Gouvernance et anticipation
#EtatsGénérauxNumérique
Être prêt pour la crise
Cette crise exceptionnelle nous a ramené dans un climat digne de celui de mai-juin 1940...des gouvernants submergés par leurs propres décisions et leurs conséquences, une communication trop vague pour que les consignes soient comprises et applicables par tous. Il serait nécessaire que l Éducation Nationale se dote de moyens informatiques du type serveurs ou autres canaux de communication et de stockage sur le modèle des réserves stratégiques de carburant qui permettent d'assurer la continuité de la défense nationale.
Si l Éducation est devenue une compétence régalienne alors l Etat doit pouvoir réquisitionner des moyens informatiques en cas de crise majeure et se doter d'un "état-major" avec un plan de bataille, étudié, réfléchi et connu de tous les acteurs éducatifs. Au même titre que l'on se prépare tous les ans à une attaque dans les établissements scolaires, il faudrait pouvoir organiser des répétitions en vrai grandeur (2 ou 3 jours de cours en distanciel par exemple).
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9 commentaires
Conversation avec Farid
Il serait effectivement très utile de vérifier notre capacité collective à assurer le service public d'éducation même en période de crise. Puisque malheureusement, à l'inverse de ce qui a été martelé dans les médias au début, l'institution n'était vraisemblablement pas prête. Pour qu'elle le soit davantage, et les acteurs de terrain y compris, un plan particulier de mise en "distanciel" (PPMD ? À l'image du PPMS pour la mise en sûreté) permettant de préparer aussi bien l'éducation nationale que son public à fonctionner aussi bien que possible, même dans la pire des situations.
On vient de vérifier cette capacité ! Et elle a été... ce que chacun pense qu'elle a été. Moi j'en retire une confirmation d'une certitude : ce n'est pas l'institution qui fait marcher le terrain, c'est le terrain qui fonde l'Institution. Comme dans une basse-cour où ce sont les œufs qui sont le vrai intérêt, mais où ce ne sont pas les coqs gueulant le plus fort (=politiques, élus) debouts sur le tas de fumier (=les médias) qui pondent !
On a donc vu des profs investis et qui y ont retrouvés de la motivation parce qu'ils se sont vus soutenus par les parents et leurs élèves... J'aimerais qu'on s'en souvienne.
On a vu aussi ceux qui ont abandonné leurs élèves, suivant ainsi des consignes de blocage (comme si la lutte des castes avait du sens en ces moments de stress généralisé), ou cédant à leurs peurs ou leurs égoïsmes familiaux... Et j'aimerais aussi qu'on s'en souvienne, de ceux-là.
D'autres parlent de la culture de la prévention : soutenez-les !
Conversation avec Holic
2 ou 3 jours de cours en distanciel ? Non merci.
On a vu, on a survécu, c'est bon. C'était une situation exceptionnelle. Or je vois fleurir des propositions de formations au cours à distance. Dans le questionnaire de ces états généraux, pleins de questions sont orientées sur le développement du distanciel. C'est pas mon boulot, moi je suis prof devant des élèves dans une même salle, avec des activités pratiques... C'était nul, le cours à distance. Les élèves sont fait du mieux qu'ils pouvaient, comme moi, pour palier mon absence et leur impossibilité de poser les questions au moment où ils faisaient le travail. Par 2h après (et encore, quand j'étais rapide).
Et la première fois que vous avez marché, vous avez réussi à traverser la pièce ? Je vous rassure, moi non! et j'ai même du m'y reprendre à plusieurs fois. Depuis, j'ai appris à jouer au foot et d'autres choses.
SVP, évitez de me faire souffrir en crachant sur ce qui est votre avenir !
Conversation avec Delfolie sandrine
Il me semble que c'est à l'issue de la 2° guerre qu'a été mis en place le CNED. L'occasion de soulever un ou deux points à la croisée des deux systèmes d'enseignement.
-Le "tout numérique" a montré ses limites durant ce confinement:
* nombreux profs et élèves non équipés
*problèmes des impressions (distribution des documents par les mairies!)
*crash de l'ENT:
=Envisager
+ la possibilité d'hybrider l'enseignement (par exemple: RDV en classe virtuelle pour lancer puis faire les bilans des activités à réaliser sur des supports papiers distribués en drive à l'école?).
+un équivalent de "l'école à la maison" en version papier.
-"l'école à la maison", très beau site mais de nombreux collègues se sont demandé s'il ne pouvait s'enrichir de différentes ressources de cours (CF- l'ancien dispositif "d'académie en ligne" qui permettait aux enseignants du présentiel de faire leur choix parmi différentes séquences) dans la continuité de leurs propres projets pédagogique?
histoire du CNED:
https://www.cned.fr/media/20658/cnedhistoire1.pdf
Je n'étais pas là en mai-juin 1940, et je ne sais pas ce que vaut la comparaison.
Mais nous sommes plus ou moins invités déjà, dans les EPLE, à réfléchir à une telle hybridation. Si l'idée est d'apprendre aux élèves à se former par eux-mêmes en posant des questions aux enseignants, en patientant, en évaluant leur propre pratique, c'est une bonne chose à partir du lycée, puisqu'il s'agit de former à ce moment là des citoyens capables de se prendre en main.
Plus délicat au collège te à l'école cependant, où il s'agit en fait de former la cadre familial, et ce n'est pas de la compétence de l'école, mais de la société en général.
Être prêt pour la crise ?NON ! Être prêt à une révolution ? NON… elles sont déjà en marche depuis 15 ans ! Être prêt à la guerre ? OUI ! Et ceux qui nous comparent à la débâcle (mai-juin 1940) pourraient cesser de rire. Critiquer les chefs cela va un temps, et on sait que l’on a quelques décennies d’habitude.
•Quand est-ce que le corps professoral se réunit en dehors de toute instance idéologique, et se met d’accord sur l’obligation d’avoir UN interlocuteur privilégié, voire unique ?
•Français, fiscalisé 100% en France, n’ayant pas menti sur le vol ou la revente de données privées dans un quelconque pays, n’ayant jamais été condamné en Europe pour quelque pratique frauduleuse que ce soit, telle est la fiche de poste de ce contractuel ?
•Il y a 3 entreprises françaises, entièrement fiscalisées en France à ma connaissance.
Ces États Généraux du Numérique pour l’Éducation DOIVENT être le lieu du choix entre QWANT, ECOSIA, et LILO, ou au moins une répartition claire (... à suivre)
(...Suite) dans le développement du numérique éducatif dans notre pays et ce qui reste de la francophonie !
•Quant aux «réquisitions de moyens» et les «plans de bataille» envisagés par des antimilitaristes notoires, faisant grève lorsque le nom de leur établissement change et prend le nom d’un personnage jugé « insuffisamment de gauche »… Notre pays est celui des comiques, des libertés et des incohérences ! Continuons donc…
Ou faisons des Etats Généraux sans lobbies (géants du Net et des contenus), sans présentiel de ceux qui veulent que rien ne bouge (anciennes majorités, administration et syndicats).
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