Gouvernance et anticipation
#EtatsGénérauxNumérique
Modifier la politique RH de l'éducation nationale
Les enseignants ne sont pas des couteaux suisse. Leur principale mission est l'éducation de nos jeunes. Laisser les missions non pédagogiques à des personnes qui ont été formées pour !
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18 commentaires
Conversation avec Jorajuria
Une bonne RH consiste à identifier , utiliser et développer les compétences existant déjà dans ses ressources.
Non, je suis désolée : voyez où cela amené aujourd'hui ! Regardez les entreprises privées : elles embauchent des profils cœur de métier selon leurs besoin. Ca arrive de changer de métier mais à force de formation et de grande expérience, rarement dans la même entreprise du coup !
De nouveaux métiers émergent sur le numérique. Si vous voulez être compétitif, il vous faut embaucher des personnes ayant déjà été formées : administrateur réseaux cela ne s'improvise pas ! Et c'est pas parce que vous bidouillez votre ordinateur que vous êtes capable de gérer un parc informatique ...
La gestion des réseaux n a rien à voir avec la formation des enseignants et le développement de leurs compétences numériques en rapport avec l enseignement
En outre, de nombreux collègues savent gérer les réseaux dans les établissements et le font u quotidien mieux que des prestataires privés. Et je parle d expérience vécue.
j'en ai aussi entendu parler.
Le jour où l'Adm centrale sera rémunérée à vérifier REELLEMENT les prestations externalisées, ça ira mieux...
La gestion d'un réseau informatique en entreprise n'a rien à voir avec celle d'un réseau pédagogique. Aujourd'hui, je gère le réseau d'un établissement de 2600 élèves. Ma mission principale en ce moment c'est la formation des enseignants. Sauf que l'on apprend pas ça en formation de gestion de réseau. C'est l'expérience qui fait que je suis capable de le faire. On apprend pas à régler des soucis pour des logiciels hyper spécifiques comme ceux de sciences ou de technologie. C'est un métier à part entière, complètement différent. Encore faut-il vouloir s'impliquer dans le processus et pas uniquement faire le métier de base. Les enseignants de l'établissement viennent me dire merci de les avoir soutenu et aidé pendant cette période compliquée,pendant laquelle j'ai aussi géré les enfants et le quotidien et le reste de mon travail. Il faut des gens prêt à s'investir dans les établissements pour aider les directions à prendre les bonnes décisions et qui comprennent la complexité du problème.
Mais est ce que l'on continue à vous former sur vos demandes. Chez Cisco par exemple il y a une vraie politique de formation continue car les techniques et le matériel évoluent vite...
Je parle même pas des salaires des personnes qui s'occupent des reseau/maintenances informatique dans les établissements publique... simplement misérable. Bizarrement ils trouvent personne je me demande bien pour quoi...
Il faut du personnel dédié et compétent à la gestion du numérique au sein de chaque établissement, pas seulement un collègue qui se dépatouille un peu mieux que les autres. La création d'unités mobiles de maintenance informatique est un échec, on fait du bricolage "en attendant", donc efficience nulle. Comme dit dans un commentaire précédent, c'est un métier à part entière, les enseignants ne sont pas des professionnels de la gestion réseau. Savoir utiliser un logiciel pédagogique dans le cadre de ses cours n'équivaut pas à gérer un réseau...
Conversation avec Yéyé75
Une bonne RH sur le numérique consisterait d'arrêter de nous questionner sur nos usages du numérique mais d'abord de nous équiper et de donner des moyens fiables, en état de fonctionnement, entretenus et généralisés plutôt que de nous laisser nous battre avec des ordinateurs en panne, en nombre insuffisants, vérolés, incohérents en fonction des salles, des connexions internet défaillantes, des vidéoprojecteurs en panne....
L'administration devrait nous donner les moyens de travailler pour faire cours sereinement et arrêter de nous transformer en fournisseur de matériel (le nôtre), réparateur informatique, ce que nous ne sommes pas et nous ne voulons a priori pas être. C'est sans compter également sur les logiciels obsolètes, non harmonisés entre établissement, entre eux... et les formations indignes d'un spécialiste de l'éducation.
N'oublions pas que l'employeur doit fournir au salarié les moyens pour travailler.
Oh que d'accord avec chaque phrase ou presque !!!
Conversation avec LAVIGNE
Dans l'éducation des jeunes, le but économique n'est pas le premier objet. Il s'agit avant tout d'éduquer des êtres Humains, de belles personnes, qui constitueront la société future, une société Humaine. La priorité est donc que le numérique soit au service de l'humain, et non l'inverse ! Je suis parent de plusieurs enfants, et enseignant bientôt en retraite. Ce n'est donc pas pour mon intérêt que j'exprime mon point de vue, ni même pour celui de mes collègues, mais pour celui des enfants : la priorité est de développer des contacts humains Directs, et de ne pas encore diminuer le nombre d'enseignants ! La diversité et la richesse des contacts humains entre professeurs et élèves est irremplaçable. Ma méfiance à l'égard du sondage extrêmement codé et qui limite notre expression est très élevée. Ma méfiance à l'égard de l'utilisation abusive du numérique est très élevée. Le pôle Ressources Humaines de l'éducation nationale doit se développer en direction des Ressources Humaines !
Effectivement la gestion comptable se fait de plus en plus sur la diminution des adultes face aux élèves:
-beaucoup plus de contractuels comme si il y en a trop et bien on en enlève sans faire de vagues
-de moins en moins d'AED
-de moins en moins de CPE (qui ont de plus en plus de missions diverses)
-de moins en moins de prof
-le minimum de matériel (pas chère si possible)
...
Ah ! 1968 ! toute une époque... MAIS, si cela vous rassure vous personnellement, pensez-vous profondément que refuser de voir le monde avancer et se numériser est un service à rendre à nos enfants ?
Si "le but économique n'est pas le premier objet", n'êtes vous pas assaillie de doute de voir les "belles personnes" que vous aurez formées devenir des antisociaux, gilets jaunes ou autres black-blocks à force de ne pas trouver de travail suite à vos enseignements "irremplaçables".
Je partage vos doutes sur les sondages ; mais sans attendre les dépouillements souvent biaisés, c'est dès la question posée que certaines réponses sont "favorisées". Rappelez-vous quand-même que les questions ouvertes permettent une moindre étroitesse des réponses. Puissiez-vous aussi vous renseigner sur l'apport de l'IA qui permettra de prendre en compte des réponses plus complexes que celles posées en questions ouvertes.... et ainsi regagner quelque confiance.
Il n'y a pas de mission "non-pédagogique" quand on est face à des élèves ; quels que soient leurs âges, niveaux de compréhension, leur secteur d'apprentissage ou de spécialisation...
Et en tout cas, elles ne manquent pas autant de noblesse que beaucoup de personnes comme vous semblez le penser...
En restant neutre, il me semble que tous les adultes à cause du numérique ont un rôle pédagogique. Dans l’Éducation Nationale actuellement il me semble qu'il y a principalement 3 bulles numériques qui communiquent insuffisamment :
le réseau pédagogique, le réseau administratif et les parents d'élèves (qui peuvent toujours se déployer une instance d'ENT libre comme Prométhée pour partager les CR de conseils de classes, calendrier de réunions, activités périscolaires, transports, bourses aux livres ... Ce que j'ai vraiment expérimenté avec les conseils locaux FCPE et PEEP d'un lycée ...). L'outil transversal qui manque à mon sens c'est un Réseau Social Éducatif à l'image des RSE d'entreprises (i.e. https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_social_d'entreprise ). Technologiquement des instances libres et réparties de diaspora*, mastodon ... permettraient d'expérimenter ce nouvel usage.
Conversation avec Fabrice
Il ne faudrait pas oublier que, dans le premier degré, il existe des ERUN, les enseignants référents aux usages du numérique, appelés aussi formateurs aux usages du numérique dans certains départemens parce qu'ils ont le CAFIPEMPF. Ces personnels, peu ou pas évoqués dans ces états généraux du numérique, accompagnent au quotidien leurs collègues dans les usages pédagogiques du numérique, ainsi que les collectivités locales dans les choix des investissements adaptés.
Exact Fabrice, comme il existe des RUPN en collège et lycée. Mais malheureusement, ils doivent sans cesse intervenir face aux difficultés techniques laissant peu de place à la formation aux usages du numérique. Avoir un réseau stable, fonctionnel, rapide pour tous les établissements scolaires mais aussi dans chaque foyer car il ne suffit pas de donner un ordi à un élève qui n'en possède pas si accès à Internet est inexistant ou poussif. Comment donner envie à des enseignants réticents face au numérique si impossible de travailler par exemple avec un tableur sans que des coupures de réseaux interviennent ou quand seulement la moitié des élèves parviennent à se connecter ? On peut mettre les meilleurs outils numériques à disposition si les réseaux ne fonctionnent pas cela ne sert à rien. Avant, les logiciels étaient fournis sur CD maintenant tout est en ligne. Donc, cela nécessite d'avoir de bons réseaux.
Je comprends parfaitement. Nous rencontrons d'ailleurs de nombreuses difficultés lorsqu'il s'agit d'assurer des formations envers les enseignants du premier degré dans des établissements du second degré. Il me semble malgré tout étonnant que ces personnels, dont le rôle me semble indispensable, ERUN, FUN, RUPN... ne soient pas évoqués dans ces états généraux du numérique et ne soient pas davantage reconnus par le ministère.
Entièrement d'accord avec vous. Aucune reconnaissance pour un travail très chronophage nécessitant une disponibilité hors norme.
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