Un égal accès au numérique pour tous / Fracture numérique
#EtatsGénérauxNumérique
Pas d'imprimante pas de leçon...
La continuité pédagogique a parfois consisté à donner des leçons à imprimer.
Or cela nécessite d'être équipé en circonstances.
Dans un souci d'égalité, il convient de fabriquer des contenus spécifiquement adaptés à la pédagogie en distanciel.
Cela nécessite une formation adaptée pour les professeurs. Cela suppose une préparation au fil de l'eau de ce type de contenus. L'objectif est d'éviter le recours à l'impression
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19 commentaires
Conversation avec Holic
Votre proposition implique le fait que l'enseignement distanciel va devenir usuel. Je ne peux qu'être contre car rien n'équivaudra jamais un cours avec des élèves en face du prof, des questions-réponses et le fait de voir la réaction des élèves.
Par ailleurs, l'idée d'un enseignement sans passage par le papier est une hérésie pour moi. Il faut des traces écrites pour revoir, refaire, s'entrainer en dehors de tout numérique. Et quand on apprend à écrire ou les calculs de base, pour ne donner que ces exemples, il faut forcément du papier. Idem, si je prêche pour ma paroisse, pour ce qui est de la construction de schémas en SVT. La conséquence première du développement du numérique chez nos jeunes, on la constate à chaque correction de copie avec des fautes de français inimaginables.
Visiblement je me suis mal exprimé.
Durant le confinement, j'ai reçu des leçons avec des exercices etc...Ces leçons pour pouvoir être faites devaient obligatoirement être imprimes. J'ai reçu (en grande section de maternelle) des leçons faisant 24 pages.
Sans imprimante, je ne pouvais avoir accès à ces leçons.
Pourtant certaines d'entre elles (pas toutes) pouvaient être faites en ligne en adaptant le support.Si cela n'a pas été fait c'est parce que l'enseignant ne savait pas faire un PDF modifiable par exemple..
L'enseignement à distance est déjà usuel, c'est même la raison d'être du CNED. Ajoutons à cela les MOOC ainsi que les Formations Ouvertes à Distance.Que vous ne souhaitiez pas évoluer dans cet environnement est une chose. Que vous jugiez hérétique toute pédagogie qui ne passe pas par le papier en est une autre. Votre constat sur le niveau de faute de français liées au développement du numérique ne repose sur aucune base scientifique ce qui pour unprof de science pose question
Idem, pendant ce confinement, tous les supports devaient être imprimés chez nous (3ième / CP / PS). Heureusement que j'avais récupéré peu de temps auparavant une ancienne imprimante laser (noir et blanc). Et alors que tout le monde se ruait sur la farine et les pâtes, moi j'ai pris des ramettes de papier et on a commandé une cartouche sur internet.
Avant de partager avec vous mon opinion (pour ce qu'elle vaut) sur la question, je suis surpris qu'il vous ai fallu imprimer les documents transmis par les professeurs.
Certaines familles l'ont fait par convenance (ont jugé qu'il était plus simple d'avoir un support physique, mais sans y être obligées) mais j'ignorais que cela avait pu être exigé par l'enseignant ? L'impression nécessite un budget (imprimante, encre, feuilles) qui ne peut pas être imposé à une famille...
Concernant la question du papier et de son substitut numérique. Je pense qu'il serait possible d'envisager les deux. Le papier pour la formation "de base" complétée par un support numérique, le premier viendrait enrichir le second après numérisation, le second compléterait le premier pour développer les compétences "'numériques" (ce que l'on fait déjà, pour cette partie).
Le fait est, et je rejoins la collègue de SVT sur ce point, que l'on ne peut pas, à l'heure actuelle, s'affranchir totalement du papier...⬇️suite
Pour une raison de cohérence déjà, le papier étant le support privilégié de tous les examens du second degré mais aussi de la plupart des concours et examens post-bac. Et la maîtrise de la graphie, de l'espace et des codes de représentations (graphiques, schématiques etc.) sur support papier est indispensable pour être à l'aise lors de ces épreuves.
Tant que le support de rédaction de ces évaluations n'aura pas été modifié, le papier ne pourra pas être abandonné.
Cela ne signifie pas, à mon sens, que les élèves ne peuvent pas également être formés à l'usage d'autres supports. J'ai vu passer ici une proposition sur le déploiement de tablettes graphiques. C'est une idée intéressante dans la mesure où celles-ci permettent de reproduire "le geste" manuscrit (utile pour écrire, schématiser en sciences, dessiner en arts etc) et autorisent la projection directe sur tableau, l'export en fichier modifiable.. Pour un coût réduit par rapport à d'autres appareils.
Conversation avec Flo
Personnellement, j'ai fait mes propres supports adaptés, pouvant être utilisés sans imprimer (les élèves ont tout de même un cahier pour écrire...)
Est-ce que ça vaut vraiment l'investissement, si au final il n'y a pas de nouvelle crise? Le distanciel n'est vraiment qu'un pis-aller, pas un but...
Le but de ces états majors est bien de repenser l'enseignement via le numérique pour palier d'autres crises ou impossibilité des enseignants et des élèves (maladie, grève, etc ...) mais également pour faciliter le travail de tous les jours. Par exemple, je trouve que l'on ne devrait plus avoir de manuel papier qui alourdissent les cartables. Rien que cela, ce serait une vraie avancée :)
Un ordinateur portable, c'est lourd (dans les 2kg, sauf si on prend du très haut de gamme). Une tablette, c'est inutilisable en classe (en tout cas en mathématiques...). Sans compter les problèmes de batteries déchargées, de casse, de connexion insuffisante, etc... Dans notre collège, le réseau n'arrive déjà pas à tenir alors qu'il n'y a qu'1 ordinateur par classe, plus une salle informatique, alors vous imaginez si on met un ordinateur par élève!
De très nombreux enseignants passés aux manuels numériques se plaignent des dysfonctionnements, et je n'ai jamais vu un seul témoignage positif. Je sais aussi, pour avoir testé, que de très nombreux manuels numériques ne fonctionnent pas sur mon PC ! Sans livre papier, je fais comment?
Une solution plus intelligente à mon avis serait de garder les manuels dans les classes. Mais pour ça il faudrait plus de places et d'armoires : on peut le faire dans mon collège, mais c'est parce que les salles sont assez grandes.
Je comprends votre point de vue. Mais tout ce que je peux lire sur cet état-major me conforte dans l'idée que finalement il n'y aura pas de changement ... A chaque fois qu'une idée vient un peu bousculer les habitudes, elles est mise en défaut par une cohorte d'avis négatifs, ca devient vraiment frustrant ! :(
L'erreur fondamentale est justement de vouloir repenser l'enseignement via le numérique comme si cela était forcément meilleur pour nos élèves. Il faut laisser aux enseignants une vraie liberté pédagogique. Grace à un support papier, on peut faire plus facilement de la différenciation pédagogique qui est peu possible (voire impossible) avec des supports numérisés.
Et je dis cela en étant pourtant un adepte des supports numériques
Oui évidemment pour laisser une marge de manoeuvre aux enseignants. D'ailleurs, une grande bibliothèque virtuelle avec tous les contenus dans lesquels peuvent piocher les enseignants, les élèves, les parents, ce serait une très grande avancée. Tous les enseignants qui ont des blogs et qui fabriquent du contenus numériques y gagneraient à y déposer leurs productions dans une optique de partage !
Imaginez un reconfinement à la rentrée ou à l'automne, personnellement, en tant que parents d'élèves, ce serait à nouveau l'enfer ! J'ai BESOIN d'avoir des supports numériques et de ne pas passer mon temps à imprimer - photographier - transférer - transmettre ...
Eh non, vous n'avez pas absolument besoin de supports numériques. Ce dont vous avez besoin c'est de ne pas imprimer. Le tort de certains enfants et parents c'est de vouloir absolument imprimer le document transmis par l'enseignant alors que bien souvent l'enfant peut tout à fait répondre sur un cahier en notant le numéro de la question. Cela est même bénéfique pour les enfants de structurer leurs réponses en numérotant et en mettant des titres au lieu de se laisser porter par la structuration d'un document. Et je le redis, même si personnellement je crée pas mal de ressources en numérique, le numérique n'est pas l'alpha et l'omega de l'enseignement.
Pourquoi penser uniquement au numérique en cas de "crise" ? L'utilisation régulière (en classe inversée par exemple) doit être envisagée si elle correspond au mode fonctionnement de l'enseignant. Bien sûr, il faut l'adhésion et le support des familles, sans parler de l'équipement mais ce n'est pas la question de cette proposition. La pédagogie en distanciel nécessite des supports pensés et créés pour de l'enseignement à distance. Très souvent, ce ne sont pas les même que ceux utilisés en présentiel.
Je rejoins donc la demande de formation à des outils qui permettent la mise en place de ces supports et l'accès à des logiciels libres et facilement approuvables pour le côté RGPD.
On peut se passer d'imprimante avec des logiciels éditant les pdf. J'ai recommandé autour de moi l'excellent xournalpp disponible sur github. Pour la mémorisation par l'écriture l'usage d'une tablette graphique (type Wacom) permet presque de se passer d'imprimante.
Il faut surtout former les profs !
Pour ma part j'ai utilisé tous les canaux disponibles pour ne pas lacher mes élèves de 3 et 4ans dans la nature.
Classe a distance par groupe de 3 en langage, (csupport papier passé en pdf (avec open office c'est très facile), alternative pour ceux qui ne peuvent pas imprimer, vidéos sur Peertube, lien vers youtube quand j'y trouvais des albums déjà scannés et lus par un adulte, coups de fils pour ceux qui ne pouvaient se connecter
jeux a fabriquer, ateliers avec le matériel de la maison ou de récup, ou usuel dans un foyer (farine, sel, huile...)
Maintenant j'ai aussi des collègues qui se sont contentées d'un mail par semaine, et qui ont galéré à ouvrir tous les mails des parents qui envoyaient des photos des réalisations de leur enfant... Avec la classe virtuelle, ils pouvaient me les montrer en direct, moins de lecture de mails au total. Mais au début, un gros investissement en temps d'autoformation... et accepter de ne pas tout maitriser avant de se lancer.
Les parents ont été très ouverts et il y a eu aussi des cotés bénéfiques : certains parents ont pris conscience des difficultés de leur enfant, et se sont saisi des outils proposés pour y remédier grace à un échange bien plus régulier qu'en situation de classe "normale".
Sans faire une réponse de Normand, je pense que tout dépend des objectifs de chaque matière, des attendus de chaque enseignants, du niveau enseigné. Je travaille en lycée professionnel. La lecture sur un écran ne permet d'analyser l'ensemble d'un document : la compréhension d'un ensemble documentaire demeure parcellaire. Je suis pour des impressions à mon niveau pour permettre "une vue d'ensemble". Je crois que la solution passe par des passages entre le numérique et l'impression.
Les liseuses de type Ebook pourraient être proposées... c'est mieux pour la planète que d'imprimer (à condition de l'utiliser vraiment bien sûr) ,mieux pour la vue, moins cher et plus simple à manipuler qu'une tablette
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