Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
La formation des enseignants doit développer leur culture et leurs compétences numériques, dont la pensée informatique (computationnelle). Ceci pour permettre à chacun de : maîtriser les usages au-delà d’acquérir une assurance dans sa posture de formateur face à l’informatique ; se doter d’un positionnement critique et éclairé face au numérique dans la société mais aussi dans son intégration en classe ; être en disposition d’intégrer de manière effective des usages du numérique dans des activités d’apprentissage dans sa discipline. L’intégration dans les INSPÉ de formations à la spécialité numérique et sciences informatiques (NSI) et à la préparation du CAPES informatique doit être soutenue tant en formation initiale que via des DIU en formation continue. Cette formation devrait s’accompagner de formations plus larges en lien avec l’enseignement Sciences Numériques et Technologie (SNT) pour tous les enseignants au sein des différentes spécialisations. Les formations élargies au SNT pour tous permettraient à une communauté large d’apprenants d’en bénéficier.
Pour ces nouveaux enseignements, une formation de base, comme celle du MOOC https://classcode.fr/snt ne suffit pas: il faut un accompagnement au cours du temps, à travers des communautés de pratiques pour bénéficier de l’apport de personnes expertes mais aussi d’une analyse réflexive des premières expériences de terrain.
Par ailleurs, le besoin de formation en pédagogie des ingénieurs produisant des ressources pédagogiques, est tout aussi important. En effet, la création de ressources numériques interactives, parfois utilisées en autonomie ou semi-autonomie, déporte le volet pédagogique bien plus sur le développement de la ressource que de son utilisation. Il est essentiel de former ces ingénieurs à la didactique des disciplines enseignées et aux leviers pédagogiques, non sans les rendre capables de scénariser et de faire un usage critique et éclairé du numérique
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4 commentaires
Conversation avec MUNIGA
Tout un "beau" programme pour rien !
Ne croyez-vous pas que l'on pourrait tout simplement s'appuyer sur les enseignant pionnier du numérique ?
Un (petit) exemple ?
https://www.geographie-muniga.com/
Ne croyez-vous pas que tout ce que vous préconisez se trouve dans cette démarche ?
Oui mais voilà, la hiérarchie de l'éducation nationale ne voient pas cette légion d'enseignants pionniers du numérique, elle veut l'ignorer.
Pourquoi ?
Les états généraux devraient y répondre.
Ma version des faits, c'est comme pour les "véritables" états généraux où ni le clergé, ni la noblesse ne voulait voir la réalité....
Engager les enseignants pionniers dans la réflexion et la mutualisation des ressources est bien sûr une bonne idée, mais ils ne peuvent pas tout faire à eux seuls. Il faut que chacun contribue à sa mesure, ainsi qu'une harmonisation et une mutualisation efficaces, avec des temps de validation collective.
Conversation avec pecidem
Vous me semblez avoir raison sur votre diagnostic et vos objectifs.
Au passage, ceux-ci fournissent des débouchés à tous ces pédagogues d'élèves qui ont peur du numq (avec raison) mais à qui l'institution ne propose aucune réassurance : devenir des pédagogues d'adultes ; vous ,au moins, vous le faites (du moins d'après ce que j'ai compris)!
Mais mon avis est que vous faites grossière erreur par la non prise en compte de la typologie de la population sur laquelle s'appliquera votre projet. Le dernier jour, pas le temps de vous expliquer en détail. Mais deux "idées" à vous transmettre :
1-Ne plus intégrer dans les INSPE moins de 50% d'étudiants d'origine scientifique, même pour les destiner à des matières "littéraires" ; l'EN en a fort besoin et vite !
2-Profiter de la crise d'embauche des jeunes (suite COVID) pour fournir une cohorte quasi-immédiatmt de "formateurs" temporaires" aux profs pas encore assez "numq"
Il faudrait peut-être davantage d'étudiants à profil scientifique dans les INSPE mais le métier d'enseignant est concurrencé par d'autres filières que les étudiants scientifiques trouvent plus attractives sachant par ailleurs que malheureusement il y a de moins en moins d’étudiants qui s’engagent dans les carrières scientifiques.
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