Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
Privilégier une formation locale, dans les écoles, avec les outils utilisés par les enseignants.
Cette formation doit comporter plusieurs moments :
1. Découverte de l'utilisation de l'outil en prenant en compte ses usages pédagogiques : il ne s'agit pas d'en découvrir impérativement toutes les fonctionnalités mais plutôt d'aborder conjointement sa manipulation et ses usages pédagogiques (afin qu'il soit possible pour l'enseignant de faire du lien avec son activité). Ex : cahier multi-média de l'ENT : comment il fonctionne + des usages possibles (par d'autres enseignants --> puis par l'enseignant lui-même).
2. Proposition d'un accompagnement en classe.
Les enseignants ont du mal à se projeter quant à l'intégration des outils dans leur pratique, venir en classe faire une ou deux séances, laisser l'enseignant animer les suivantes en étant présent, l'accompagner dans l'anticipation des séances à venir, tout cela est souvent nécessaire et aide l'enseignant à intégrer réellement l'outil (notamment outils nomades comme les tablettes).
Ainsi, le questionnement dépasse l'outil mais devient didactique et pédagogique : quels sont les principes didactiques pour mener des activités avec scratch dans une classe de CM ? A quoi cela est-il relié dans les programmes ? Comment l'enseigner ? Quelles modalités de gestion de la classe (12 tablettes pour 28 élèves par ex) ?...
C'est comme une pelote de laine dont on déroule les fils, ainsi l'outil et le questionnement qu'il fait émerger quant à l'intégration dans la pratique de l'enseignant est un véritable levier pour questionner l'ensemble de l'activité de l'enseignant : préparation / anticipation / scénarisation / animation / évaluation de l'activité...
Cette formation et cet accompagnement doivent continuer de s'exercer localement si l'on veut constater un effet sur les pratiques. Les formateurs de terrain comme les ERUN sont indispensables, à reconnaitre, à former continuellement et à valoriser.
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2 commentaires
Et pour que les formateurs de terrain puissent accompagner davantage, il faut :
- reconnaître leur statut de formateur
- créer davantage de postes de manière à avoir un formateur aux usages du numérique par circonscription.
- Avoir une lettre de mission orientée prioritairement sur cet accompagnement aux usages...
Tout à fait d'accord sur le principe.
Néanmoins aujourd'hui tout le monde bidouille.
Pourquoi ?
Parce que des enseignants pionniers du numérique font des propositions souvent très intéressantes mais qui ne concerne toujours qu'une matière ou même un aspect (savoir-faire) d'une matière. C'est certes une excellente chose mais cela n'est pas suffisant. Il faudrait que nos inspecteurs se penchent "enfin" sur la question :
- Revoir les programmes scolaires en fonction du but d'une école du 21e siècle.
- Y introduire la part de numérique non négociable et celle adaptable (liberté pédagogique).
- Favoriser l'émergence de groupes d'enseignants pionniers du numérique pour constituer des ressources de départ
- effectivement (comme ci-dessus) constituer des cohortes de formateurs avec un statut et une rémunération et/ou avancement
C'est me semble-t-il déjà un bon départ.
Aura-t-il lieu ?
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