Gouvernance et anticipation
#EtatsGénérauxNumérique
Enfin reconnaître le travail et l'investissement des RN
être référent numérique est une mission d'importance : connaissance des usages, connaissance des besoins, référents auprès des enseignants, de la direction, des élèves, des parents.
Quel statut ? quelle reconnaissance de l'institution face à un investissement bien souvent invisible mais bien réel ? Les IMP ne sont pas la seule et meilleure réponse. Quelle valorisation à ces compétences accumulées au fil des années ?
Il existe des DDFPT - pourquoi ne pas positionner un délégué au numérique au sein des établissements avec un réel statut : reconnu et intégré dans les progressions de carrières.
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24 commentaires
Conversation avec boukhili
En tant que référent numérique, on effectue toujours les taches du type AIPRT. On intervient pratiquement tous les jours, soit pour cloner un poste, pour réparer un disque dur (écran blue) ou pour changer un disque dur. Il faut aussi installer et configurer les logiciels nécéssaires en STI2D on a (Matlab, Labview, SolidWork, Archiwizard etc ...
Exactement: on me dit qu'en tant que RN, je dois laisser à la Région les tâches techniques. Mais, un PC et une imprimante de bureau ne sont faits que pour une seule personne, pas des centaines différentes: les petites pannes et autres dysfonctionnements sont extrêmement fréquents et nous les solutionnons en général immédiatement. Un appel (par qui?!) à l'entreprise choisie par la Région oblige à attendre des jours, sinon des semaines.
Si nous pouvons avoir des décharges, cela faciliterait le travail de RN. De plus s'il y avait une harmonie des IMP, lors des formations nous voyons la disparité des sommes allouées pour le maintien des PC, réseau, l'ENT (code, Gar, formation des collègues entre 2 portes, ...), etc..... Et si tout le temps que l'on passe qui "n'est pas rémunéré" pouvait être reconnu par un statut tant mieux, cela éclaircirait bien des points. Autre point si en tant de RN1,2,3 je pouvais avoir une boite à part, car ma messagerie est parfois très surchargée.
Conversation avec PASCAL
Combien de récréations escamotées, de sorties tardives du lycée pour débloquer une situation parfois très simple, parfois ardue voire même sans solution malgré des recherches, des tests, souvent seul... Combien de fois la satisfaction, souvent épaulé par les équipes du carmi, de partir du lycée avec l'impression de laisser une salle informatique en état pour les collègues qui y seront le lendemain matin ! L'aiprt caché au fond de l'établissement qui fait que globalement "tout fonctionne" a fait son boulot. On peut même entendre dire "ah bon, ça ne marchait pas ?!"
Effectivement, aucune reconnaissance officielle, ni soutien des corps d'inspection, pas même une petite ligne dans un rapport d'inspection, ni un critère de promotion. Pourtant, 10 ans, 15 ans ou 20 ans d'aiprt, ce n'est pas rien, quelque soit son niveau.
Il faut voir comment améliorer cette situation mais aussi solder le travail de beaucoup, dans l'ombre, qui continue ou d'autres qui ont jeté l'éponge.
Opinion parfaitement partagée. 16 ans que je pratique, d'AIPRT à Référent Numérique, avec un travail de plus en plus important (quelques vidéoprojecteurs, imprimantes, logiciels et quelques dizaines de PC à quelques dizaines de Vidéoprojecteurs, d'imprimantes, de logiciels et 500 PC, sans compter la perte de HARP et du CARMI, pour leurs aides à la gestion; 1000 élèves et 200 adultes, en tant qu'utilisateurs, à gérer) et des moyens en baisse et une part de bénévolat de plus en plus proche des 100 %. Quelques reconnaissances symboliques de collègues et d'élèves, très peu des Directions successives et aucune du Rectorat et des Corps d'Inspection. Je suis juste reconnu comme prof de maths. En outre, je gère, comme prof, tous les cours de SNT du lycée, personne d'autre n'ayant voulu s'y mettre, sauvant un poste de prof de maths, la face de la Direction et les collègues qui auraient dû être ... désignés volontaires! Me voilà, pour cela, avec ... une heure IMP de Référent Numérique!
Reconnaissance tellement valorisée pour le temps passé sur le matériel, à conseiller les collègues, ou le chef d'établissement...
il y a plus de 10 ans , lorsque j'étais encore AI-PRT , nous faisions déjà des constats analogues et avions entrepris une action qui n'a pas donné grand-chose, si j'ai bonne mémoire.
Je vois que les difficultés se sont globalement aggravées, je soutiens la démarche mais je suis pessimiste sur la volonté des décideurs de tenir compte des avis qui viennent d'en bas...
10 ans comme AIPRT, RN, des missions à rallonge, chaque année ou presque je me dis "oh cette année c'est particulier, l'an prochain j'aurai pas ça à faire, j'aurai moins de boulot". Cette année je suis déjà limite du burn out : la mise en place de l'ENT avec aucune formation (les 3 mois de transition sont passées à la trappe faute au coronavirus, difficile de trouver des heures en ce moment, l'administration, les profs, les élèves qui s'y mettent avec plein de bonne volonté heureusement) + un changement de système de gestion des PC pédagogiques... démissionner une solution pour me préserver ? là je l'envisage sérieusement. J'ai les IMP qui vont bien contrairement à bcp d'autres collègues, mais c'est largement l'équivalent d'un mi-temps cette année et mon boulot de prof c'est du plein temps.
AIPRT puis RN depuis 1998. En même temps qu'on a gagné en efficacité, les réseaux d'établissements n'ont cessé de croître, les usages de se développer... Et malgré la mise en place de cellules d'accompagnement distantes, le travail de référent numérique reste extrêmement important mais peu reconnu par l'Education Nationale. Certes, il y a eu une première avancée par le décret sur les IMP ou décharges (3h max, à la discrétion des décideurs locaux) il y a quelques années. Mais une entrée de cette mission dans la liste pour la classe exceptionnelle permettrait de poursuivre ce chemin vers une réelle reconnaissance du travail effectué, et de diminuer un peu les inégalités qui existent d'un EPLE à l'autre...
Responsable informatique, AIPRT, puis AI ou bien PRT (selon les besoins ...) puis RN niveau 1 ou 2, webmaster, référent ENT ... Depuis 1996 (et oui, ça commence à faire) avec selon les années, de rien à 2h/semaine ou bien maintenant 1 ou 1 demi IMP, complétée parfois par quelques HSE. De la reconnaissance du chef d'établissement qui voit bien qui est là quand ça merdouille mais de reconnaissance de l'institution, pas trace... J'avoue que, avec tout ce que j'ai donné et donne encore, je pensais que la classe exceptionnelle allait m'être servie sur un beau plateau pour services rendus à la nation mais non, même pas ça...
J'ai souvent pensé arrêter mais à chaque fois, je me suis dit que ce seraient les gamins qui en pâtiraient et ça me relançait pour une année.
Plus beaucoup d'années à faire, je continuerai probablement jusqu'au bout mais, ayant un fils qui a rejoint le métier de profs, je lui déconseillerai vivement de mettre le nez la dedans à l'heure actuelle vu les emm... que ça amène
18 jours de formation AIPRT à Montmelian en plus des cours. Les stages de maintien. Plus de 20 ans de PRT ou RN. Et au final depuis 2 ans les pieds et mains liés sans plus aucun droit. Je n’arrive plus à travailler dans des conditions normales. On me retire même l’imprimante. Je jette l’éponge. Je ne parle même pas de la reconnaissance. Ça n’est pas un moteur. Ce qui est moteur c’est de NOUS faire confiance.
Qu'attendons-nous de notre administration ?
1. Reconnaissance, par l'argent bien sûr en premier, pas une prime ridicule. L'IMP vaut tripette, septembre n'est pas finie et, à la louche, au prix d'un salarié du privé, je pense que pour l’État ça commence d'être sacrément rentable : un pro sur place (2 dans mon collège) gratuit(s) jusque la fin de l'année scolaire
2. Reconnaissance, par le statut. C'est nous les sachants, dans les établissements et dans les réunions. Qu'on nous écoute, qu'on nous mobilise, qu'on nous donne des missions à l'image de nos capacités.
3. Des facilités de travail. Moins d'heures devant les élèves, un passe pour aller de pièces en pièces, des moyens modernes pour payer du matériel nécessaire, un bureau peut-être même, bref de quoi bosser en dehors des fins de récré, en dehors du temps privé, ...
4. Des formations à notre niveau. Ça fait des années que je n'apprends plus rien en formation, hormis la vulgate administrative ou juridique.
5. .../...
Un pays qui prétend faire la course du numérique en tête... ne devrait pas sous-valoriser le travail de l'individu qui fait que tout le numérique de l'établissement fonctionne (parc de centaines de postes, réseaux pédagogique et administratif, outils du secrétariat, de la Direction, de la Vie scolaire, des enseignants...) Il suffit de faire comme si tout allait bien, non ? En réalité, seule une petite partie de notre "mission" (la galère) peut être réalisée. A trop tirer sur l'élastique, on démotive, on fait illusion, et puis...
Depuis 2012, je suis référent numérique pour l’accompagnement des collègues aux usages du numérique ainsi que pour la gestion du parc informatique (775 postes, 30 imprimantes, 90 vidéoprojecteurs, pour 2300 élèves, 190 enseignants) : pannes informatiques avec le prestataire de service, suivis des inventaires matériel et logiciel, logistique de renouvellement des postes, imprimantes et vidéoprojecteurs (quelle salle, quelle quantité, dotation Region mais également sur fonds propres et fonds d’investissement de la Region), installation des logiciels, préparation à l’installation des dotations, gestion des mots de passe Windows, accompagnement des collègues et de la direction sur leurs difficultés face au numérique, mise en place et administration d’un ENT, création de tutoriels...
Cette implication devrait être prise en compte pour les avancements de carrière. Ces missions gagneraient à être effectuées en temps que chargé-e de mission (décharge horaire et non heures supplémentaires).
Le point 5 (pb du nombre limité de caractères pour les interventions). Des décharges horaires. Les heures supp, ça suffit, on s'investit autant qu'on peut mais à un moment on se pose des questions : on me tondrait pas la laine sur le dos ? Et on fatigue, tout bonnement.
La charge des RN est de plus en plus grande, sans reconnaissance réelle, il faut chaque année négocier pour avoir une IMP ou deux ... Il y a aussi la valorisation des acquis, a force d'assurer la gestion des appareils et des services se sont de nouvelles compétences que nous acquérons chaque année.
En dehors de la reconnaissance "matérielle" consistant à mieux considérer les missions affectées, il est également indispensable que les instances régionales prennent conscience que nous devons être intégrés, avec les autres utilisateurs, aux choix stratégiques sur l'infrastructure et obtenir des outils et des droits adaptés à la réalité de ce rôle.
C'est marrant, depuis mon dernier message, je viens d'apprendre que nous avions une livraison de 40 ordinateurs qui allait arriver mardi prochain. Aucun message sur notre boîte électronique, j'apprends ça par hasard pour avoir envoyé un message sur un autre sujet à un collègue.
Du coup, nous allons devoir rassembler les infos que nous avons listées tant bien que mal pour déterminer la liste des postes à remplacer prioritairement. Il n'y aurait pas de quoi en faire tout un plat... si nous avions accès aux outils d'inventaire de la région.
Mais non, nous avons seulement récupéré listing papier l'an dernier.
On se débrouille, mais on perd un temps fou à bricoler pour que le système "marchouille" plutôt que d'investir ce temps dans une amélioration réelle et son adaptation aux besoins de nos collègues et de nos élèves.
20 ans en tant que RN et toujours aucune évolution, pire des missions qui s'empilent les unes sur les autres et une reconnaissance en berne, mieux mon implication se voit amputée encore d'une IMP. Il ne m'en reste plus qu'une et avec la gestion des comptes utilisateurs, les mises à jours de serveur, de machines et l'accompagnement, voir la formation des enseignants, sans compter l'aide à l'administration pour faire tourner les outils d'emploi du temps, l'ent, la gestion vie scolaire et j'en passe, je suis comme bcp d'autres... Lassé.
Comment croire que l'éducation Nationale soit prête à relever le défi du numérique sans s'appuyer sur ses acteurs essentiels à son fonctionnement, tout simplement en créant des postes dédiés.
Merci à ceux qui ont ouvert ce canal, que d'autres peuvent compléter.
C'est rassurant pour moi de voir que je ne suis pas seule à en avoir marre de cette situation...
J'ai accepté (à défaut d'autres volontaires) d’être AIPRT il y a 10ans avec une décharge horaire... puis ref numérique mais depuis 2 ans je cherche quelqu'un pour me remplacer ... personne... bizarre ... Je sature entre les collègues qui pensent que nous sommes à leur service qui ne font pas l'effort de trouver par eux même... le "y a rien qui marche" ou "je sais pas faire", l'administration qui ne comprend pas que leur réseau ne me concerne pas, les dizaines d'interlocuteurs différents : la region, ATOS, XEFI... STOP mon métier c'est prof pas responsable réseau!
Encore la semaine dernière avec mon principal et mon collègue AI aussi, pour planifier notre année et rappeler finalement que la frilosité des enseignants sur le numérique n'est finalement que le résultat d'une gestion au rabais, au bon vouloir de personnels dévoués comme nous qui doivent assurer en plus de leur plein temps un réseau efficace et en plus créer une dynamique vers le numérique. Quelle utopie, quelle " insolence" ; 20 ans de bons et loyaux services, pour si peu de reconnaissance . Que de temps passé à faire tourner le réseau. Depuis tout s'est accéléré pour nous, on a été équipé, la gestion des classes est passée au tout numérique ; appel, notes, compétences, lien famille. un ENT 74 en collège voit tout juste le jour... bref on nous a sollicité de toute part, en plus ce printemps nous avons pu aidé nos collègues aux classes virtuelles. Bref notre tâche est ardue et ne fait plus envie ! Avons nous eu le temps d'aider pleinement nos collègues ! non juste à gérer le réseau !
Conversation avec Jorajuria
Il faut absolument nommer dans chaque établissement 2 référents numériques déchargés au moins de moitié de leur service. Un pour tout ce qui est pédagogique (ent, site, gar, livres numériques, formation des collègues) et un pour le aspect matériel (réseau, postes, installation diverses). Le statut de référent doit être reconnu officiellement et valoriser au niveau de l avancement de carrière et du salaire. Ce personnel devra être également formé en continu pour mettre à jour leurs compétences déjà nombreuses.
Franchement Vous avez déjà fait le job de référent numérique?
Proposer 2 référents numériques avec une moitié de service, encore un décideur qui ne connait pas le travail ? Etes vous haut fonctionnaire ?
Lisez cela vous aurez une meilleure idée du vrai travail:
Des référents numériques missionnés
Je ne comprends où est le problème.
Un mi-temps de décharge serait déjà un pas, vu qu'en 25 ans il n'y en a jamais eu de fait par l'administration centrale.
Au contraire même depuis 10 ans où quasi toutes les décharges ont été annulées au motif qu'un prof ça ne sait qu'enseigner...
Je suis référent avec un collègue dans mon collège et il y aurait de quoi faire avec cette décharge. Ras-le-bol des heures supp.
Et puis, c'est un poste à conserver pour les enseignants, afin de rester au jus.
Mais bon, rien de bon ne sortira d'un ministère qui propose 150€ comme prime de matériel...
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