Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
Vers une hybridation des lycées
Je vous propose d'envisager une hybridation (mélange de présentiel et de distanciel) des lycées afin de faciliter, d'une part, le retour en confinement si cela s'avère nécessaire, et d'autre part la transition vers l'enseignement supérieur qui propose déjà plusieurs parcours en distanciel.
Il faut imaginer une organisation qui n'entraîne pas de hausse de budget, sans réduire les objectifs d'enseignement. Pour la partie en présentiel, prenons les horaires par classe de chaque discipline et attribuons la moitié à chaque demi-classe. On peut alors construire un emploi du temps sur les matinées pour une demi-classe et sur les après-midi pour l'autre. Ce fonctionnement en demi-classe permettrait aux élèves de participer plus et aux professeurs de mieux s'adapter aux élèves à besoins éducatifs particuliers. La qualité de vie en milieu scolaire serait aussi améliorée et, en cas de crise sanitaire, la distanciation physique serait facilement applicable. Pour la partie en distanciel, organisons une mutualisation des éléments construits au niveau académique en s'appuyant sur les GRD en lien avec les IA-IPR ainsi que sur la délégation à la Formation et celle au numérique éducatif. Il resterait malgré tout beaucoup à faire aux enseignants de chaque classe pour compenser la réduction des heures de cours des élèves. Ce travail supplémentaire pourrait être financé par l'enveloppe horaire laissée à la disposition des établissements pour les groupes à effectifs réduits ainsi qu'une partie des IMP.
Concernant les collèges et écoles élémentaires, un tel système pourrait être mis en place deux ou trois semaines par an afin de préparer les élèves aux risques d'un nouveau confinement (dans le même esprit que les exercices incendies ou intrusions).
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Conversation avec Gilles
La majorité des élèves seront perdus en travail à distance, quel que soit l'outil utilisé. Cette proposition ne convient qu'aux élèves les plus autonomes et ayant de bonnes conditions de travail à domicile (l'élève idéal : un jeune avec l'expérience et le recul d'un homme ou d'une femme de 40 ans ?)
Par ailleurs on met totalement de côté les interactions entre élèves : l'école est aussi un lieu de vie.
Pour finir, je ne souhaite pas que mes enfants passent la moitié de leur journée derrière un ordinateur.
Le décrochage scolaire de plusieurs élèves face à des outils numériques nouveaux et à la difficulté de travailler en autonomie a effectivement été observé par la communauté éducative lors du confinement du printemps 2020. Nous pouvons en tirer des leçons : la nécessité de conserver une partie de l'enseignement en présentiel, l'accompagnement en classe de la prise en main des outils numériques ainsi que la mise en place de groupe d'études pour permettre aux élèves de s'entraider. Tout cela est compatible avec une hybridation des lycées.
Concernant le temps devant les écrans, il me semble que nous ne nous sommes pas compris. Durant les demi-journées où les élèves ne seraient pas au lycée, ils auraient effectivement un travail personnel à faire mais tout ne serait pas sous forme de vidéos et d'exercices interactifs. Une partie du travail pourrait se faire sur papier puis être soit numérisée et déposée sur l'ENT soit rendue directement au professeur.
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