Enseigner et apprendre avec le numérique

Bonjour, s'il y a un intérêt économique évident, il y a cependant nombre de remarques à faire.
Choisir un OS sous linux, c'est déjà se décider sur un, la page de référence Distrowatch, en classe 100 sur sa page mais il y en plus du double! Ainsi, prétendre que le démarrage est plus rapide, c'est confondre aussi les bureau, si le bureau est léger (XFCE, enlightment...) le démarrage est très rapide, sous kde, plus long... L'utilisation de wine est limité, il n'a jamais été possible de faire fonctionner correctement pronote sur wine, mais eux ils s'adapteront. Il faudra en amont une vraie politique de gestion création des logiciels libres pour l'éducation dans chaque matière et une simplification de l'échange réseau... Il est important de construire un système éducatif qui collabore avec des protcoles p2p, pour limiter le développement des infrastructures et utiliser chaque ordinateur à la fois comme un bureau et un serveur. Mais il y a aussi la problématique hardware...

Bonjour,
Sur le principe, je ne suis pas pour le monopole par les GAFAM pour de nombreuses raisons. Mais... étant travailleur handicapé, le manque d'ergonomie des logiciels libres me pénalise énormément d'un point de vue santé et accès au monde du travail. Le nombre de clics pour une même tâche est beaucoup plus élevé sur les logiciels libres. Les ressources des GAFAM pour développer leurs outils ne sont pas les mêmes, l'outil final n'est donc pas le même. Attention donc à bien prendre en compte tous les éléments.

Bonjour,

Parmi les apports des logiciels libres, les économies en sont le moindre. Le plus important me semble être la capacité à analyser le logiciel dans son fonctionnement intrinsèque. Ainsi, l'usage de la ligne de commande, certes rebutant, permet néanmoins de mieux saisir comment fonctionne le système d'exploitation. C'est à mon sens beaucoup plus formateur d'appréhender la mécanique sous-jacente des outils que de savoir utiliser tel logiciel ou tel autre.

In fine, la liberté et l'ouverture me paraissent beaucoup plus pertinentes dans le choix des logiciels que la question financière, anecdotique selon moi.

Bonjour,

Je soutiens votre proposition puisqu'elle permet effectivement d'équiper les classes à moindres frais tout en luttant efficacement contre l'obsolescence (l'ordinateur de mes enfants est un 32 bits de 2001 fonctionnant parfaitement bien sous Primtux.

Hélas, j'ai bien peur que cela soit un vœu pieu. En août, l'Éducation nationale a lancé un appel d'offre de 8.3 millions d'euros pour des « solutions Microsoft et services associés » (sources : Canard Enchainé et CNLL).

Les logiciels et systèmes d'exploitation libres demandent souvent de "mettre les mains dans le cambouis", or pour cela il faut des gens capables de le faire.
Je bidouille... mais cela me prend du temps et de l'énergie car ce n'est pas mon cœur de métier.
Et quand j'entends les difficultés rencontrées par les services informatiques de l'EN pour installer ou mettre à jour des logiciels sous Windows... je me dis qu'ils ne doivent pas être bien meilleurs que moi malheureusement...

L'utilisation de logiciels libres permet aussi la création d'équipes (éventuellement décentralisée) chargées de leur développement, de leur mises à jours et de leur adaptations au contexte scolaire. Sur cette base de fonctionnement, l'économie n'est pas forcément le point majeur car les équipes de développement ont un coût mais on gagne énormément en maîtrise de l'outil et on produit des outils qui sont aussi utile au reste de la société.

OK pour les logiciels : il faut mettre en pratique les engagement déjà pris par l'état.
Pour les OS : à voir.

Sur le principe je serai d'accord, mais ma réalité est que très très peu d'enseignants savent se servir de Linux. Le manque de formation aux usages pédagogiques du numérique est déjà suffisamment criant pour ne pas lui ajouter le besoin de former 99% des enseignants à un nouveau système d'exploitation.

Former à un nouvel OS ne prend pas de temps autant que vous semblez le dire. Ceux qui sont passé à MacOSX, n'en parlons même pas.
Témoignage : le mari d'une collègue est passé à Linux Ubuntu ; je lui ai juste fait une install et deux commandes sur un post-it : sudo apt update, sudo apt upgrade. Le reste il s'est débrouillé très bien tout seul. Depuis il me remercie chaque fois que nous nous voyons.