Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
La question s’impose, elle est fondamentale avant toute mise en œuvre du numérique dans l’enseignement.
Sans apporter de réponse claire et maitrisée l'utilisation du numérique tant par l’enseignant que par l’apprenant sera au mieux une perte de temps, au pire une vraie dégradation des compétences disciplinaires acquises.
Enseigner la maitrise d’un logiciel, d’une application ? Enseigner la programmation informatique ? Oui mais pour quoi faire ?
A titre d’illustrations, un logiciel de Conception Assistée par Ordinateur fait-il un concepteur performant ? Un logiciel de Traitement de Texte permet-il une écriture efficace ?
Ou bien encore enseigner la recherche et l’exploitation raisonnées d’informations, l’autonomie, le travail collaboratif ?
Permettre la simulation du réel, la comparaison des solutions, la confrontation des idées, l’exploitation et la maitrise des compétences ?
L’enjeu est grand. L’enseignant doit s’interroger sur ses pratiques tant pédagogiques que didactiques. La formation des enseignants et des apprenants ne doit pas se contenter de la seule maitrise d’un logiciel mais accompagner une démarche réflexive propice à l’ouverture des possibles. L’échange entre pairs doit être favorisé y compris dans l’organisation des établissements de formation (équipements, accès, choix des applications, emploi du temps, démarche de projets …). L’apprenant doit recevoir un vrai accompagnement à la maitrise et finalité des outils, à la réflexion sur ces outils, le livrer à lui-même est voué à l’échec (regarder tout simplement l’utilisation du « copier – coller »).
Faire en sorte que le numérique dans l’enseignement ne soit pas qu’un leurre mais un véritable apport pour le développement des connaissances et des compétences à tout âge et quel que soit le domaine (penser aux prérequis avant de penser à l’outil informatique). Certains diront que c’est une évidence, certes, mais à regarder de près … y sommes-nous réellement ?
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2 commentaires
Merci pour cette proposition.
Quand je lis la plupart des autres, je constate qu'elles ne se posent même pas la question de l'utilité de ces outils. Si le numérique est un bon vecteur pour ce qui est par exemple de l'échange ou de la mise à disposition d'informations, tout n'y est pas bon. Trop souvent il est mis à toutes les sauces parce que par exemple l'établissement/ l'état/ la collectivité a investi dans un équipement qui a un fort coût économique et donc doit être rentabilisé, ou parce que les enseignants y ont investi tant de temps qu'ils l'utilisent à tout va.
La réflexion sur la pertinence de son emploi est très souvent absente, faute de formation sérieuse sur le sujet.
Quid de la différence entre manuels numériques et papier par exemple? La plupart des études sérieuses plaident pour le papier pour ce qui est des aspects pédagogiques par exemple, qui en tient compte?
La réflexion demandée par JPV me semble utile et indispensable.
Excellent, simplement que je réclame depuis l'ouverture de ces états généraux (et même avant déjà) la même chose.
Je sais, j'ai osé donner un exemple, mon site, pour affirmer que le numérique scolaire pouvait exister autrement que par les youtubes, les pronotes... Certains s'en sont agacés c'est probablement la raison pour laquelle ma proposition est restée en retrait.
Ceci étant, je réitère, les programmes scolaires devraient être revus pour :
1) fixer le but de l'école du 21e siècle
2) l'intégration du numérique scolaire dans l'enseignement des matières (savoir et savoir-faire).
Sans cette étape préalable, il ne saurait y avoir de numérique scolaire. Inscrit en PACA, je vois passer des "ateliers" totalement hors sol dans le cadre de ces états généraux. De petits gadgets numériques mais aucun numérique scolaire. Le numérique doit entrer dans l'école, mais ce n'est pas non plus la panacée. C'est tout simplement un plus nécessaire au 21e siècle.
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