrans mais d'éveil à l’interactivité tactile, vocale, visuelle ... avec des dispositifs numériques.
Voyez par exemple en crèche : https://www.capenfants.com/cap-enfants/la-bulle-musicale/
A noter qu’il y a beaucoup d’autres expérimentations de par le monde pour comprendre comment
éduquer à l'effort, renforcer l'attention, la mémoire et la capacité de concentration ...par les environnements numériques.
... il n'en reste pas moins que, je me répète, personne n'a assez de recul pour affirmer que ces techniques "marchent" (ce n'est pas parce qu'un enfant a été curieux et sage que "ça a marché", personne ne peut dire ce qu'il restera de tout ça dans 30). Un autre problème que votre vision des choses ne pose pas et donc ne résout pas est l'accoutumance du jeune enfant à un outil. Le fait que l'Institution autorise et même encourage l'usage de technologies testées sur les enfants-cobayes au nom de l'"expérimentation" est suspect. Dans quel but? Apprenons aux collégiens à coder, éduquons-les au logiciel libre, faisons des ces élèves des utilisateurs avertis qui comprennent comment ça marche et pas des cibles avec qui "ça marche", des créateurs de nouvelles technologies libres, des inventeurs intelligents. Pas de futurs clients impuissants et dépendants de machines qu'ils ne maîtriseront si absolument pas.
Toutes les réactions FUD à l'encontre du numérique pour l'éducation sont compréhensibles (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fear,_uncertainty_and_doubt) . Il est utile d'apprendre à observer : observer la nature, observer des images, observer les gestes et les comprendre par des vidéos, écouter les bruits, la musique, les conversations et les étudier par des enregistrements ; à partir de quel âge ces apprentissages peuvent se faire et doit-on renoncer aux environnements numériques pour éduquer ces dons d'observations et d'écoutes ?
En même temps il faut rassurer et prendre confiance dans la maîtrise de ces environnements numériques par la compréhension ; il faut explorer la carte conceptuelle du Logiciel Libre (cf. https://www.april.org/carte-conceptuelle-du-logiciel-libre ) pour mettre au point des trajets éducatifs de la petite enfance à l'enseignement supérieur.
Bonjour Aimé, je trouve parfois vos messages un peu condescendants (comme le dernier) , parfois un peu agressifs, gentiment, mais quand même. Vous écrivez comme si vous étiez en minorité et que vous luttiez contre la pensée hégémonique qui vous menace, vous et les autres pionniers visionnaires incompris. Remettons les choses en place : vous portez la pensée dominante. C'est votre vision qui est au pouvoir, même dans la façon, très répandue de nos jours, que vous avez de revendiquer le droit l'opinion face au savoir ("experts installés"?), comme si ça se valait. Merci de débattre, je trouve le dissensus vital, donc sincèrement merci, aucune ironie dans mes mots. Mais vraiment, soyez rassuré : vous gagnez. L'heure est plutôt à l'idolâtrie du Dieu Numérique et le pouvoir nous abreuve de tablettes, ordinateurs, réseaux sociaux scolaire (ENT)... C'est un marché tellement prospère! Vous triomphez! You win! Have a good day!
Bonjour Otto, je ne sais pas s'il faut prendre au sérieux ces états généraux du numérique pour l'éducation. Il n'y a pas véritablement de pensée hégémonique du numérique juste des logiques militaro-industrielles du numérique qui se déroulent avec des politiques qui paradent dans les réseaux sociaux, des lobbies et des gouvernements qui désorganisent l'éducation scientifique, maintiennent les parlements et la justice dans l'illectronisme. Les géants du numériques (GAFAM ..) sont dépassés par leurs propres logiques supra-nationales.
D'innombrables failles technologiques logicielles et matérielles fragilisent les activités numériques. Je ne gagne rien à dire que le Logiciel Libre reste une voie fragile et raisonnable.
Les tablettes, ordinateurs, réseaux sociaux scolaires (ENT ...) ... ne suffisent pas à construire les usages vertueux du numérique pour l'éducation.
A l'atelier numérique de https://sites.google.com/site/eveilauxmetiers38/ j'ai constaté que certains écoliers de CE1/CE2 étaient bilingues et souhaitaient lire et entendre dans leur langue allophone, il a été facile d'ajouter leur langue de prédilection et d'installer les claviers virtuels qui leur convenaient (i.e. avec l'application onboard sous Linux ...) ; des environnements comme https://www.gcompris.net/index-fr.html fonctionnent dans de nombreuses langues et permettent de développer une éducation multiculturelle avant même le collège. Il y beaucoup trop de familles qui parlent d'autres langues que le français et les langues enseignées pour continuer à les ignorer surtout quand ces familles les enseignent chez elles ou en péri-scolaire avec des outils numériques. Il n'y a pas d'idolâtrie de Dieu Numérique : cette proposition qui tourne en croisade technophobe a des conséquences xénophobes.
@Aimé: que le numérique facilite le jonglage entre des langues, très bien, encore que passer du qwerty à l'azerty et réciproquement n'est peut-être pas un objectif pédagogique essentiel.
Pour des langues plus complexes (j'imagine que vous pensiez à l'arabe ou au chinois sans oser expliciter), je ne vois pas très bien comment ça fonctionnerait à l'école... les instituteurs sont-ils censés connaître ces langues aussi? Comment valider l'aspect éducatif, proposer/ encadrer une progression?
Par ailleurs le français en lui-même représente déjà souvent pour ces élèves un objectif conséquent, alors les égarer sur une langue qu'on ne connaît pas soi-même, qui plus est sur un support qu'on ne maîtrise pas...
Après pour le péri-scolaire pourquoi pas, mais on n'est plus dans le cadre de l'école par définition.
Après c'est facile - et classique - d'étiqueter ce qui vous gêne de ... phobe, mais réfléchissez: vos croisés en question sont sur internet, donc pas si "technophobes" que ça.
Bon. J'ignorerai le dernier mot de votre dernier message pour garder un minimum de décence. Soyons constructifs. Qu'appelez vous "usage vertueux"? Je ne demande pas des exemples, vous en avez donné bien assez. Je demande la description de votre école idéale, une vision d'ensemble. Quelle place y serait donnée au numérique? Quelle place laissée au reste? Tous les apprentissages gagneraient-ils à être médiatisés par le biais du numérique? Je pense qu'il faut commencer à être précis pour que cet échange reste utile. si ça se trouve à nous deux nous arriverons à proposer un modèle modéré...
Excellente idée, à priori les 2 premiers points à travailler sont l'identité numérique par le choix de pseudo et le suivi des activités avec le programme de l'activité et son compte-rendu, sur https://pad.gresille.org/p/EtatsGenerauxNumeriqueEducation chacun peut contribuer collaborativement à préciser comment il envisage la part du numérique dans l'éducation. Le chat en bas à droite du pad peut être utile pour mettre au point des formulations communes.
Conversation avec Aimé Vareille
Actuellement en France de nombreuses communes souhaitent repenser leur stratégie pour un numérique inclusif et durable, j'ai été invité à l'une de ces réunions de lancement comme représentant de https://www.guilde.asso.fr/ . Le programme comporte quelques lignes sur l'éducation au numérique à l'école : https://pad.gresille.org/p/EchirollesNumerique. Parmi les invités il y avait un représentant du rectorat de Grenoble et je n'ai pas eu le temps de lui rappeler le regrettable abandon du réseau SLIS (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Slis ) qui avait détruit le partage de ressources pédagogiques des professeurs des écoles faute de concertation.
Ne pas comprendre avec gcompris conçu pour les enfants de 2 à 10 ans et adapté dans de nombreuses langues par beaucoup de bénévoles (cf. https://www.gcompris.net/index-fr.html ) que le numérique pour les petits ne peut pas attendre c'est saboter délibérément une fois de plus le numérique pour l'éducation.
En tout cas, aucun doute, le numérique vous a appris a copier-coller des liens. Moi, vos liens je les regarde, c'est facile, ça va vite. Avez-vous lu les LIVRES que je vous avais conseillés? Vous avez, de toute évidence, assez de temps libre. Profitez-en! Lisez Bihouix, Desmurget, Casati, Stiegler et on reparle de tout ça.
Effectivement, Il n’y a pas de raison pour Casati de subir l’innovation technologique ni de la réfuter mais on peut la négocier, affronter la technologie avec pragmatisme et créativité. Stiegler je l'ai contredit dans sa conférence aux RMLL de Nantes et mes arguments l'ont troublé. J'ajoute que le numérique est le plus redoutable des domaines d'activités que je connaisse, bien plus que la chimie industrielle, le nucléaire et d'autres auxquels j'ai été initié dans ma formation d'ingénieur ; vous avez juste lu des publications qui vous ont déformé l'esprit faute d'expérimentations comme je propose avec pragmatisme ...
Comme vous l'avez proposé, soyons constructifs ; le portail des états généraux est insuffisant pour construire grand chose. Vous avez peut-être regardé mes liens mais sans laisser un seul mot dans les différents pad ne serait-ce que dans les chats en bas à droite : https://pad.gresille.org/p/EtatsGenerauxNumeriqueEducation . Quand vous confiez à un petit un appareil photo ou un caméscope et que vous l'accompagnez pour lui faire raconter ce qu'il a choisi de photographier ou filmer vous n'en faites pas pour autant un crétin digital et vous vous instruisez en vous mettant à hauteur du regard des enfants ... Il n'y a rien de ces expériences dans vos LIVRES (bibles ?) que j'ai lu.
Bonjour Aimé,
Merci pour vos liens, mais la plupart (en fait tous) ne répondent en rien aux soucis évoqués par vos pseudo-technophobes (refoulés apparemment...)
Je crois que vous négligez que si vous vous placez du point de vue d'un enseignant, dont le premier objectif est d'éduquer et transmettre , et là tout (je vous renvoie aux livres évoqués par Otto, mais vous trouverez aussi nombre de sources - pas toutes véhiculées par de dangereux rétrogrades - sur le net, et notamment ce rapport PISA 2015 (http://www.oecd.org/fr/publications/students-computers-and-learning-9789264239555-en.htm), curieusement amputé dans ses retranscriptions françaises...) indique que le numérique n'est pas un avantage par rapport au papier, à un contact direct ou à des techniques plus traditionnelles.
Pour vous, l'objectif premier paraît être d'apprendre le monde via le numérique.
Il y a déjà là une ambigüité à lever.
Après quoi on pourrait parler coût et écologie, et là ça ne s'arrange pas...
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