Un égal accès au numérique pour tous / Fracture numérique
#EtatsGénérauxNumérique
Un Environnement Numérique de Travail pour toutes et tous
La continuité pédagogique et même plus largement le maintien d'un lien entre les familles et les personnels des établissements a été trop souvent tributaire de l'environnement numérique de travail proposé dans l'établissement. Les élèves n'ont pas bénéficié des mêmes opportunités de communication et d'enseignement (plateforme éducative, exercices en lignes, contenus interactifs) selon la commune, le département ou la région de rattachement de leur école, de leur collège ou de leur lycée. Laisser à chaque collectivité l'initiative de proposer, ou non, son propre environnement numérique de travail, entraîne de fait des inégalités territoriales. L'une des vocations de l'éducation est d'être nationale, ne peut-on pas envisager la centralisation de cette mission Ô combien essentielle ? Sinon déployer une solution numérique à l'échelle nationale qui puisse être proposée de l'enseignement primaire au secondaire et susceptible d'assurer les mêmes services à tous les élèves de France, quelle que soit leur domiciliation ? Nous gagnerions en outre en cohérence mais aussi en efficacité puisque les élèves et leurs familles seraient formés sur un même ENT, de l'école au lycée, partout en France.
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20 commentaires
Conversation avec Serge
L'Etat devrait au minimum être en mesure de mettre les collectivités face à leur responsabilité de fournir à tous un ENT de qualité.
Bien sûr, a minima ! Mais on en revient aux solutions locales, dépendantes des appels d'offres locaux, des moyens des collectivités, du bon vouloir des élus etc. Si cette compétence devait rester du domaine de la collectivité, il faudrait alors au moins un cahier des charges et un référentiel précis à l'initiative de l'Etat.
Conversation avec Pierre Pecorella
Fournir un ENT qui soit à la fois pédagogique et vie scolaire.
Tout à fait, qu'il permette de centraliser la plupart des fonctions qui ont nécessité son existante. Trop de plateformes n'intègrent pas simultanément les deux, les CPE et AED se retrouvent avec une plateforme différente pour gérer l'assiduité par exemple...
Durant la crise COVID19, j'ai développé et offert gratuitement une plateforme de suivi pédagogique (www.ecoletumemanques.fr) qui a pour objectifs 1) grande facilité d'utilisation que ce soit pour les enseignants ou les élèves / parents, 2) sécurité absolue, 3) confidentialité et 4) utilisation possible même avec une connexion internet restreinte. Utilisée par plusieurs centaines d'élèves, elle a atteint ces objectifs, notamment pour des enseignants ou élèves habitant en zones rurales très mal connectés (digne des années 80 comme le disait un enseignant!). Plusieurs enseignants souhaitent désormais poursuivre l'expérience même hors contexte confinement car cela a grandement facilité leur tâche. La question est désormais le modèle économique et le financement ce de dernier (jusqu'à présent j'ai assumé la totalité du développement y compris de l'application mobile associée et un gros hébergeur a offert les serveurs).
Super travail !!! Ce type de site accessible à tous et pour tous les niveaux serait vraiment top !
Merci beaucoup. Ecole Tu Me Manques est accessible sur simple inscription (gratuite) de l'école (vérification de l'adresse email académique) et pour tous les niveaux car en fait, certaines fonctions s'adaptent automatiquement au niveau: maternelle, elementaire, secondaire...
En l'occurence, Ecole Tu Me Manques reprend du service cette semaine avec les classes maternelles et élémentaires en quarantaine. Les enseignants trouvent ainsi la plateforme parfaitement adaptée à leurs besoins pour la deuxième année.
Conversation avec delaumenie
L'ENT est une technologie qui me semble dépassée. Par contre il existe des workplace comme TeamWay sur une base Office 365 qui peuvent être adaptées et incluent l'ensemble des outils nécessaires, pack office, outlook, drive, sharepoint, forms, Teams, etc... Une partie de solutions office 365 est déjà déployée au sein de l’éducation nationale mais elle n'est pas mise en oeuvre correctement.
Pourquoi pas. Il faudrait un environnement numérique qui intègre la plupart des applications essentielles mais qui serve aussi de plateforme de type Moodle et/ou hébergeant des plateformes de gestion de parcours pédagogiques de type Elea (Tactileo étant trop limité). A minima des exerciseurs de type H5P.
Conversation avec delaumenie
Je pense qu'à un moment faut arrêter les bidouillages des uns et des autres. Il y a des solutions et personnes qui savent faire. Des sociétés françaises avec des personnes performantes et des emplois à la clef... les ENT sont dépassés, les initiatives des uns et des autres ne peuvent pas tenir dans le durée et sont déplorables à grande échelle. Et il faut aussi que les enseignants arrêtent de travailler avec des solutions alternatives ou, personnelles. Il faut adopter un outil global et le déployer... le Ministère a investi dans office 365 mais les DSI education nationale ne savent pas faire le déploiement et on se sait pas former c'est ça le problème
Il ne faut pas continuer à croire que les solution "professionnelles", surtout celles des GAFAM, sont nécessairement les meilleures. Les solution "alternatives" sont TOUJOURS plus respectueuses des droits des utilisateurs, ce qui est une nécessitée pour les élèves. Ensuite, les "bidouillages" mis en commun font souvent de grandes choses. Les solutions "bricolées" au début du confinement n'ont pas étés codées la veille, mais sont issues du travail de longue date des "amateurs". Ces mêmes "bidouillages" ont permis de survivre aux défaillances chroniques de l’éducation NATIONALE dans ce domaine.
Un peu en colère.
Les "bidouillages" devraient au minimum être analysés par le ministère pour déterminer le type d'outils que souhaitent utiliser les profs. Une évaluation de l'existant est indispensable avant de se jeter vers le premier vendeur de bidule venu, même si c'est le même que d'habitude.
Personnellement, si on me force à utiliser office 365, je pourrais m'adapter mais je perdrai grandement en productivité et en autonomie.
Je suis pour stoper les bidouillages d'ent avec des développements de logiciels en vrac.
Il faut utiliser un compte directement sur "www.education.gouv.fr" qui nous donnera accès à un "portail" unique ! Avec comme login l'identifiant national élève INE et NUMEN pour l'enseignant ! avec comme accès une clé FIDO ou du même genre. et ça pour toue la scolarité de l'apprenant et toute la carrière de l'enseignant.
Ainsi, chacun à son environement dans lequel nous évaluons, nous avons tous les même programmes et référentiels, que les élèves peuvent retrouver même si ils changent de lycée, ou de région. Tout serait sur un seul et unique environnement.
L'enseignant aurais accès dans ce "portail" avec tout. terminé iProf et mail accadémique. Un agenda unique officiel.
L'élève aurait le numéro de son ordinateur 4.0 déclaré, avec ses notes, évaluation suivant le référentiel de sa formation, ses remarques etc..... Il aurait aussi accès directement au services bourses etc....
Conversation avec Emmanuel Cohen-Laroque
Les 'bidouillages', en l'occurence la plateforme EcoleTuMeManques.fr a été blébiscitée par les enseignants et utilisée par des centaines d'élèves qui n'avaient aucune autre solution comparable et utilisable...
Oui, mais vous trouvez ça vraiment professionnel, vous ?
Quelle assurance de maintenabilité lors d'évolution de système d'exploit, protocole de com, etc...? Quels pourcentages de plantages lorsque confrontés à d'autres environnt que ceux sur lesquels ils sont développés? Des heures sup non payées des "bidouilleurs"?
Si encore ils étaient remerciés de leur popularité si elle s'avère dépasser le seul cercle des copains de salle des prof ; si encore ces solutions venues de nulle part étaient comparées entre elles et évaluées en ergonomie, efficacité d'utilisation et autre ; puis seules les 2 ou 3 meilleures d'entre elles étaient "mises en avant" par l'institution... mais ça ne semble pas être le cas.
En dernier : SVP, un essai de penser plus large que pour le seul corps professoral, ce serait possible ?
Professionnel certainement car c'est précisément mon métier ! Les questions de changements de systèmes d'exploitation par ex ne sont pas relevantes car il s'agit d'un système en mode Saas compatible avec tous les navigateurs et OS. En terme de disponibilité, l'hébergement choisi est de grande qualité, en Europe avec un SLA supérieur à 99.8%. La plateforme était disponible quand celle du CNED ne l'était plus. Oui ce serait bien qu'une comparaison objective soit entreprise mais ca c'est un tiers neutre qui doit l'entreprendre. Les retours des enseignants et des élèves ont permis une évolution importante ce qui en fait une solution adaptée aux deux parties prenantes. Quand aux aspects financiers, comme de nombreux projets opensource (LibreOffice est de facto utilisé par de nombreux établissements), il existe un modèle économique different du classique logiciel payant et ce depuis longtemps maintenant.
OK, mais si c’est 1 métier on n’appelle pas ça «bidouillages» ; sauf si on veut tromper le béotien… OK je suis incompétent sur les OS et leurs évo, mais pas sur tout. Le «SLA à 99.8%» ça ne veut rien dire ; 1 Service Level Agreement, c’est cadré /un projet,contrat,tralala… Où est le contrat «ecoletumemanques» ? Quels date,montant,client,quelle méthode de calcul du SL? etc…? M’étonnerait que la transparence de l’opensource aille jusque-là ; alors on oublie le «SLA»?
Heureux de partager souhait de prise des retours utilisateurs comme source prioritaire d’évolution. Déception que seules 2 parties prenantes soient citées ; moi, j’en vois 4, par ordre décroissant d’importance : enfants, parents, profs, entreprises.
Quant au financier, la rémunération des développeurs de «ecoletumemanques» ne m’est pas apparue…
Enfin, étant aussi nul en financement de l’opensource, y a –t-il eu une propal EGNE décrivant le financement de «ecoletumemanques» (ou autre projet exemplaire) pouvant s'étendre
SLA sur contrat d'hébergement ainsi que précisé donc serveurs et services dispo 99.8% du temps. Il ya bien deux parties prenantes utilisatrices: enseignants d'une part et élèves/parents d'autre part. L'entreprise étant fournisseur et non utilisateur. Et il y eu plusieurs financements dans le cadre de soutien financiers de partenaires aux projets d'aide au confinement (notamment l'hébergeur et une fondation dotée notamment par la Fondation B & M Gates). Personnellement je ne comprends pas l'inspiration d'une telle critique sur un projet qui est une réussite : celle d'avoir aidé des enseignants et des élèves/parents de primaires et maternelles, qui n'avaient d'autres alternatives, durant une période difficile...
La question n'est pas à mon sens de disposer d'un outil unique, mais de disposer d'outils interopérables, opensource si possible pour les capacité d'évolutions et adaptées à la fois aux spécificités des territoires et aux besoins locaux.
L'état doit par contre poursuivre le travail et l'animation autour des schémas directeurs (SDET) qui permettent aux outils proposés de converger vers des fonctionnalités partagées et cadrée, respectueuses de la législation (RGPD) et qui laissent ainsi aux éditeurs, aux collectifs d'utilisateurs, aux collectivités porteuses de projets la possibilité d'innover et d'expérimenter.
Sans celà, un outil générique piloté par l'état, risque de se limiter à des fonctionnalités basiques et standards et ne suivra pas l'évolution des besoins et par définition ne correspondra pas à chacun, ce qui est le contraire de la proposition faite ici.
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