Enseigner et apprendre avec le numérique
#EtatsGénérauxNumérique
Parcours hybrides
Le confinement à permis de constater que l'enseignement à distance est loin d'être un fiasco à partir du moment ou les enseignants maitrisent les outils, que les élèves sont équipés et formés. Ce qui a manqué c'est du temps pour préparer les élèves au confinement et au distanciel sur une période aussi longue.
ce qui a posé problème:
- La création de compte sur des plateformes diverses avec id et mdp (pb de procédure ou de mauvaise foi pour ne pas travailler)
- l'utilisation d'outils numériques nouveaux et non utilisées précédement. (enregistrer sous / télécharger et déposer des documents)
- la compréhension des consignes à distance et la difficulté pour l'enseignant d'évaluer la part de bonne foi de l'élève dans les soucis qu'il rencontre.
- l'organisation du temps de travail, rendre le travail à temps.
- l'aide familiale (co éducation) pour soutenir et aider les élèves fut très défaillante voir inexistante.
Néanmoins, pour ceux qui ont réussi à passer ces obstacles, l'enseignement à distance à permis d'avancer plus vite qu'en classe et de pratiquer l'enseignement modulaire pour diversifier les parcours.
Conclusion: le distanciel est un bon outil pour aide les enseignants à boucler les programmes au lieu de rajouter des heures en présentiels souvent inefficaces. Je suis favorable à la création de parcours hybrides.
Liste des soutiens
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
11 commentaires
Conversation avec SBtx
Moi aussi je pense que des parcours hybrides devraient être développés. Ils sont intéressants car ils ont permis un retour personnalisé à certains élèves qui demandaient de l'aide.
Avoir une partie de travail à la maison, permettant de découvrir des notions ou de les approfondir + les élèves pourraient noter dans les cahier leurs questions, les mots difficiles, les phrases/notions pas comprises etc... pour que ces notions soient retravaillées en classe. Nous pourrions avoir tu temps en classe pour faire travailler les méthodes et commencer l'apprentissage.
Pour contourner le pb des mots de passe et identifiants différents sur les différents outils utilisés : pouvoir insérer les différents logiciels à l'ENT déjà existant (ou créer un ENT pour ceux qui n'en ont pas) de façon à avoir un seul identifiant et mdp pour toutes les applications utilisées (quizinière, tactileo...)
Le pb que nous avons rencontré fut celui des élèves qui ne se connectaient jamais. Ce serait contourné avec un parcours hybride car nous verrions les élèves toutes les semaines, ce qui n'était pas le cas pendant le confinement.
l'avantage du système hybride, dans le professionnel, les élèves pourraient faire plus de pratiques et moins de cours en salle. Cela serait aussi une motivation pour certains de faire le travail technologique afin de faire de la pratique lorsqu'il est en professionnel.
Pour cela il faut des plateformes qui fonctionnent bien et bien pensées. (ce qui existe déjà)
Je suis pour l'hybride en complémentarité du présentiel, mais non pour le remplacer. Je suis donc contre cette proposition dans la mesure ou elle valorise quelque chose de vide, car pour moi un véritable cours se passe en présence d'un enseignant dans un cours. Nous ne sommes pas encore prêt pour ce genre de changement, car cela déshumaniserait l'enseignement. Il existe certes des cours par correspondance, mais là ça reste un choix de vie, rien ne devrait l'imposer.
Veuillez m'excuser pour mon engagement passéiste et peut être sectaire.
Pas d'accord. Pour mon établissement, ça a été un fiasco total (collège rural défavorisé). Les élèves se sont découragés, des messages se sont perdus, les élèves non encadrés par les parents ont laissé tomber, lors des classes virtuelles certains élèves étaient déconnectés 5 ou 6 fois tellement leur connexion était mauvaise... Seul point positif : la possibilité d'échanger directement avec un élève en difficulté, sans le regard des camarades (encore faut-il avoir le temps!).
Avant le lycée (et encore), il est totalement illusoire de faire de l'hybride (sauf si on est vraiment obligés par une crise...)
Le travail à distance n'est qu'une roue de secours. Après 28 ans devant des élèves de collège on arrive encore à être surpris par certaines réactions, façons d'aborder un problème. J'ai besoin d'avoir l'élève devant moi pour répondre à ses questions, pour comprendre ce qu'il a dans la tête et pouvoir ainsi lui apporter une réponse, une explication.
Augmenter le recours au travail à distance aura surtout pour conséquence d'ouvrir la porte à une augmentation de notre productivité. (Dans le langage éducation nationale cela voudra dire plus d'élèves par professeur. Petit rappel : nous sommes parmi les pays de l'OCDE qui ont le plus d'élèves par classe.)
En voilà une bonne idée (ironie). On va nous proposer des classes de 60 : 30 en présentiel, 30 en travail à distance et on alterne une semaine deux.
Je suis en lycée. Même les élèves qui carburent bien usuellement m'ont indiqué les limites du distanciel. L'impossibilité de poser des questions et d'obtenir l'aide au moment où ils ne comprennent pas est insoluble.
J'ai avancé plus vite, c'est indéniable. J'en ai même fini mes programmes ! Mais je connais le prix qui a été payé, et pas par moi : la compréhension de mes élèves. Heureusement qu'il n'y a pas eu de devoir noté, cela aurait été une catastrophe. Je l'ai vu sur un devoir écrit type évaluation (que j'ai juste annoté et qui ne m'a été rendu que par ces fameux élèves), un certain nombre de notions étaient comprises de travers. Alors même que j'avais ajouté des vidéos pour faciliter la compréhension. Rien ne remplace le présentiel pour ces âges.
Je suis très content de lire les messages "contre". Car on sent le vécu. Je suis entièrement d'accord. Je crains que ces états-généraux visent à nous imposer le distanciel comme "la réponse".
Merci à toutes et à tous, je me sens soudain moins seul.
Je suis surprise par certains commentaires "contre" dans lesquels les auteurs s'opposent au remplacement total du présenciel par du distanciel : le principe des parcours hybrides est de faire coexister les deux. Je vous invite à lire ma proposition sur l'hybridation des lycées : Vers une hybridation des lycées
Conversation avec Caroline Faivre
Bonjour,
Certaines études, et notamment menées par Cendrine Mercier Chercheuse au Mans, ont montré que l'enseignement à distance avait permis à certains décrocheurs de réinvestir l'Ecole.
Si l 'idéal n'est certes pas le tout distanciel, je pense qu'on peut toutefois réfléchir à la manière dont évolue notre enseignement. Cette période nous a montré que le distanciel n'était pas totalement inefficace. Certes, le présentiel assure la relation, la présence à l'Autre, l'élève. Mais on peut être très présent à distance. Comme on observe des enseignants très peu "présents" pour ses élèves en présentiel. C'est plus complexe.
D'expérience, j'ai été très agréablement surprise par la formation à distance durant le confinement notamment. Je mets en place des analyses de pratique totalement à distance qui ont été évaluées plus efficaces par les intéressés (mais peut-être parce que je suis très présente, à distance...)
Merci pour ces échanges. C'est riche d'être en désaccord !
Vous avez raison Caroline Faivre. Personnellement je pratiquais le distanciel depuis plus de 20 ans en même temps que le présentiel (cela va sans dire). A l'époque, direction d'établissement et inspection étaient farouchement opposés. Mais je passais outre, les élèves en tiraient un bénéfice et les parents aussi.
Ceci étant, pour vous rejoindre totalement, le distanciel ne peut être véritablement bénéfique que si le présentiel est "positif". Et là, malheureusement, on ne peut pas prévoir.....
Certes de très nombreux enseignants tissent avec leurs élèves des liens positifs dans le cadre de leur enseignement. Mais il y aura toujours un enseignant qui ne prendra pas en compte "l'élève" en présentiel et alors encore moins en distanciel.
Le problème n'est pas là. Les enseignants n'ont pas encore la culture du distanciel associé au présentiel. Il faut leur laisser le temps et surtout faire comprendre au politique que l'un ne va pas sans l'autre.
Chargement des commentaires ...