Enseigner et apprendre avec le numérique

Complètement d'accord avec vous. Il faut proposer toutes les formations en hybride. Cela permettrait effectivement de montrer aux collègues que c'est possible. De plus, cela permettrait de résoudre le problème des formations uniques d'une journée. Les collègues sont très demandeurs d'une deuxième journée de formation pour échanger sur un retour d'expérience qu'ils ont appris durant la première journée.
De plus, cela permettrait de faire gagner du temps aux collègues puisqu'il n'aura plus besoin de se déplacer systématiquement sur le lieu de formation. Les rectorats pourront également faire des économies en frais de déplacement.

Est-ce qu'on veut vraiment aller vers un enseignement hybride? Pour mes jeunes élèves de collège, cela me semble une aberration. Déjà leur faire faire à la maison un exercice avec 3 calculs simples est très compliqué. Ils n'apprennent pas non plus leurs leçons, même si on l'écrit dans le cahier de texte, et parfois même avant le contrôle. Alors hybrider l'enseignement...

Totalement d'accord, la partie à distance a souvent été laissée de côté dans les formations mais le confinement devrait faire évoluer les choses pour rendre les parcours magistère plus interactifs, innovants et motivants et proposer des visioconférences plus régulières et plus "actives" afin d'initier les stagiaires à un enseignement à distance dynamique.

La formation en hybride suppose une certaine autonomie dans l'apprentissage. Comme le dit Flo, déjà obtenir que les élèves fassent les exercices demandés et apprennent leur leçon d'une fois sur l'autre, c'est déjà un exploit.

En revanche, plutôt que de nous faire perdre notre temps pour dire des banalités lors des journées de formation, oui, oui, oui à la formation hybride pour les profs. On prépare à la maison et on pose les questions lors d'une réunion commune, voire même en visio conférence ou par chat.
J'ai testé ce type de formation pour un logiciel du marché. Un vrai bonheur, efficace, pertinent...

Enseignant en école primaire, la mise en place d'une plateforme d'apprentissage à distance m'a également permis de voir certains élèves parfois très discrets en classe se montrer davantage. Ils semblaient plus à l'aise pour faire part de leurs réflexions, leurs travaux !
D'autre part, les élèves en difficultés sont ceux qui ont été les plus accrochés exercices proposés par ce biais...
Je ne suis pas pour le tout numérique, loin de là, mais une formation hybride me semble une opportunité supplémentaire de réussite et de motivation pour certains élèves, un peu dans l'idée des intelligences multiples.

Hybrider.... ben voyons, c'est le nouveau verbe à la mode, celui qui va faire couler beaucoup d'encre pour finalement n'arriver à rien.
Utiliser le numérique de manière raisonnée à l'école ce n'est certainement pas hybrider, c'est tout juste un minimum de bon sens au 21e siècle. Maintenant si derrière hybrider vous voulez cacher une dose de présentiel et une dose de distanciel, c'est tout autre chose. C'est servir la soupe aux "Gafa".
Par ailleurs, il serait avéré que pour les élèves les plus en difficultés, pendant ce confinement, le distanciel les aurait "révélés". Mais êtes vous certains que ce sont les élèves qui étaient derrière l'écran ? Et si réellement c'étaient eux, alors ce ne sont certainement pas des élèves en difficultés.
A mon avis, il serait temps d'arrêter de mettre ces élèves en difficultés à toutes les sauces. C'est plutôt l'école qui est en difficultés face à la massification. Organisons une école pour chaque citoyen et non pas la même école pour tous les citoyens.