Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
Question initiale avant "le faire"
Avant toutes actions impliquant du numérique, il conviendrait de se poser la question suivante : est-il indispensable ?
Dans quelles conditions il est préférable de l'utiliser. Trop souvent, on privilégie la forme numérique alors qu'il faudrait revenir à des moyens classiques d'apprentissage.
A l'inverse, parfois on continue à faire faire des calculs ou des opérations ou des procédures à la main alors qu'elles seraient plus pertinentes par les moyens numériques.
Se poser la question de la pertinence en mettant en oeuvre une échelle de pertinence par compétences spécifiques.
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5 commentaires
Je suis totalement d'accord avec vous. Il faut savoir utiliser le numérique de façon intelligente et surtout adapter au monde d'aujourd'hui.
Cela suppose de permettre aux élèves de pouvoir utiliser les outils numériques pendant les examens en fonction des compétences mobilisées.
Attention à la notion de compétence : si on établit une échelle, il faut que ce soit en fonction des connaissances et savoirs-faire (propres à chaque matière), surtout pas des compétences (encore moins des compétences du livret). En effet, l'utilité ou pas d'un outil dépend de la connaissance fine à faire acquérir à un élève. Il n'existe pas d'outil universel pour "acquérir le calcul numérique", "mener une démarche scientifique", etc... et le même outil pourra être utile pour une connaissance, pas pour une autre. Par exemple la calculatrice pourra être utile en sciences pour les calculs et la compréhension de la notation scientifique, et néfaste en mathématique pour le calcul de nombres relatifs.
Désolé ! Les "est-il indispensable" et "revenir à des moyens classiques d'apprentissage", à l'heure des 15% d'analphabètes, de l'orthographe qu'on est encore obligé d'inculquer à l'arrivée dans les entreprises, du retard pris par notre pays grâce à ceux qui se posent des questions, cela redresse les poils de mes avant-bras...
Plutôt que de s'assoir, faire un symposium, des commissions, divisées en sous-directions par matières +régions +départements, et donc moult rapports, comme d'habitude... ALONS AU RESULTAT ! LE NIVEAU DE L'ELEVE. Pour chaque compétence/connaissance à acquérir, pour chaque élève, on la teste et on la NOTE ! Juste après l'acquisition par l'élève, ET 1 ou 2 mois après ("ancrage"). Même si je ne suis plus un statisticien crédible, ces 2 notes sur un échantillon de 600,000 élèves chaque année, c'est une évaluation efficace de la pertinence de l'enseignement donné/reçu. Et sur 600 000, on est aussi capable de voir si 'classique' ou 'numérique' est le "meilleur"!
Conversation avec SAMPER
J'ai 55 ans et dans le numérique depuis 30 ans en programmation, hardware et pédagogie. Je me méfie de prosélytes, souvent nouveaux dans ce domaine qui n'y voient que les avantages. Je suis également très manuel et je m'inquiète de la chute des compétences pratiques (bricolage) des jeunes qui n'ont pas compensé en connaissances informatiques où ils stagnent au niveau usager. Est ce que les conducteurs de voitures sont des mécaniciens? Pas plus que les "millennials" ne sont informaticiens.
L'écran tactile, ne remplace pas le bout de bois, le stylo, le réveil qu'on démonte, l'échange dans le monde réel. La compréhension des concepts commence et continue grâce au corps (doigts, sensations, observations). La mémoire est organique et se nourrit d'expériences qui sont bien plus riches quand le corps est en action. La "trigo" avec des ficelles est super simple! Sur un écran, on est plus passifs. Le monde même en 3D y est plat.
Oui au virtuel "modéré" à côté d'expériences réelles partagées!
Je suis d'accord sur le principe c'est pourquoi depuis le début de ces états généraux je demande que soit défini deux choses :
1) le but d'une école du 21e siècle, avec dépoussiérage des matières empilées en mille feuilles depuis des décennies
2) l'implication exacte du numérique pour dispenser savoirs et savoir-faire dans cette école du 21e siècle.
Malheureusement, les états généraux touchent à leur fin et jamais personne n'a repris cette "option". En fait c'est un peu comme si voulait mettre un moteur Porsche dans une ancienne 2CV sans adaptations réfléchies. On pourrait avancer certes, même se déplacer mais dans quelles conditions ? Il en va de même pour le numérique scolaire.
Alors il y a des tentatives courageuses, connues mais jamais soutenues par la hiérarchie seulement par les pairs. En soi c'est une bonne chose mais avec cette posture, on ne peut avancer.
Exemple ?
https://www.geographie-muniga.com/
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