Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
Entraîner les élèves à se saisir du numérique et des outils bureautiques
Force est de constater que beaucoup d'élèves ont des limites dans l'utilisation du numérique et des outils bureautiques. Seuls certaines applications des mobiles sont utilisées par une majorité. Cela a été un frein pour la continuité pédagogique. Dans chaque discipline, il serait bien d'impliquer les élèves dans des activités qui requièrent leurs usages. On peut penser par exemple, à désigner un élève pour qu'il saisisse en fin d'heure, le cahier de texte, ou pour réaliser une carte conceptuelle de synthèse, pour trouver une information précise dont la classe a besoin, etc. En langues vivantes, par exemple, on peut penser confier à la classe un projet à réaliser avec des outils et des applications numériques : réalisation de cartes postales sonores, exposé enregistré puis mis en vidéo, conceptions d'affiches de présentation de films avec Canva. Tout cela supposant bien sûr, d'avoir les équipements nécessaires et surtout, un plus grand accès à des sites respectant le RGPD.
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31 commentaires
Conversation avec MUNIGA
Avant de demander aux élèves ceci ou cela il faudrait déjà que les enseignants utilisent le numérique dans leur pratique enseignante. J'ai toujours connu des élèves qui ne rêvaient que d'une chose : écrire comme moi au tableau. Et lorsque j'ai introduit des produits numériques, il ont tout naturellement cherché à les utiliser.
En conclusion, que l'éducation nationale donne aux enseignants des outils numériques comme elle lui fournit un tableau et tous s'en serviront.
Mon exemple est ici :
https://www.geographie-muniga.com/
Mais je ne dis surtout pas que chaque enseignant est dans l'obligation de produire un travail identique.
Non, je l'ai écris dans un autre post sur ces états généraux, il faudrait commencer par recenser au niveau national tous les travaux des collègues et ensuite, sur cette base faire des propositions pour aboutir à une véritable banque de données gratuite.
J'ai suivi un module en FLE, "intégrer le numérique dans l'enseignement des langues" par Thierry Soubrié. Je propose régulièrement à mes élèves des activités (ou tâches/missions/projets) qui requièrent de faire avec et par les outils numériques. Lors du confinement, un des problème surtout rencontré était que les navigateurs des ordinateurs des élèves bloquaient certaines applications (QuiZinière par ex) et il a fallu expliquer à chaque fois, ce qu'était un navigateur, Flash, etc. Et c'est grâce au partage d'écran que j'ai pu montrer aux élèves comment faire. Aussi, certains élèves ne s'étaient jamais connecté à l'ENT et l'ENT était incontournable pour l'utilisation de Classe Virtuelle ou Pearltrees.
Il y a tout un travail à faire aussi bien en termes d'apprentissage du numérique que des outils bureautiques : apprendre à écrire un mail (certains envois comportaient le corps du message dans l'objet), savoir ce qu'est une barre d'adresse, savoir copier-coller ou enregistrer une image...
Conversation avec Marjolaine Pereira
C'est là le rôle des professeur.e.s-documentalistes, formé.e.s aux TICE, qui ne demandent qu'à troquer le temps dévolu à l'accueil d'élèves au CDI venant d'étude contre des séances pédagogiques sur les outils du numérique. Les enseignants sont d'ailleurs souvent demandeurs d'accompagnement à ces usages et il y a trop peu de temps de concertation entre profs-docs et enseignants disciplinaires.
Pas du tout d'accord. Tant que nous continuerons à raisonner en cloisonnant les enseignements, l'école ne pourra pas prendre en compte la diversité des profils, ni exploiter pleinement la transversalité des disciplines et des apprentissages formels, informels et non formels.
L'entraînement aux usages du numérique et des outils bureautiques est l'affaire de tous. Cela ne requiert pas forcément des projets aussi ambitieux que d'écrire un Webzine par exemple, mais on peut demander aux élèves de rendre un travail par mail et revoir ensemble après, les formes dans lesquelles cela a été fait, ou bien, demander à un élève de concevoir une mind map en fin de cours et aidé par la classe, ou simplement, de faire des recherches guidées par feuille de route. Bien sûr, l'enseignant-documentaliste reçoit une formation pour cela, mais, même à un niveau modeste, la familiarisation avec les outils est l'affaire de tous.
Je ne prétendais pas cloisonner les enseignements, bien au contraire : les professeurs-documentalistes n'ont pas vocation à prendre en charge des classes et des enseignements - même si le BO le permet -, encore moins à remplacer les enseignants disciplinaires, mais bien à co-concevoir des enseignements avec les enseignant.e.s. Les outils sont trop nombreux pour que qui que ce soit en détienne le monopole d'usage : au contraire, la spécialisation des un.e.s et des autres permet le co-développement professionnel et l'enrichissement des pratiques pédagogiques, que chacun.e se réapproprie ensuite dans ses missions spécifiques.
Et en cela, la remarque de Muniga plus haut est justifiée. Tous les enseignants doivent intégrer le numérique dans leurs pratiques et y confronter leurs élèves, tout en les guidant.
Prendre le temps d'amener les élèves à travailler en petits groupes dans une activité d'auto-apprentissage est par exemple, un très bon moyen d'entraîner leur autonomie. Le fait de travailler en groupe accroît les compétences individuelles car les élèves apprennent plus facilement quand d'autres élèves les aide à combler leurs lacunes.
Et quoi qu'on en dise, le passage par l'enseignant- documentaliste n'est pas toujours compris par les élèves qui reçoivent parfois moins bien ses instructions que leurs enseignants habituels. J'imagine que c'est l'aspect affectif de l'apprentissage qui prend le pas sur cette question-là.
Je suis bien d'accord avec vous sur cette appropriation nécessaire des outils par toutes et tous. En revanche, je ne vous rejoins pas sur l'idée assez commune selon laquelle les professeurs-documentalistes seraient moins armé.e.s que les autres pour faire cours et transmettre ces notions. C'est une vision subjective qui, selon les établissements et les personnes, peut diverger tout à fait. D'ailleurs, beaucoup de professeur.es-documentalistes ont été enseignant.e.s disciplinaires auparavant, et tout le monde peut avoir ou non un sens plus ou moins développé de la pédagogie, que ce soit dans le cadre d'une discipline ou non.
D'autre part, les élèves constituent des publics très hétérogènes, et ce n'est pas toujours avec leur enseignant.e.s qu'ils comprennent le mieux, car une approche différente, avec des intervenant.e.s différent.e.s répond aussi à des modes de fonctionnement d'élèves différents.
Vous avez tout à fait raison concernant l'enseignant-documentaliste et je n'ai pas voulu diminuer son rôle. Je partais de l'expérience en lycée professionnel où les élèves ont parfois du mal à se laisser guider par d'autres enseignants.
Pour revenir au travail qui peut être fait pour éduquer encore plus les élèves au numérique, les ateliers et activités proposées par les enseignants-documentaliste devraient être régulier, voire inscrit dans les emplois du temps des élèves.
La régularité des pratiques est en effet la clé des apprentissages, dans les pratiques numériques comme ailleurs. Espérons que l'expérience de ces derniers mois aboutisse à une vraie concertation à l'échelle de chaque établissement, sur ce sujet de l'appropriation progressive des outils numériques, d'année en année, et sur les rôles croisés des différents acteurs de ces apprentissages.
je suis d'accord ! il n'est pas possible de changer facilement d'organisation et d'outils lors d'une situation de crise. La pratique régulière d'outils et d'organisation pédagogiques anticipant une crise est absolument nécessaire en amont de l'apparition de celle ci. Utiliser efficacement le cahier de texte, l'ENT et des services bureautiques performant ne peut s'improviser quand tout va mal...
Conversation avec FEREY-STMG
C'est une très bonne idée. L'obligation de former et certifier les élèves avec PIX va être une réelle avancée.
Oui, mais au-delà de la certification PIX, c'est d'un entraînement régulier, dans toutes les disciplines, même si ce n'est que pour de petites tâches. Même si les jeunes sont des pros de leurs mobiles et des applications qu'ils utilisent, quand on sort de leurs habitudes, on assiste parfois à des phénomènes "d'illectronisme".
Lorsque j'ai commencé à utiliser Pearltrees pour mettre à disposition de mes classes, les supports des activités pendant le confinement, j'ai proposé cela sous la forme de progressions à 2 ou 3 niveaux avec des consignes, des supports à utiliser dans un certain ordre, des proposition pour s'entraîner et aller plus loin. Je croyais simplifier les choses mais pour les élèves les plus éloignés du numérique et de l'usage de l'ordinateur, cela a été vraiment difficile. Certains ont surmonté les obstacles, d'autres ont jeté l'éponge et j'ai dû proposer les mêmes choses en reprenant tout sur des documents Word, insérer les liens quand il y avait une vidéo. Pas simple !
Effectivement, il faut que l'ensemble des collègues s’imprègnent PIX et l'utilise réellement avec les élèves.
Pix est un service de certification mais pas un service de formation (sauf la formation par l'évaluation ce qui est déja bien).
Par ailleurs, il n'y a pas de question relatives aux situations vécues pendant le confinement ni relatives aux compétences mise en oeuvre...
Bonsoir,
Merci à tous pour vos réponses. Je n'aurais pas dû mettre tant de hâte à participer parce que j'ai apporté plus de confusion qu'autres chose.
Du dialogue "jailli" la lumière. Tout commence à devenir de plus en plus clair grâce à nos partages. Comme on dit "cela va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant".
Oui il faut faire une grande distinction entre : envoyer un mail, faire du copier-coller (intelligent), savoir gérer son écran etc...
Il y avait naguère des cours au collège en technologie. Il faudrait revoir leur programme.
Ceci étant, je ne pense pas qu'en géographie par exemple, ou je propose des applications précises à savoir : logiciel de cartographie automatique, logiciel de dessin spécifique pour la cartographie, logiciel d'auto-correction d'un exercice de croquis/schéma de géographie, il soit indispensable de maîtriser la présentation d'un mail.
Évidemment je plaide pour que l'élève quitte le système scolaire en sachant le plus en informatique. Mais soyons sérieux. Tous nos anciens ont quitté le système scolaire sans jamais avoir appris à présenter le corps d'une lettre dactylographiée...
Pourquoi ne pas dispenser un cours sur l'usage, les pratiques et les dangers du numérique en collège, comme c'est le cas en lycée avec la SNT. Cela permettrait également de renforcer les certifications pix qui ont lieu en fin de troisièmes et pour lesquelles les élèves n'ont très souvent aucune formation.
Conversation avec Flo
Je n'ai pas les mêmes priorités. Pour moi savoir faire une vidéo n'a aucun intérêt dans la formation des élèves en général. Seuls quelques rares outils doivent être enseignés pour eux-mêmes : traitement de texte, mail, et aussi : savoir écrire au clavier (ce qui n'est actuellement pas enseigné! les élèves perdent tellement de temps...). Je mets de côté l'utilisation du Web, qui doit être enseignée et comprise, car elle fait ou fera partie du quotidien des élèves.
De même que Muninga, les outils que mes élèves utilisent en mathématiques (géométrie, tracés de fonctions, programmation, ...) ne peuvent pas être utilisés ailleurs, et les élèves ne vont pas utiliser de gestionnaire de mail ou de traitement de texte (ou vraiment exceptionnellement) dans mon cours.
Le reste, ils peuvent l'apprendre par eux-mêmes. Par contre, apprendre les fractions, faire des conversions d'unités ou calculer un volume, c'est quasiment impossible de l'apprendre seul. Sans parler de lire et écrire correctement.
Et j'ai oublié : je n'ai pas de smartphone, je ne vois pas comment je pourrais apprendre aux élèves à utiliser des applications mobiles. Il est encore de ma liberté personnelle de préférer un téléphone basique (enfin j'espère !)
La question de la liberté personnelle est importante et naturelle, mais en même temps, ne dit-on pas qu'il faut vivre avec son temps ?
Lorsqu'on parle du numérique, cela englobe tant de choses que les néophytes s'y perdent. Je ne pense pas qu'il faille révolutionner tout son mode de vie pour maîtriser un certain nombres d'outils, de technologies, mais il est nécessaire de ne pas refuser d'en utiliser quelques unes.
Pendant le confinement, lors de sessions sur Classe Virtuelle, la fonctionnalité "partage d'écran" a été essentielle pour permettre aux élèves de réaliser les activités. J'ai pu leur montrer comment convertir un document PDF à Word, leur montrer pourquoi certaines pages ne voulaient pas s'ouvrir, etc. Si je ne connaissais pas certains aspects des divers supports/outils, j'aurais été forcée de me contenter de leur envoyer mes cours par mail, en limitant les supports. C'était mon choix de saisir le numérique comme une opportunité de développer l'autonomie des élèves.
Je vis avec mon temps, merci. Il m'arrive souvent d'aider les collègues dans l'emploi des outils numériques en salle des professeurs. J'étais il n'y a pas si longtemps ingénieur en informatique, je me tiens au courant de pas mal de choses. Mais je n'ai pas l'intérêt personnel d'un smartphone. C'est même pire : j'en ai eu un, mais quand il est tombé en panne j'ai décidé de ne pas en racheter, parce que je savais que cet outil était néfaste à ma vie personnelle. Donc il est hors de question que cet outil me soit imposé dans ma vie privée. Par contre, s'il était nécessaire de savoir l'utiliser pour l'enseignement, et qu'on m'en fournisse un, avec la connexion, et une formation, oui, je ferais l'effort.
Dans notre établissement, nous sommes 2 sans smartphone : le professeur de technologie (ultra au point sur la robotique, l'intelligence artificielle, les réseaux...) et moi.
Je comprends ce point de vue mais pour l'anglais en lycée professionnel, il est demandé d'entraîner les élèves sur des tâches qui soient autant que possible, proches de la vie réelle. Ainsi, il n'est pas anormal de demander aux élèves, de réaliser collectivement, une vidéo de présentations de recettes qu'ils auront d'abord rédigées sur un document Word ou Powerpoint. Peut-être plus en lycée professionnel et technologique qu'en général, l'intégration du numérique à l'enseignement et à l'apprentissage des langues doit être recherchée. De plus en plus, les langues sont intégrées aux enseignements professionnels, et, sur le marché du travail actuel, le numérique à une place essentielle. Plus l'usage de ces outils très divers seront entraînés régulièrement et dans une majorité de disciplines, plus l'autonomie des élèves sera exercée et meilleures seront les chances d'insertion. Il me semble.
Je n'ai pas dit que ce n'était pas utile pour vous. Mais on ne peut pas demander à chaque enseignant d'intégrer dans son enseignement numérique les outils qui vous servent. Mes élèves utilisent le tableur, le logiciel de géométrie dynamique, un logiciel de programmation, en lycée on utiliseun outil pour tracer des courbes de fonction... faut-il que je vous demande de les utiliser pour que les élèves s'entraînent?
Les outils que vous utilisez ne sont d'aucun intérêt dans ma pratique, je ne vais pas les enseigner aux élèves, quels que soient les besoins par ailleurs.
Sinon, votre remarque sur «le numérique» est erronnée. Les employeurs ont surtout besoin de salariés qui maîtrisent leur domaine professionnel et peuvent apprendre. Pour reprendre votre exemple, savoir tourner une vidéo ne sera utile à aucun ingénieur ou un banquier (pour parler de secteurs que je connais très bien).
J'ajoute que Canva est une application web avec connexion, cela pose des problèmes liés au RGPD !
Je ne pense pas non plus qu'il faille tout utiliser dans toute les disciplines, je dis surtout que l'intégration du numérique dans les enseignements/apprentissages devrait prendre une plus grande place et être régulièrement mise en oeuvre. Je crois aussi qu'on a le droit de résister à l'avènement des smartphones et de choisir les outils qu'on veut utiliser ou pas. Mais, j'évoque le contexte particulier du lycée professionnel, et en tant qu'enseignante de langues. Aussi incroyable que cela puisse paraître, certains anciens élèves travaillent dans des banques, et, je pense comme Philippe Meirieu, qu'il faut être ambitieux pour nos élèves. Je ne pourrais pas clarifier mon point de vue j'ai l'impression. Pour reprendre l'exemple de la conception de la vidéo, ce qui permet d'exercer l'usage du numérique en même temps que l'autonomie est l'intégration dans une démarche de projet. La vidéo étant la réalisation finale.
Pour régler le problème du RGPD, j'ai simplement donné accès aux élèves à certaines applications avec mes identifiants. Mais il est vrai que les questions de protection des données est à prendre en compte. C'est pourquoi il est important de faire que l'ENT gagne en puissance et permette d'accueillir des applications, comme Pearltrees. Comme cet outil d'organisation de pages Web est intégré à l'ENT, les élèves ont pu y accéder avec leurs identifiants, même si ceux qui n'utilisaient que leurs portables (dans une drôle de forme de continuité, du coup), devaient télécharger l'application.
Moi, je me permettrai d'en retenir que vous n'êtes pas "contre" la propal de SandLby, mais que vous êtes complémentaires parce que pas les mêmes âges d'élèves.
Peut-être dans votre controverse smartphonique - elle résonne encore en septembre - seriez-vous d'accord pour reconnaître que l'ordi sert plus à concevoir (programmes, relationnel, doc., etc...) et que le smartphone sert plus à consommer ? votre question est donc de choisir si un enseignement doit porter sur le produire ou le dépenser... Bien fumeux tout ça !
Alors : pied à terre ! j'ai cru remarquer que vous aviez un même besoin : la mise en œuvre régulière des ces applications et de ces apprentissages. Comme vous avez bien discuté ensemble, serait-il possible de mettre au point une propal EGNE dans ce sens ? Mon indice = LS..., mais vous aurez sans doute mieux.
Conversation avec Techno
Bonjour
On parle de formation des professeurs au numérique mais très peu en direction des élèves. Il faudrait des cours spécifiques au numérique, lorsque l'on dit que cela n'est pas nécessaire car cela fait partie de leur environnement, pour moi cela revient à dire supprimons les cours de français il le parle à la maison.
Il faut créer une vraie culture du numérique à nos élèves et cela nécessite du temps, redonnons aux professeurs technologie la mission de le faire.
Plutôt d'accord tout en pensant quand même, que la formation des enseignants doit être renforcée mais que cela doit venir des enseignants. S'il est vrai que la génération des jeunes enseignants est très versée dans l'usage des outils numériques, cela est moins vrai des plus anciens. Pendant le confinement, certains enseignants se sont retrouvés limités dans les activités à proposer aux élèves, parce qu'eux-mêmes ont été bloqués par leurs propres limites. Nous évoquons le numérique, mais, comme pour les élèves, certaines connaissances en bureautique manquent à certains aussi. Ainsi, comment suivre les formations de la DANE sur des applications numériques ou sur des questions liées au numérique, quand on ne maîtrise déjà pas certaines bases ? Alors, pendant la session de formation, on apprend à créer un Padlet, une collection Pearltrees, mais on n'y revient jamais, on ne le réinvestit pas, parce qu'en vérité, on ne comprend pas plus que ça, la plus-value pour les enseignements/activités.
On revient toujours sur le même problème à savoir la formation des enseignants pour le numérique. Je crois que nous ne parlons pas toutes et tous de la même chose.
Je m'explique.
Tout le monde à l'habitude que l'enseignant prépare son cours, avec les documents qu'il a choisi et prépare aussi l'évaluation et sa forme : questions, dissertation etc....
Donc si certains parlent de numérique ils pensent que l'enseignant doit préparer ses supports comme il prépare son "original" à photocopier.
L'erreur est là. Et elle est fondamentale.
A mon sens, au niveau national on devrait développer un groupe composé notamment d'enseignants pionniers du numérique, mais aussi d'autres personnes (informaticiens...) qui eux proposent et produisent ces supports. Ne pas laisser la main aux GAFA sur cette affaire de grâce. Nous avons des personnes qualifiées. Et tous les enseignants les utiliserons croyez-moi sans avoir besoin d'une longue formation
Oui, si photocopieuse est considérée comme outil "numérique" ajdhui, je plains l'avenir national !
Votre évocation (répétitive) d'1 groupe national (ouvert) de pionniers trouverai mon assentiment si une bande de décentralisateurs idéologivrés n'était pas passé par là ! Sans recentralisation, j'ai bien peur que, de tous les petits chefs luttant contre cette atteinte à leur pouvoir de choix & nuisances, le chœur ne se concentre et fasse entendre le guttural cri de Gandalf : "Vous ne passerez pas!"
Il vous reste la possibilité de réunir par réseau perso et étendu, ce cercle de pionniers dont l'action sera de tenir à jour une base de données de tous les supports et logiciels avec des critères comme RGPD oui/non, français oui/non, européen oui/non, MAGAF oui/non, payant oui/non, prix (en €/heure.élève), plage de niveaux optim, certif pix incluses oui/non, certif innocuité données, etc... Enfin bref, une base unique que l'Adm refuse et refusera toujours de rendre dispo !!
Je suis enseignante en sciences EIS. Je forme les élèves de 6eme pour l'utilisation de l'ENT et ensuite ils sont capables de réaliser des Quiz via mon site
ou via pronote ainsi que déposer des documents sur un padlet.
le site mis en place cette année :https://sites.google.com/view/spgraffard/accueil?authuser=0
le padlet de l'année passée :https://padlet.com/bgraffard/SciencesNiel6
Très utile en temps de confinement.
Je pense qu'il faut équiper les professeurs en PC car prendre en charge notre matériel de travail n'est pas possible avec nos salaires. Donner l'opportunité d'être conquis par le numérique et les multiples possibilités que cela offre. Montrer des exemples de ce qui peut être réalisé et ainsi donner envie. Un professeur qui a envie de travailler avec le numérique trouvera les moyens de s'y mettre formations, aide de collègues... Les élèves comprennent très vite l'intérêt du numérique cela se fait naturellement.
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