Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
L’enseignant ne doit pas ou ne peut pas être concepteur et pourtant…
L’enseignant ne doit pas ou ne peut pas être concepteur et pourtant…
La question est posée, et elle mérite que l’on s’y attarde parce que de sa réponse va « jaillir la lumière ».
Les banques, les entreprises privées, même l’État parfois, ne sont pas posés cette question. Ils ont doté leurs personnels de matériels, de logiciels adaptés et ont mis leurs usagers, clients, devant des situations nouvelles. A priori cela fonctionne plutôt bien.
Et l’école ?
Qui mieux qu’un enseignant est capable de décrire ses besoins ?
Personne !
Il faudrait donc dans un premier temps oser faire, au niveau national, un recensement de tous les produits numériques mis en ligne par des enseignants. Ils sont nombreux et souvent très bien conçus. Ensuite, il faudrait les classer pour les regrouper par « affinités ». Et enfin, avec d’autres spécialistes et surtout ces enseignants, définir une espèce de cahier des charges pour définir les besoins.
Voilà qui serait déjà un excellent début. Casser les verrous académiques, casser les verrous de la hiérarchie des inspecteurs (qui n’ont d’ailleurs jamais rien produit) et ouvrir un véritable chantier du numérique.
A partir de ce cahier des charges et non plus de sempiternels référentiel, nous pourrions avancer.
Un exemple ?
https://www.geographie-muniga.com/
Voici un travail qui fait ses preuves depuis plus de 20 ans déjà. On pourrait au moins réfléchir aux raisons de son succès ! Mais il a de nombreux autres travaux en ligne qui en méritent autant et peut-être davantage..
Alors on s’y met ou pas ?
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5 commentaires
je soutiens, l'enseignant n'est pas un informaticien mais il doit participer à cette conception et a le faire évoluer avec l'évolution de la technique professionnelle.
l'informatique c'est une façon d'apprendre autrement, de permettre au jeune de faire plus de pratique professionnel. Voir lui donne l'envie d'apprendre seul, comme il le fait déjà sur des jeux.
Mais tant que les mentalités ne changeront pas on n'avancera pas : "Si le prof ne fait pas son cours alors c'est plus un prof" "on peut le remplacer par un AED"
Conversation avec Aimé Vareille
Le numérique casse toutes les barrières de communication et fait sauter les verrous académiques dans les usages de réseaux sociaux ; il faut souhaiter des usages de Réseau Social Éducatif comme il se développe actuellement des RSE (Réseaux Sociaux d'Entreprise : i.e. https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_social_d'entreprise ). Tous les adultes sont solidaires dans l'éducation des élèves qui sont considérés comme personnes membres du Réseau Social Éducatif et responsables de son bon fonctionnement. De plus il faut consolider les disciplines solidairement, par exemple on voit bien en géographie qu'il faudrait solliciter des présentations du Géoportail et du cadastre par l'IGN, initier les élèves aux usages de OpenStreetMap avec la mise à jour des cartes, présenter les Systèmes d'Informations Géographiques comme QGIS (i.e. https://fr.wikipedia.org/wiki/Système_d'information_géographique) avec des exemples comme les réseaux d'assainissement.
Tout à fait d'accord Aimé Vareille à une condition pourtant : pour le moment de très nombreuses initiatives sont prises par les enseignants mais il faudrait toutefois coordonner tout ceci dans le cadre d'un apprentissage progressif au niveau national.
Je précise : que veut-on apprendre aux élèves ?
A partir du moment où il est clairement défini au niveau national ce que l'on veut apprendre aux élèves et bien sûr dans quel but, on pourra se pencher sur les moyens pour y parvenir, y compris le numérique. Pour l'heure, c'est encore trop souvent (dans bien des matières enseignées) le tâtonnement.
Exemple votre QGIS, oui mais pour quel niveau ? dans quelle progression d'apprentissage ? Juste pour avoir vu ?
En conclusion (pour moi) le numérique doit entrer à l'école, mais pas n'importe comment. Il doit l'être avec les enseignants, pour les enseignants et les élèves.
Chacun aura un rôle à jouer et tous y gagneront.
Il existe des représentations géographiques des environnements numériques, en tout cas pour le Logiciel Libre (i.e. https://www.april.org/carte-conceptuelle-du-logiciel-libre ). Ainsi pour les environnements numériques géographiques on pourrait esquisser une carte conceptuelle qui commencerait par l'impression 3D singulièrement accessible aux écoliers de CM1/CM2 avec freecad, tinkercad, cura, repetier host, thingiverse, puis pour la domotique sweethome3D, suivi du Géoportail avec Iphigénie pour le cadastre, OpenStreetMap pour la mise à jour de cartes pour aboutir sur les Systèmes d'Informations Géographiques avec QGIS accessible à priori aux lycéens (e.g. https://www.qgis.org/fr/site/about/case_studies/portugal_funchal.html ).
L'éducation numérique est aussi l'affaire des parents ; c'était du moins un des enseignements de l'initiative OLPC qui induisait des besoins OLPT, OLPP : s'il y a un ordinateur par enfant, n'en faut-il pas un par enseignant et par parent ?
Aimé Vareille, vous avez certes raison mais la question demeure : que voulons-nous pour nos enfants, nos élèves, nos futurs citoyens ? L'école, du primaire au lycée, est un lieu où l'on apprend les fondamentaux, pas la spécialité. J'ai testé le QGIS avec des lycéens. Ce n'est pas évident. En revanche il serait judicieux que l'enseignant s'en serve pour ses cours... oui mais voilà il y a 95% d'historiens dans le corps des enseignants d'histoire-géographie...
En fait la véritable question est : que voulons-nous enseigner ? L'école ne peut plus être un fourre tout où chacun rajoute des apprentissages toujours imparfaits parce que trop complexes.
Il faut arrêter, la coupe est pleine, elle déborde même. C'est la raison pour laquelle, à partir de 2021, "on" va donner le baccalauréat pour avoir la conscience tranquille en oubliant que c'est tout simplement criminel pour nos générations à venir.
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