Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
Depuis quelques années, j'enseigne en classe inversée et j'intègre aussi les données des sciences cognitives.
Le numérique fait donc partie intégrante de ma pédagogie.
C'est un outil de partage de connaissances (je dépose mes cours sur un mur et les élèves peuvent aussi y déposer leurs travaux). Ils peuvent aussi travailler en groupes sur des plate -formes de partage de documents en présentiel et en distanciel, faire des cartes heuristiques ensemble.
Je vérifie leurs connaissances par des QCM que je crée ou que les élèves créent eux-mêmes et déposent sur internet.
Ils font également des vidéos de cours.
...
J'ai vu et je continue à observer que le numérique permet à tous les élèves de progresser lorsqu'il est enseigné et s'intègre dans une philosophie d'enseignement.
Pour cela, il faut, en amont, en début d'année, expliquer aux élèves ce que le numérique peut leur apporter, comment se l'approprier et créer des règles communes d'utilisation à bon escient de cet outil.
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Conversation avec Christophe Lapp
Je ne crois qu'il s'agit de glorifier quoi que ce soit. Il s'agit de diversification des activités, qui, comme nous le savons, est source de motivation pour les élèves.
La vérification des connaissances (dans une démarche formative) avec des tests-moodle auto-corrigés permettent de renforcer le travail de mémorisation des élèves, et donc de rendre l'enseignement plus efficace avant l'évaluation finale de nature sommative.
Comme ils sont auto-corrigés, cela permet d'éviter les corrections manuelles. Ces tests-moodle conçus une fois peuvent être réutilisés sur plusieurs années. Il est clair que là il n'y aucun travail de correction manuelle, et ceci sur plusieurs années en reprenant les mêmes tests-moodle.
Le choix de chaque outil pédagogique, qu'il soit numérique ou analogique, repose sur une analyse des avantages et des inconvénients pour l'outil concerné. Il ne s'agit pas de faire du numérique pour le numérique.
Le titre de la proposition est : Comment former les élèves à l'usage raisonné et formateur du numérique?
La proposition, si c'en est une, est de développer la classe inversée qui permettrait donc de "former les élèves à l'usage raisonné et formateur du numérique". Je ne vois pas en quoi la classe inversée permet de faire cela.
Et je persiste et signe : les méthodes choisies par les professeurs relèvent de la liberté pédagogique. Si cette méthode satisfait la collègue, tant mieux. Mais ce n'est pas parce qu'une méthode fonctionne avec un prof qu'elle sera utilisable par tous et donnera les mêmes résultats. Si une méthode d'enseignement idéale existait et assurait la réussite de tous les élèves, cela se saurait depuis fort longtemps.
La plateforme Moodle existe depuis plus de 15 ans. Elle est utilisée par près de deux tiers des universités dans le monde (https://moodle.com/news/weve-joined-unescos-covid-19-education-coalition/). Visiblement, il y a beaucoup de monde qui pense que le numérique est viable et efficace.
Dur de dialoguer avec quelqu'un qui ne répond pas aux arguments avancés. Et fait dire à son interlocuteur ce qu'il n'a pas dit (je penserais que le numérique n'est pas viable). Aussi ce sera ma dernière réponse. La plateforme pourrait exister depuis 1 mois, cela n'a aucun lien avec ce que je dis. Enfin, vous me parlez d'université quand on est sur des problèmes de maternelle au lycée...
Certaines universités ont vite fait machine arrière voyant les dégâts pédagogiques provoqués par ces Moodle et autres. Et remettent au centre le lien humain, physique et direct entre le professeur et ses élèves.
Et l'argument "la majorité des universités fait ainsi donc c'est que c'est bien et j'ai raison" n'en est pas un. Si vous voyez tout le monde en train de piller un magasin, vous allez vous mettre à le piller vous aussi ?
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